Souvenirs d’escapades en Bretagne, principalement dans le sud du Finistère (seconde partie) : De Concarneau… aux îles des Glénan

Forum Bretagne

De Concarneau … aux îles des Glénan


Après avoir assisté à l’arrivée de l’élégant Belem dans la baie de Concarneau (voir 1ère partie du récit *), nous sommes à présent au port, devant le fameux trois-mâts.
Une petite foule est déjà au bord du quai. Il y a là les proches venus accueillir les matelots amateurs débarquant de leur périple en mer sur le Belem.
Leur enthousiasme paraît communicatif, les larges sourires sont de mises … je saisis au passage et indiscrètement quelques bribes de conversations entre un stagiaire et ses poches : « C’était super ! O**n a participé à toutes les activités du bord » avant d’entendre la chute de la phrase accompagnée d’un rire aux éclats : « … et on a même nettoyé les toilettes ! ».
Les curieux, dont je suis, se faufilent parmi la foule pour en voir un peu plus en s’approchant du fameux grand voilier.


Impressionnante taille pour ses mâts qui culminent jusqu’à 34 mètres de hauteur. Quant à la voilure, enroulée (on l’imagine déployée), pas moins de 1000 m² à offrir au vent, ce n’est pas rien.
Le regard balaye les détails, depuis les cordages, un maillage et un quadrillage à en perdre le sens du fil jusqu’à la barre en bois vernis.
La proue et les dorures valent elles aussi le coup d’œil, ce qui pour moi veut dire des prises photos … et je passe sur mille autres détails captivant à observer.

A proximité du quai d’escale du Belem, une autre embarcation attire le regard des passants. Mais là, même s’il s’agit toujours de navigation, on change véritablement de style et d’époque. Le gigantesque tout nouveau trimaran du navigateur François Gabart est à quai, il a été mis à l’eau récemment en juillet dernier.
Un bateau gigantesque dis-je, aux mâts tellement hauts qu’ils ne rentrent pas dans mon cadre photo, pas assez de recul !


La teinte des coques arbore un ton bleu qui s’harmonise à celle de l’eau du port.
31 mètres de long, 23 de large et 15 tonnes, des dimensions XXL, ça a de quoi impressionner ! et encore plus si l’on pense au skipper, à la barre, face à une mer déchaînée.
Même si l’on comprend bien que ce trimaran est un bijoux de technologie au service du navigateur … quand même, la mer et l’ océan restent la mer et l’océan, avec tous les aléas possibles !

Immanquable à Concarneau, une visite de la « Ville close », le cœur historique de la ville et un parfait témoignage de la cité à l’époque médiévale.
Certes, l’enceinte de cet îlot fortifié est très fréquenté, un exemple parmi tant d’autres, de la surfréquentation touristique en saison avec son inévitable lot de désagréments : foule déambulant nonchalamment de boutiques de souvenirs en terrasses de cafés ou de crêperies avec à peine quelques regards pour le patrimoine local … bref, il faut faire avec ! Car si certains fuient ces lieux touristiques pour leur préférer les balades hors des sentiers battus … je trouve dommage de se priver de ces visites qui sont particulièrement intéressantes afin d’avoir un aperçu de l’histoire locale.
En vacances, il y a donc un temps pour chaque chose, les visites « incontournables » et surfréquentées et puis aussi pour les découvertes plus originales, au gré de ses envies plus personnelles.
Ceci dit, revenons à la Ville close de Concarneau avec une vue des plus classiques, devenue emblématique de la ville : la porte principale d’accès au quartier médiéval. La composition photo, avec la Tour beffroi (rénovée en1906), le pont, l’ancre et la belle luminosité de fin d’après-midi à laquelle j’ajoute le miroir d’eau … est idéalement photogénique. Une vraie carte postale.


980 mètres de remparts et d’enceinte édifiés tout autour de l’îlot et des habitations, des murs parfois de plus 2,5 mètres d’épaisseur, 9 tours … voici en juste quelques chiffres à quoi ressemble cette cité fortifiée des XV-XVIè siècle. De quoi résister aux attaques dues aux rivalités entre Français et Anglais mais aussi à la période belliqueuse des guerres de religions.
Il faut ensuite flâner le long de l’artère principale rue de Vauban jusqu’à la place St Guénolé sans hésiter à prendre les venelles de traverses. Ainsi on découvrira quelques jolies maisons dans le pur style architectural du Moyen Âge avec des façades à pans-de-bois.

Ici, on parvient sur une autre placette devant la façade d’une église, l’église Saint-Guénolé qui est le lieu de culte catholique de la cité, bien sûr, mais qui a eu une autre fonction en 1937, celle de servir d’hôpital local.

Une ruelle qui se dirige vers les remparts et une petite ouverture à travers l’épaisse muraille qui attire le regard : la Porte au vin. C’était autrefois un des accès discrets à la cité pour le ravitaillement de la communauté et ce n’était pas que des poissons qui transitaient ici depuis le port, le nom de cette porte en ogive en témoigne.

Un filet bleu suspendu au-dessus de cette devanture de la « ville bleue » comme est souvent appelée Concarneau. La tradition voulait que le bleu était la couleur choisie pour teinter les filets des pêcheurs locaux.

Après la visite « culturelle » à la découverte du patrimoine historique de la ville close on peut comme tout le monde se laisser attirer par la vue des étalages de souvenirs. Des souvenirs bretons dont j’imagine que certains de ces bibelots sont Made in China !
Quelques babioles à observer ou bien, on peut aussi faire une pause en prenant un verre … les crêpes vous mettent l’eau à la bouche ou également les galettes et autres pâtisseries bretonnes, pure beurre ! En vedette, le fameux Kouign amann, pur beurre mais aussi pur sucre !

Fin de journée à Concarneau en attendant le spectacle … pas besoin de passe sanitaire pour y assister, c’est la nature avec un grand « N » qui l’offre. La représentation a lieu chaque soir et à chaque fois la vision est différente, plus ou moins esthétique.
Le coucher de soleil sur l’horizon marin m’enchante toujours avec l’incertitude sur la présence ou non de nuages. Vont-ils gâcher le tableau ?
Depuis la corniche, le point de vue sur la mer est superbe et le couchant avec ses nuances, ses lumières et ses reflets sur l’eau est à la hauteur de l’attente … Certes, certains soirs il doit être bien plus flamboyant mais je reconnais que ce fut de bons moments de contemplation bercés par la musique lancinante d’un léger clapotis.

On quitte à présent le littoral du sud Finistère pour gagner la campagne et le village de Kerascoët.
Un pittoresque village avec ses maisons traditionnelles bretonnes : granit pour les murs et couverture de chaume pour les toitures. La coutume de ces toits naturels se perd … autrefois, ils étaient bien plus courants et essentiellement constitués de paille de seigle ; de nos jours, c’est plus souvent des tiges de roseaux qui sont utilisées.
Très coquet ce village où il fait bon flâner de ruelle en ruelle à observer les maisonnettes aux ouvertures bleues … bleu comme la teinte des fleurs d’hortensias qui agrémentent les jardinets.



On est ici au pays des « Pierres debout ». On peut en observer ça et là dans le village. Au XVIII ème siècle, ces blocs de roche granitique étaient « débarrassés » des champs par les paysans puis ensuite utilisés pour la construction d’appentis ou de clôtures.

Certaines, comme de véritables menhirs pouvaient mesurer jusqu’à 2 mètres ; on imagine le travail pour déplacer un tel volume ! Ces pierres debout sont une spécificité de cette région du Finistère.
Bon, à Kerascoët, l’atmosphère tend à ressembler à un musée de plein air et les heureux propriétaires doivent se lasser de voir le flot des visiteurs avec leurs regards admiratifs mais parfois indiscrets !



Quelques kilomètres plus loin, voici la célèbre cité de Pont-Aven, souvent surnommée la « Cité des peintres ».
Le souvenir de Paul Gauguin plane dans cette petite ville où en 1888, l’artiste en compagnie de quelques amis peintres fonda ici la fameuse École de Pont-Aven.
Dans le centre, sur la façade de la Pension Gloanec, une plaque commémorative en témoigne.

Pas étonnant alors que les galeries d’art foisonnent le long des rues de Pont-Aven, si nombreuses qu’elles sont presque à touche-touche !
Et paradoxalement, au cours de mes flâneries de galerie en galerie, ce n’est pas le style artistique à la manière de l’École de Pont-Aven qui m’aura le plus attiré … non, le hasard m’a fait passer devant une galerie exposant des tableaux pour le moins dépaysant. Une galerie dédiée à l’art aborigène, une touche d’Australie en pleine campagne bretonne, quel contraste !

Le décor de la nature et du patrimoine local a donc inspiré de nombreux artistes, il est aussi une incitation à la promenade le long des berges de la rivière Aven.


Partout, une profusion de fleurs embelli le parcours sinueux du cours d’eau, cela a aussi pour effet de faire oublier les tons sombres de la pierre locale et le gris du ciel en cette après-midi.
Des moulins, des lavoirs, de belles demeures et un petit port où sont alignés quelques embarcations.

Dommage il n’y a pas d’eau, c’est le moment de la basse marée. Enfin de l’eau, en voici maintenant, elle se met à tomber du ciel avec quelques gouttes qui font vite éclore les parapluies !


A côté du principal pont qui enjambe l’Aven, un monument de style attire les regards des touristes … puis les fait ensuite sourire. Ce sont des toilettes, originales, n’est-ce pas ?

A Pont-Aven, on le constate en arpentant les deux principales rues, il n’y a pas seulement les galeries d’art qui ont pignon sur rue.
La savoureuse « Galette de Pont-Aven » est aussi à l’honneur dans la bourgade. Les biscuiteries traditionnelles et artisanales rivalisent entre elles pour vous proposer leurs spécialités bretonnes : galettes, biscuits, kouing amann, crêpes …

Et pour les becs salés, il y a également les conserveries locales avec leurs étalages de conserves : sardines, mousses et terrines de St Jacques … et bien d’autres spécialités qui toutes flattent le palais.


Une dernière vue de Pont-Aven avec un rayon de soleil … c’est bien connu, les averses ne durent jamais bien longtemps en Bretagne.


Et le parcours se poursuit à grand renfort de zigzags et d’allers-retours … Où sommes-nous à présent ? A l’Île-Tudy qui n’a d’île que le nom puisqu’il s’agit en fait d’une presqu’île, l’îlot est relié à la terre depuis 1852.
L’Île-Tudy, une langue de rochers et de terres bordée de sable. Et avec principalement des maisons traditionnelles, blotties les unes contre les autres, murs blancs et toits d’ardoises.


En voici une vue prise depuis le plateau rocheux découvert lors de la marée basse.

Cet œil en mosaïque de l’artiste Pierre Chanteau nous invite à ouvrir l’œil sur le paysage environnant. Un regard cyclopéen en direction de l’embouchure de la rivière de Pont-l’Abbé et surtout de la Tourelle des Perdrix, devenue l’emblème des lieux. Un ancien phare avec son originale décoration en damiers noir et blanc. Construit en 1918, il s’élève à 18 mètres de haut.


De la rive opposée, c’est à dire depuis Loctudy, la tourelle s’impose également dans ce paysage marin. Une tour appelée « des perdrix », alors que l’on ne voit que des oiseaux marins, principalement des mouettes et des goélands, tournoyant dans le ciel … la petite histoire raconte que sur le plateau rocheux où a été édifié la tourelle/phare, il y avait autrefois une colonie de perdrix, soit.

Loctudy, une localité qui hésite entre son passé d’important port de pêche ( Eglefin, baudroie, cabillaud, langoustine, sardine …) et ses atouts de station touristique estivale.

Île-Tudy, Loctudy … Tudy ? C’est le nom d’un moine breton (V éme siècle) disciple de Saint-Guénolé. Tudy a fondé un ermitage sur l’Île-Tudy, il est le saint patron des lieux et sa statue est en bonne place sur la façade de l’église locale.

Suite (et fin) de l’escapade bretonne … jusqu’aux Glénan

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L’image d’Épinal (ou de Bretagne devrait-on dire ici, pour régionaliser l’expression) … donc l’image d’Epinal classique du Finistère confère habituellement à ses côtes un littoral déchiqueté avec une succession de caps et de criques abritées entre des amoncellements de rochers. Bien sûr, c’est en très grande partie vrai. Mais les côtes bretonnes offrent aussi d’autres aspects comme ici près de la Pointe de Mousterlin.
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Là, le cordon de dunes côtières couvertes d’oyats sépare d’immenses étendues de plages rectilignes des vastes marais, côté terre. D’un côté des eaux cristallines et du sable blanc et de l’autre des tourbières, des roseaux, des canaux et des pins.
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Ici, il fait bon se promener, aussi bien en foulant le sable que le long des sentiers à travers des marais, la flore et la faune y foisonnent.
Farniente et plage côté pile, randonnées (à pied ou à vélo) côté face.A quelques pas de cette plage de Maner Coat Clevarec, il ne faut pas manquer de jeter un œil à des bâtiments labellisés « Patrimoine du XX ème siècle ».
On est loin en ce lieu de l’architecture typiquement bretonne, loin des maisons traditionnelles de la région aux toits d’ardoises. En découvrant cet ensemble, on pourrait penser à un style architectural avant-gardiste … non, la construction de ce « Village du soleil » date de 1968 !
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Une architecture balnéaire novatrice due à l’architecte H. Mouette et au sculpteur P. Szekely. Un style « bulle » fait de formes et de volumes originaux : courbes, anneaux et coupoles …Certains esprits plutôt coquins attribuent le nom de « Nichon ville » à cette résidence de vacances qui n’est pourtant pas exclusivement réservée à des adeptes du nudisme !
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A proximité de ces immenses plages de sable, on retrouve les habituelles criques abritées entre les falaises … voici la pointe de Beg Meil, la plage de Kermyl et le sympathique sentier côtier.
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Le parcourir vous fait bénéficier de points de vues plongeants sur une succession de ravissantes petites plages entre sable et rochers, sans oublier plus au large, la vision des côtes et de l’infini horizon marin.
A la pointe, le chemin de randonnée prend l’aspect d’un corridor serpentant entre des arbustes et un espace grillagé au pied d’un sémaphore.
Pour les amateurs de photos, un panneau indicateur apposé sur le grillage les prévient : « Interdiction de photographier-Installations militaires ».
Et dire que des centaines et des centaines de visiteurs empruntent en toutes saisons ce sentier touristique … une telle interdiction vous ferez croire qu’une photo du sémaphore pourrait être un document « top secret » et donc une photo d’espionnage … parfois, certaines règles frisent le ridicule !
Finalement, on ne perd rien car ces installations ne sont pas vraiment photogéniques !
Alors, orientons notre regard vers le littoral et contemplons … là, c’est plus esthétique et de plus toutes les prises photos sont autorisées.


Escale au bord de l’Odet, à Bénodet, la bien nommée, puisque en breton ce nom signifie « embouchure de l’Odet ».
Bénodet se trouve à la croisée de la rivière Odet et et de la mer ; depuis le Moyen Âge la cité est un peu l’avant-port commercial de Quimper.
L’entrée de cette jolie rivière Odet est bien signalée depuis le large par deux phares d’alignement.
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Le phare de la Pyramide, le plut haut, 39 mètres (avec sa lanterne peinte en vert) doit son nom à la présence sur la hauteur de la petite ville d’une pyramide … de pierres.
Quant à l’autre phare/balise, plus modeste avec sa petite tourelle, elle est appelée Feu du Coq. Là aussi en référence à un rocher à proximité qui évoque un drôle de gallinacé.
Deux phares indiquent le chenal d’entrée de l’Odet sur la rive Est. Il y a même un troisième fanal qui complète cet alignement, il est situé sur la rive Ouest sur la berge de Combrit : le phare de Sainte Marine.
Coquet avec sa tour carrée et sa maison adossée. Le voici vu depuis la mer sous le soleil …
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… et aussi ci-dessus, photographié depuis le rivage, mais sous un soleil voilé.
Ces trois phares ont subi des bombardements pendant la dernière guerre, les phares sont toujours des lieux stratégiques. Plus ou moins décapités, ils on été reconstruits ensuite, plus ou moins à l’identique.

A part les phares … à Bénodet, il y a une bâtisse qui ne passe pas inaperçue, elle est dominée par une tour, pas un fanal mais un minaret.
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Étrange, n’est-ce pas, ce palais des « Mille et une nuit » en terre bretonne ?
La villa/palais Ker-Magdalena, on la doit au Dr. Heitz-Boyer, chirurgien de son état. Après avoir soigné le Pacha de Marrakech au temps du Protectorat Français du Maroc, ce médecin a souhaité faire construire en souvenir cette villa au surprenant style mauresque (1928).

Juste en face de Bénodet, sur l’autre rive, Sainte-Marine est un pittoresque village avec des maisons typiques en front de cale à bateaux. Des façades traditionnelles avec leurs pierres sombres et au milieu, un bâtiment aux murs roses attire les regards.
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Il s’agit de « l’Abri du marin » local, là étaient hébergés des pêcheurs (de homards) en escale. Un abri qui depuis les années 70 n’est plus un lieu d’hospitalité pour les marins mais est une bâtisse dédiée aux expositions, les temps changent.


Même si cette embouchure de l’Odet est pleine de charme, nous allons maintenant la quitter pour prendre le large. A quelques 3 milles marins (4,8 km) se trouve l’archipel des Glénan vers lequel nous mettons le cap.

L’archipel des Glénan s’écrit bien sans « s » pourtant il est bien pluriel avec sa multitude d’îles, d’îlots et d’écueils éparpillés en mer.
En revanche, la célèbre École de navigation « Les Glénans » prend un « s ». C’est elle qui est à l’origine de la notoriété de l’archipel. Crée en 1947, elle en a formé des amateurs de navigation à la voile … c’est même la plus importante de la spécialité en Europe ; environ 14000 stagiaires y suivent chaque année ses enseignements. Reconnue d’utilité publique, son activité continue en se complétant par des initiations/formations aux sports nautiques très tendances : kitesurf, windsurf …
La première île de l’archipel que l’on longe est l’île aux Moutons.
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Un îlot signalé comme il se doit par un phare à l’architecture assez classique de maison-phare (1879).
Une grande maison bien remplie au début du siècle dernier par la famille du gardien de l’époque. En effet, Louis Quéméré avait une grande famille composée de ses onze enfants. Avec son épouse il vécu tranquillement sur « son » île pendant 26 années. Deux vaches, un jardin potager, des volailles … histoire pour ce petit monde de vivre sur son île/paradis presque en autonomie au milieu de ses quelques cultures et de sa une vraie basse-cour … j’allais oublier de signaler la présence à l’époque de moutons, mais avec un tel nom, vous vous en doutiez !
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Au cœur de l’archipel, nous arrivons dans la « Chambre », assurément une chambre bleue. La Chambre et le nom donné à cette étendue d’eau cristalline aux belles teintes bleutées située au milieu de l’archipel.
A proximité, il y a l’île principale des Glénan, Saint-Nicolas, celle où les visiteurs débarquent. Nous y mettons pied à terre.
La marée est basse laissant à découvert les rivages et les plages de sable. C’est idéal pour pousser la randonnée jusqu’à l’îlot Bananec.
De ce petit promontoire rocheux, la baie se déploie et façonne un isthme le reliant aux territoire de Saint-Nicolas. Un tombolo éphémère, le temps de la basse mer et photogénique à souhait !
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Le sentier littoral s’étire de plages en criques tout en se faufilant entre les rochers avec toujours de superbes points de vue.
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Là, une petite anse protégée par les rochers où il fait bon poser sa serviette et planter son parasol bleu … bleu, afin de s’harmoniser à la teinte de la mer.

Les dépliants touristiques vantent ces îles des Glénan pour leur charme évoquant les paysages des îles des Caraïbes … Sable blanc et eaux bleu lagon.
Cependant il manque dans cette comparaison la présence des cocotiers penchés, des palmiers ou autres filaos et surtout, la douce température de l’eau pour la baignade … plutôt fraîche ici ! Pourtant la météo était vraiment superbe lors de notre visite, c’était lors d’une fin août, il y a de cela quelques années.
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Plus loin apparaît les voiles d’un ancien chalutier, le « Popoff » (1946), reconverti de nos jours en voilier de balades pour touristes. Une superbe allure et quel contraste de teintes , magnifique !
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Chemin faisant, nous voilà déjà à l’extrémité de l’île où est érigée cette croix de pierre. L’île n’est pas très grande, son territoire ne s’étire que sur environ 800 mètres de long, on en fait vite le tour.
Sur l’île, il n’y a qu’une poignée de constructions, résidences d’été et restaurants. Depuis les années 60, il n’y a plus aucun habitant permanent sur Saint-Nicolas ; autrefois on y trouvait des pêcheurs, une sécherie à poissons et un vivier … seuls ces casiers témoignent encore d’une petite activité de pêche.
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Les heures passant, la mer est montée et l’isthme de sable reliant Saint-Nicolas à l’îlot de Bananec a pratiquement disparu sous les eaux, on devine juste sous cet angle le « S » que forme cet isthme de sable.
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Les visiteurs à la journée dont nous sommes rejoignent le port, l’heure de l’embarquement sur la vedette du retour approche.
Dernière distraction de la journée, un dauphin qui fait le show dans le port. A grand renfort de plongeons et de ronds dans l’eau, le vrai ballet aquatique amuse le public juste avant le départ.
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Ainsi s’achève ce récit et cette série de photos évoquant mes balades bretonnes en Finistère. Ce ne sont là que quelques sites intéressants à découvrir parmi tant d’autres, tellement cette belle région a d’atouts à offrir aux visiteurs.
Un partage qui sans doute rappellera à certains d’entre vous quelques souvenirs de visites et qui pour les autres sera peut être une invitation au voyage. Jean Saint-Martin – Septembre 2021<em>*</em> La première partie du voyage (Presqu’île de Crozon, Locronan, Le Guilvinec, Cap Coz …)<em>httphttps://www.routard.com/forum_message/5111079/en_bretagne_au_gre_de_mes_balades_dans_le_finistere.htm#5111079s://www.routard.com/forum_message/5111079/en_bretagne_au_gre_de_mes_balades_dans_le_finistere.htm#5111079</em>

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