Ténérife en mode approfondissement

Forum Canaries

Bonjour à tous,

Vous trouverez ci-dessous le résumé de notre séjour de sept jours sur l’île de Ténérife au mois de mai, après une semaine passée sur l’île de La Palma dont le récit a été publié… ICI.

Ce n’est pas notre première fois à Ténérife, puisque nous y avons déjà séjourné en 2019. Forts de l’expérience de notre précédent voyage, nous avons choisi un hébergement dans le même secteur que la fois dernière, près de Puerto de la Cruz. Nous avons opté plus particulièrement pour une maison de ville ancienne rénovée, répartie sur plusieurs niveaux, dans le quartier côtier de Las Aguas, où la mer est juste sous nos fenêtres.

De notre précédent voyage, nous avions gardé une légère frustration, celle ne pas avoir pu accéder au Pico del Teide en raison de l’annulation au dernier moment de la montée en téléphérique pour vents forts au sommet. Cette fois, nous comptons bien prendre notre revanche. :wink:

Ce n’est cependant pas notre seul objectif. Depuis la côte Nord, nous comptons aussi explorer le parc rural du Teno, les environs de Puerto de la Cruz tout proches et bien entendu, le parc national du Teide dans son ensemble.

Le Teide, 3718 mètres

Pour commencer, nous n’avons pas à aller bien loin pour une première promenade, puisqu’un sentier démarre à notre porte, longeant la mer en direction de l’ouest, avec une vue permanente sur l’océan et en ligne de mire, le littoral de Puerto de la Cruz dominé sur les hauteurs par La Orotava.

Moins d’une dizaine de kilomètres en voiture nous séparent de la Rambla de Castro, à l’est de Puerto de la Cruz. Cet espace naturel de 45 ha en bord de mer nous offre une jolie balade entre paysage protégé et traces du passé. Depuis la Casona de Los Castro, une demeure datant du XVIe siècle entourée de vastes plantations et jardins, nous rallions El Fortin, une petite forteresse qui servait entre les XVe et XVIIIe siècles de batterie de défense contre les attaques de pirates. Nous continuons à remonter le temps (et un barranco) jusqu’à un autre vestige du passé, industriel cette fois. Ici se dressent les ruines de la Gordujuela, une ancienne station de pompage hydraulique, datant de 1903, installée sur une résurgence située au niveau de la mer qui relevait l’eau jusqu’aux terres cultivées 200 mètres plus haut. Avec ses élégantes fenêtres cintrées, le bâtiment a gardé une certaine classe !

Ruines de la Gordujuela

Après l’est de Puerto de la Cruz, faisons un petit saut vers l’ouest de cette ville pour découvrir la Playa El Bollulo, une plage de sable noir réputée pour être la plus belle du nord de l’île, que nous avons rejoint à pied depuis l’hôtel Semiramis. Avant même d’atteindre le bord de mer, la grève s’apprécie depuis le haut de la falaise où elle apparaît comme une toile où l’artiste aurait jeté trois coups de pinceau, l’un en blanc pour l’écume, l’autre en noir pour le sable et enfin le dernier en rose pour les bougainvilliers. :blush:

Playa El Bollulo

Après les abords de Puerto de la Cruz, éloignons-nous jusqu’aux portes du parc rural du Teno, au nord-ouest de l’île. Le Teno est un massif volcanique ancien où l’érosion a donné forme à de grandes falaises, des îles basses, des vallées fertiles et de profonds canyons dont le plus connu est celui de Masca que nous avons déjà visité en 2019. Cette année, nous sommes retournés à deux reprises dans ce massif.

Pour notre premier passage, nous avons choisi le village de Tamaimo comme point de départ d’une boucle via El Molledo et la Degollada del Roque. Le Roque en question est le Risco Blanco, un audacieux dôme volcanique surgi des entrailles de la terre, dominant d’impressionnants canyons se déployant jusqu’à la mer.

Risco Blanco

Pour notre second passage, nous avons sélectionné un parcours que le guide Rother décrit comme top mais dont nous avons eu du mal à trouver la raison dans toute la première partie entre El Palmar et Teno Alto. Ce n’est qu’après Teno Alto que nous avons commencé à apprécier cet itinéraire quand soudain l’île de La Gomera nous est apparue comme sortie d’un rêve, veillant sur une succession de crêtes (Crêtes de Baracán) séparées par autant de canyons profonds dont on ne distingue pas le fond. D’une arête à l’autre, une sente à peine visible s’enroule autour de ces imposants reliefs quand elle n’enfourche pas carrément la crête. Nous sommes enfin conquis !

Île de La Gomera et canyons

Crêtes de Baracán

Le parc national du Teide, lui, a répondu à toutes nos attentes. Nous y avons fait plusieurs incursions avant de monter au sommet.

D’abord, près de l’entrée d’El Portillo, nous avons parcouru le début du sentier vers Alto Guamaso, essentiellement pour profiter de la floraison des vipérines du Teide à la corolle rouge corail dont certaines mesurent plus de deux mètres de haut. C’est également le moment idéal pour voir s’épanouir le genêt du Teide dont les fleurs ne sont pas jaunes comme dans nos contrées mais blanches.

Vipérine du Teide

Du côté de l’entrée de Boca Tauce, nous nous sommes arrêtés au mirador de Samara pour faire un circuit autour des montagnes de Samara et de la Botija ainsi qu’une extension via Cuevas Negras. Nous avons traversé de la sorte un paysage quasi lunaire couvert de tout un panel de matériaux caractéristiques : coulées de lave noires ou plus claires, pénitents, œufs craquelés, bombes et tubes volcaniques, au pied du Pico Viejo derrière lequel apparaît ponctuellement la pointe du Teide.

Autour des Cuevas Negras

Afin de nous acclimater avant l’ascension du Teide, nous avons souhaité refaire une balade déjà effectuée en 2019 qui est aussi l’une des plus populaires du parc national, aux Roques de Garcia. Malheureusement le parcours était fermé pour cause de travaux, mais nous avons quand même pu revoir, toujours avec autant d’émerveillement, les fameux rochers depuis le belvédère.

La Catedral

Pour nous échauffer (ou plutôt nous réchauffer !) nous avons parcouru à la place une partie du sentier n°18 intitulé Chavao recommandé par une employée du parc. C’est l’occasion de déambuler entre un vaste champ de lave et une muraille de formations rocheuses aux allures de pénitents au pied desquelles nous ne manquons pas d’observer laves cordées et plantes endémiques.

Chavao

Enfin la tant attendue montée au sommet du Teide, point culminant de l’archipel et de l’Espagne ! En moins de dix minutes le téléphérique nous hisse de 2356 mètres à 3555 mètres d’altitude puis nous poursuivons à pied (autorisation à demander par Internet plusieurs semaines à l’avance). Il reste alors une distance de 614 mètres à parcourir et un dénivelé de 163 mètres à surmonter. Pas la mer à boire a priori mais à plus de 3500 mètres ce n’est pas non plus une sinécure ! Bref, petit à petit, d’un étage à l’autre, nous avons relevé le défi et atteint les 3718 mètres d’altitude dans le temps imparti, à savoir une quarantaine de minutes. Nous savourons ce moment unique sur le toit de l’Espagne !

En quittant le sommet du Teide…

La côte Nord de Ténérife est également réputée pour ses piscines naturelles. Au mois de mai, nous n’étions pas sûrs de pouvoir déjà en profiter. Nous avons pu nous immerger de façon ponctuelle quand les vagues et les courants le permettaient.

Je vous laisse découvrir nos coins de baignade dans la version plus complète publiée sur notre site. Vous y trouverez plus de détails et de photos. Vous pourrez aussi découvrir nos précédents voyages aux Canaries ainsi que tous nos autres voyages en France, en Europe et ailleurs.

L’intégralité du récit La Palma + Ténérife est en lien ci-dessous…

https://sites.google.com/view/fabvoyages-canaries-2023/accueil

Pour aller directement à la partie Ténérife, c’est…

Merci de nous avoir lus et à bientôt pour de nouveaux récits de voyage !

Krikri et RV

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Bonsoir Krikri,

Que de belles photos, com’ d’hab’ ! :blush: (la première image est à tomber !)
Merci pour ce dépaysement qui en réalité me “repayse”, puisque notre voyage dans l’archipel remonte à plus vingt ans (avec également une montée au Pic du Teide en téléphérique). Mais notre séjour à Tenerife fut trop superficiel. Je me pose la question de la fréquentation. J’ai l’impression qu’il y a eu un engouement pour ces îles depuis le Covid. Je me trompe ?

Cordialement

Michel

Salut Herodote,

Ravie de te revoir ici et merci pour les compliments :blush:

Je me pose la question de la fréquentation. J’ai l’impression qu’il y a eu un engouement pour ces îles depuis le Covid. Je me trompe ?

Tu trouverais sans doute Ténérife changée au bout de vingt ans. :wink:

Cela dit, notre précédent séjour à Ténérife datait de 2019, donc avant le Covid et je n’ai pas vu d’expansion significative de la fréquentation sur les différents lieux entre ces périodes. Certes il y a une circulation (plus) intense sur les routes à 2 x 2 voies qui font le tour de l’île, mais ça, ce n’est pas dû uniquement aux touristes qui d’ailleurs sont principalement concentrés dans les stations balnéaires du Sud.

Dans la plupart de nos randonnées, nous n’avons pas rencontré grand monde. Il faut préciser que nous y étions en mai et que nous randonnions toujours tôt voire très tôt. Depuis quelques années déjà, les autorités ont limité l’accès à un certain nombre de lieux qui risquaient la saturation par un système de réservations souvent gratuites, mais nécessaires.

En tout cas, je n’ai vu aucun lieu saturé de touristes comme dans certains endroits surfréquentés, notamment en France.

Bref, en mai, on a pu faire ce qui nous plaî(sai)t :yum:

Bonne réflexion et à + :hugs:

Bonjour Christine,

Et ces vipérines, quelles merveilles ! Je suis tombé en arrêt devant celles, encore plus belles de La Palma, une île qui me fait de l’œil depuis longtemps. Oui, mais voilà, si les mois de mai-juin sont la basse saison pour les Canaries, en revanche c’est haute saison pour… le jardin de mon d’épouse dont c’est la passion. Avec obligation de rentrer avant les saints de glace, date limite. A contrario pour fuir l’hiver champenois, nous opterions pour févier, comme lors de notre séjour-randos à la Gomera en 2001 (image ci-dessous), mais je crains qu’en cette saison ce soit hyper fréquenté.

En tout cas, merci pour ta réponse et belles futures randos ! :blush:

A contrario pour fuir l’hiver champenois, nous opterions pour février

A cette période, tu n’assisteras pas à la floraison des vipérines, mais tu pourrais voir les amandiers en fleur qu’on dit être un beau spectacle également ! :slightly_smiling_face:

Je partage ton appréciation de l’île de La Gomera (où nous avons séjourné en 2019). C’est sans aucun doute la plus tranquille des 4 îles des Canaries que nous connaissons.

Bon dimanche ! :smiling_face:

Bonsoir,

Tout cela est effectivement bien beau et magnifiquement rendu au travers de vos images .
J’ai très peur que certaines photos ne soit devenues un témoignage d’un passé tout récent et désormais tout noir … et calciné !!
Quelle tristesse ces incendies, et que d’angoisses pour la population, et les visiteurs .

Salutations.

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Salut Puma,

J’ai très peur que certaines photos ne soit devenues un témoignage d’un passé tout récent et désormais tout noir … et calciné !!

Nous réalisons combien nous avons été chanceux de profiter de tous ces magnifiques paysages en mai et craignons qu’on ne puisse plus les voir sous le même jour avant longtemps. ça concerne Tenerife actuellement mais il y a quelques semaines il y a également eu des feux dans le nord de La Palma, tout près de l’endroit où nous étions basés.

C’est triste pour la nature, pour les visiteurs et surtout pour les habitants de l’île. :cry:

Merci pour ton message nous permettant de lier notre carnet de voyage à l’actualité du moment. :smiling_face:

L’étendue des feux le 17/08

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Bonjour,

“Notre maison brûle et nous regardons ailleurs” disait un certain J.Ch. en 2002 au Sommet de la Terre de Johannesburg. Malheureusement vingt ans plus tard, cela se confirme davantage chaque année et partout dans le monde…

Que va-t-on laisser à nos petits-enfants ? :cry:

En Corse -où je réside- on peut trouver toujours autant de mégots de cigarettes au bord des routes …
L’inconséquence de très nombreuses personnes est terrifiante .

Trouvé à coté de ma voiture qq minutes après le départ d’un autre véhicule …

Bonjour Krikri, & Hervé,

Je voulais poser une question:

Vous savez que je suis attiré, et aimerais passer 2/3 semaines aux Canaries, (El Hierro + une autre Île ), mais si j’aime autant que vous -je crois- les beaux paysages, les plantes, animaux et oiseaux sauvages, je suis TRES loin d’avoir vos capacités physiques pour des randonnées, surtout sous l’aspect du dénivelé.

Croyez vous -sincèrement- qu’il soit possible de se faire plaisir dans ces conditions.

Je pense (je suis certain) que beaucoup des randos que vous racontez dans votre blog ne sont pas faites pour moi.
Je ne pourrai à la rigueur, que faire des portions de certains sentiers en mode aller, et retour quand la fatigue se fait sentir.
Et du coup, j’ai bien peur de passer à coté de trop de belles choses … frustration assurée je crains .

Qu’en pensez vous ??

Merci encore pour vos reportages qui font rêver …

Salutations.

@puma.
Votre photo de mégot c est la hantise de tous.
On a eu l incendie chez nous dans les P. O a St André lundi, peu d hectares brûlés, 500 hectares mais 30 maisons ont été impactées, 8 ont brûle entièrement, ainsi qu un camping avec 60 mobilhomes entièrement brûlés. Et 18 pompiers ont été blessés.
On pense aux populations mais les pompiers ont un mérite incroyable avec des séquelles provoquées par les fumées malgré leur masque qui restent souvent à vie.
Pour St André le feu a démarre en bord de route. On pense de suite au mégot.

On est sur une discussion sur Tenerife, mais avez vous pensé à Fuerteventura ?
Je me suis intéressée à l île après qu un ami se soit installé là-bas.
Dans cette île pas de haut massif, un petit qui culmine à 800m,
pas de grosses infrastructures touristiques. Les 2 plus grosses villes, celle sur la côte 40.000 habitants, l autre à l interieur des terres 20.000, sinon ce ne sont que des petits villages entre 100 et 500 habitants. Pas de verdure, pas de risque d incendie, pas d arbres mais une végétation propre aux déserts.
Pas de terre volcanique sur les plages. Les plages au sable blanc, comme dans les caraïbes, sont à Fuerteventura.
Pas d intoxication aux pesticides avec les plantations massives de bananeraies comme à la Palma ou à Tenerife mais des plantations natures d Aloe Vera, seule plante qui pousse dans ces terres pour une production.
En dehors des plages pour la baignade et les sports nautiques, l interieur des terres est totalement vide de touristes.
Il n y a que les chèvres. Des habitants du terroir. Et quelques baba cools.
Un peu comme la Corse sans vegetation.
La route qui traverse l île est comme la mythique route des Usa la route 66, une route avec très peu de voitures, et un paysage des 2 côtés, plat, désertique et de couleur ocre.
Fuerteventura des qu on quitte la côte est une île assez fascinante.
Rien. Ni personne.
Pour ceux qui aiment la liberté, la tranquillité, la paix. C est une île à tester.
Si vous voulez avoir plus d infos sur cette île vous me le dites.

Notre maison brûle et même en regardant ailleurs ça se sent…

@puma : il y a des randonnées pour tous les niveaux.

A Tenerife vous pouvez vous balader sur du plat au Parc National du Teide ( les Canaries reçoivent beaucoup de touristes âgés et de toute condition physique qui ne restent pas toute la journée à l’hôtel ) .

Qu’en pensez vous ??

Je pense que c’est faisable, bien entendu. ça ne sera certes pas le même voyage mais tu verras les différents paysages autrement. Par exemple, tout le long de la plupart des routes, notamment les routes panoramiques, il y a énormément de belvédères (miradores) permettant de profiter des plus belles vues sans avoir à s’éloigner de sa voiture. Il y a aussi quelques itinéraires faciles sans beaucoup de dénivelé.

Prenons l’exemple de Ténérife…

  • les Roques de Garcia (les rochers les plus populaires du PN du Teide) peuvent être contemplés tout simplement depuis un belvédère. Voir photo ci-dessus indiquée “La Catedral” ou au cours d’une courte balade en boucle à leur pied, sans beaucoup de dénivelé.
  • autre parcours facile : celui indiqué “Chavao” dans mon récit ci-dessus. Presque plat, en aller/retour
  • la vipérine plus haute que moi a été vue en faisant juste le début de la randonnée “Alto de Guamaso”
  • tu peux monter au Teide en téléphérique et même en restant tout près de la gare supérieure tu peux bénéficier de très panoramas. Eventuellement tu peux aller jusqu’au mirador de la Fortaleza = chemin aménagé de 400 m de long avec un dénivelé insignifiant.
  • sur la route Santiago - Masca - Buenavista, de nombreux belvédères également.
  • Etc etc…

Même à La Palma les fameuses vipérines roses ont été vues depuis la route.

et oiseaux sauvages

Nous on n’a pas vraiment recherché les oiseaux parce qu’on est pas équipés pour, mais j’ai trouvé cette page qui recense tous les lieux où pratiquer l’observation d’oiseaux à Ténérife. Voir… ICI

Bref je suis sûre que tu y trouverais ton compte. :slight_smile:

Bonne réflexion :smiling_face:

Merci à vous trois pour vos réponses et suggestions.
Merci Krikri pour la recherche sur les sites à Oiseaux .

Oui, à priori tout cela me (nous ) conviendrait bien .
Attention, je n’ai pas dit que je ne randonnais pas du tout … !!!

Pour la 2eme Île, en dehors de El Hierro, ce sera forcément celle où nous atterrirons, et d’où nous repartirons. C’est déjà assez compliqué quand on vient de Corse d’aller qq. part. Je ne tiens pas à multiplier les trajets aériens .

Sincères remerciements à vous Trois .
Salutations.

Puma

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