Visiter les indiens au Brésil

Forum Brésil

Avant de commencer, juste une petite définition : le bassin amazonien est celui où une goutte d’eau qui tombe du ciel va finalement se retrouver à l’embouchure de l’Amazone. Une grosse partie du bassin amazonien n’est pas au Brésil, mais la plus grande partie y est. Le fleuve Amazone contitue la plus grande la plus grande zone de l’Amazonie Brésilienne, mais il faut également compter le fleuve Araguaia qui coule du sud au nord et se jette dans la mer au niveau de l’embouchure de l’Amazone.

Au Brésil, le protection des indiens et donc les règles édictées pour pouvoir les rencontrer est une affaire d’Etat qui est gérée par une agence spécifique, la FUNAI.
Les règles que nous imposent la FUNAI sont assez simples : tout ce qui n’est pas explicitement autorisé est interdit.

Il y a trois types d’indiens : les isolés, les semi-isolés et les indiens qui ne sont pas sur un territoire indien (réserve indienne). La FUNAI ne s’occupe pas des autorisations de rencontrer les indiens de la troisième catégorie et ne se préoccupe que des indiens des territoires indiens.
Dans la plupart des voyages ou activités où l’on vous propose de rencontrer les indiens, ce sera en dehors des réserves indiennes, et les fêtes et célébrations seront plus ou moins arrangées pour correspondre aux besoins des touristes. C’est parfois très bien fait, mais parfois vraiment très bidon. mais bon … ce serait un peu méchant et complètement idiot de leur interdire de le faire pour essayer de gagner un peu d’argent en montant un spectacle.

Rencontrer les autres en entrant sur un territoire d’une réserve est par contre assez difficile.

Il faut tout d’abord avoir conscience que ces populations courrent un risque important à rencontrer (cotoyer) d’autres civilisations que la leur, pour des raisons ethniques (choc des cultures, abandon de traditions, …), de salubrité (exposition à des maladies exogènes), et de perte d’intégrité (risques liés à l’alcool par exemple, mais aussi appauvrissement des resources halieutiques, etc …).
Aller rencontrer ces indiens ne peut donc pas se faire n’importe comment, et il s’agit moins de comportement éco-resposable que de comportement ethno-responsable. Et la plupart d’entre nous ne sont pas formés à ça (sauf ceux qui font des études d’ethnologie, ce qui n’est d’ailleurs pas mon cas)

La catégorie des indiens isolés est donc totalement hors de portée pour la plupart d’entre nous qui ne sommes pas ethnos, et ne peuvent pas obtenir la double autorisation de la Funai et du Cacique pour aller vivre parmi eux. Le non recevoir est quasi systématique. Et d’ailleurs, pour les raisons exposées précédemment, ce ne serait pas éthique d’accepter.

J’en ai croisé quelques uns dans mes périgrinations au nord du Mato Grosso et au sud du Para, mais nous sommes restés dans les barques sans approcher à moins de 30m de la rive, de la rivière, et le guide seul a abordé pour demander si le cacique était là. Comme il n’était pas là (ou ne voulait pas nous rencontrer), le reste du groupe n’a pas pu aborder.
De toute façon, ce n’était pas l’objet de l’expédition, donc nous n’avons pas été réellement déçus.

J’ai rencontré à plusieurs reprises des indiens plus proches de nous (semi-isolés) sur l’île du Bananal (province du Tocantins) en plein centre géographique du Brésil. L’île du Bananal est la plus grande île fluviale au monde (fluviale = entourée d’eau douce de tous les côtés) et est divisée en deux parties : au nord, un bon quart est le Parc National d’Araguaia (qui est une réserve et ne se visite pas), et le reste au sud est un térritoire indien. Tous les villages sont de l’ethnie Karaja. Quelques uns Karaja Karaja (rive ouest de l’île) et d’autres Karaja Javaé (rive est de l’île).

J’ai eu la chance de pouvoir rencontrer à plusieurs reprises les Javaé, et surtout de rester sur leur territoire, car un ami français installé au Brésil (Jérôme) a passé un acccord avec le cacique de l’un des villages pour amener des pêcheurs “sportifs” sur leur terrritoire qui fait quand même 475000 ha ! Cette autorisation n’est valable que de juillet à octobre (basses eaux) et pour la pêche sportive (on relâche impérativement le poisson, sauf ce qu’on mange le jour même).
Mais malgré le fait que nous soyons sur le territoire indien, les contacts sont très relâchés : il est prévu que l’on ne se rende pas dans leur village, et ce sont eux qui viennent organiser une fête dans le campement (en apportant leurs nourritures traditionnelles comme de la tortue : c’est ce qui m’a le plus frappé), en nous habillant et en nous maquillant de leur manière traditionnelle, avec les peintures adhoc. Faites attention quand même : la teinture de ces décorations reste un bon mois, et sur le visage, ce n’est pas très seyant avec le costard cravate une fois rentré.

Par contre, on découvre ce qu’est la nature sauvage et on apprend un peu comment il se fait que les indiens considèrent que la forêt est un garde manger et une pharmacie naturels, ce que l’on imagine pas du tout à priori. Et on rencontre en deux semaines de très nombreux animaux comme de très nombreux oiseaux (aras, tuyuyus, perroquets, hoatzin, …) des loutres géantes d’amazonie, des tapirs, coati, capibaras, et bien entendu partout des caimans (plutôt très calmes de jour) et des piranhas. A ce sujet, les piranhas ne sont pas un problème, y compris pour nager ! On est donc loin de la fureur atroce des ces prédateurs qui perdure dans notre insconscient collectif. { oui, je parle bien des pirhana rouges, les pygocentrus natereri …}


Petit piranha rouge. Les dents sont comme des lames de rasoir triangulaire. il sont couramment une fois et demi plus gros que celui–ci

Les Javaé sont d’un voisinage plutôt agréable, mais ils sont vraiment maîtres chez eux, et quand on réside là bas, il est impératif de tout faire pour être éco-responsables : tout ce qui est déchets doit être brûlé, et ce qui ne brûle pas doit être remporté pour être traité dans les usines hors du territoire indien. Ce qui n’est pas rien, car venir de Palmas (capitale du Tocantins, Brésil) au campement prend en moyenne 10 heures, partie sur route, partie sur piste, et partie en barques à moteur, et donc pareil au retour.
Le campement est de toile (tentes) bien équipées, et le campement est arrangé sur les bord d’une rivière-lac d’un quinzaine de km où l’on est les seuls. La cuisine est faite au gaz dans une gazinière pour éviter les risques d’incendie, on mange assi à une grande table et quend le campement est plein, cela fait une dizaine de personnes.

Assez curieusement, cela ne revient pas si cher. Je sais que pour un pêcheur, le tarif 2017 est de 2890€ pour 2 semaines (12j au campement, 10 jours pleins de pêche), mais Jérôme a commencé à réserver des plages de séjour pour l’écotourisme avec des prix pouvant aller jusqu’à -50% de ce tarif pour la même durée en fonction du moment (qui tient d’ailleurs plus du hasard que d’une raison technique : cela dépend du taux de remplissage du campement, et on connait les dates moins chères andès avril mai pour la prochaine saison (juillet aout septembre octobre). Le camp n’accueille qu’une dizaine de personnes…

A mon avis, il serait souhaitable que d’autres organisateurs fassent la même chose : cela apporte intelligemment des ressources aux indiens sans bousculer leur mode de vie et en respectant leurs territoires, et nous permet de découvrir autre chose que l’action prédactrice de l’homme sur la nature.

Je ne suis pas ethnologue, et je n’ai rencontré les indiens que vers le milieu des années 90 alors que je travaillais au Paraguay. Il s’agissait de Guaranis et ils m’ont emmené sur toute la zone du Pantanal sud (entre Brésil et Paraguay jusqu’à la triple frontière avec la Bolivie). Ce n’était pas l’Amazonie, mais cela m’a donné l’envie d’en faire plus et de mieux connapitre (en tout 5 explorations sur le Pantanal du sud).

J’ai fait trois expéditions sur le bassin côté Amazone, mais en passant par le sud à partir d’Alta Floresta. Ce choix est du au fait que j’ai été très très déçu par le fleuve Amazone : certes, petit bateau avec un gros diesel bruyant dans une ambiance assez sympa, mais on ne voit rien de la forêt, on ne voit rien des indiens, on ne voit pas d’animaux, bref, pas ce que j’espérais. Je n’ai pas été déçu par les expéditions partant d’Alta Floresta vers le nord du Mato Groso et le Para. Mais ça coute assez cher, et quoiqu’on en dise, c’est assez dangereux, avec des rapides assez impressionnants et des “sauts” de parfois 3 mètres provoqués par des effondrements du lit de la rivière (plateau gréseux). Et je n’ai vu les indiens que de loin, car ceux-là étaient isolés et ne voulaient pas de contact.

J’ai fait 4 séjours dans la zone du Bananal. Un en expédition sur tout le tour de l’île. Un périple assez dingue, mais avec le plasir de découvrir un environnement et une écologie encore totalement différente. Un autre sur la rive est de l’île du Bananal (Javaé) où j’ai pu vraiment commencer à rencontrer des indiens et à parler (enfin, avec un interprète, ce qui n’est certainement pas le meilleur moyen d’échanger) avec eux. Les deux autres étaient en séjour (en camp de toile) en rayonnant autour pour des découvertes de 2 ou 3 jours en dormant sur des bivouacs qu’on installait en général sur les bancs de sable découverts pendant la saison sèche)

Je recommande vraiment ce genre de choses. Ce n’est pas facile à organiser (c’est même très difficile, même en parlant portuguais et en étant sur place), et cela peut être parfois très couteux. Si vous trouvez un bon guide, ne perdez surtout pas son contact, ils sont rares pour ce type de visite, et je n’en ai jamais vu par des agences de voyages même locales (cela dit, je ne connais évidemment largement pas toutes les agences locales) …

Je rajoute quelques photos pour l’ambiance …


colliers indiens Karaja. Indiens semi-isolés. Remarquez le mélange de produits naturels (les plumes rouges viennent d’aras, et la dent du collier du bas est une dent de caiman) et des perles (petites jaunes et rouges) qui sont en plastique …


Lieu d’échange à la limite du village. Nous n’avons pas été autorisés à rentrer dans le village, et tout s’est fait presque en bordure du fleuve là où ils déversent les déchets … Remarquez l’antenne satellite en arrière plan qui permet au Cacique (chef) de rester en contact avec le reste du monde : semi-isolés veut dire en même temps semi en contact ! Les plumes roses au premier plan viennent de spatules roses.


l’hoatzin (hoatzin hoatzin) est un oiseau très courant dans toute l’amazonie. Il vit en bades bruyantes dans les arbres qui surplombent l’eau.


Le cachorra (hydrolicus scomberoides) s’appellerait en français “poisson à dents de chien” (pas sur de mon coup). Quand il ferme sa gueule, les dents rentrent dans des étuis dans la machoire opposée. Poisson très très bon à manger.

Bonjour Erwan,

J’ai vu le site internet. Il est propre, pas mal d’informations mais encore très partiel …

Il me semble qu’il y a un petit défaut dans la présentation avec d’une part un centrage explicitement défini sur l’état du Mato Grosso, et la citation du Pantanal (qui le mérite) qui se trouve en fait dans l’état du Mato Grosso du sud. Je ne doute pas du fait que vous le sachiez, mais la façon de le dire peut tromper un lecteur non averti.

Concernant le Mato Grosso, une très grande partie de l’état est d’un intérêt moyen du fait des plantations immenses de soja où en gros, il n’y a rien, que du soja à perte de vue. J’ai plusieurs fois vu des emeus dans ces grandes plaines, mais à part ça, quasiment pas d’animaux : une conséquence habituelle du manque de diversité biologique dans les monocultures.

Le nord du Mato Grosso est caractérisé par la ville d’Alta Floresta, où il y a quelques années, la loi se faisait entre garimperos (chercheurs d’or) à coup de facao (machette) et de pistolets (ou plutôt de revolvers, moins enclins à s’enrayer). Il n’y avait rien, que des boutiques où on vendait des munitions, du matériel pour chercher de l’or et des protituées (et bien entendu de la nourriture de base). Aujourd’hui encore, la municipalité a une athmosphère un peu bizarre, même si la loi est désormais appliquée par la Police Militaire, seule représentatnte de l’autorité.
Il y a des initiatives intéresantes à Alta Floresta, comme une petite coopérative pour l’exploitation de la noix du brésil : Castanha do Brazil. C’est plutôt sympa, et ils vendent des noix du brésil un peu sous toutes les formes. En particulier des castanhas fumées. Ils les fument avec du bois de la forêt, ce qui fait que cela n’a pas du tout le goût du fumé de nos produits habituels en France, mais fait penser que ces noix ont été récoltées après un incendie de la forêt vierge.

A essayer aussi le Caldo de piranha (soupe de piranha) dont il ne faut boire que le bouillon, le reste étant essentiellement des arêtes.

Comme je l’ai mis dans un post précédent, l’etho-tourisme est très délicat. Par contre le potentiel éco-touristique est vraiment génial, surtout quand on ne reste pas dans la ville, mais que l’on réussit à trouver des guides pour aller vers le mato (la forêt) entre mato Grosso et Para. J’y ai rencontré des jaguars et même des jaguars noirs, des dauphins roses d’amazonie, des loutres géantes, des capibaras en grand nombre, de très nombreuses variétés d’oiseaux, et une diversité de poissons impressionnante.

J’ai même fait un document sur les poissons qu’on peut pêcher, et je peux te le passer pour le mettre sur ton site. Il est fait à partir du document d’Ibama pour une partie des renseignements et de dessins de poissons, de plusieurs interviews de pêcheurs dans le coin et d’expériences personnelles.

Michel

Bonjour
Je me rends à Ilho de Bananal en octobre, j’ai bien du mal à obtenir des infos
je suis photographe et Ornithologue, j’ai effectué un voyage au Brésil au Pantanal , il y a 2 ans et je vis en Guyane Française.
la nature est mon principal centre d’interet, d’ ou ce désir de me rendre dans l’état du Tocantin
si vous pouvez m’aider dans mes recherches,c’est ce que je souhaite pour pouvoir m’organiser .
j’arrive à Palmas vers le 24/10/19 pour une période de 3 semaines
je compte bien rester dans cet état du Tocantin
merci d’avance pour votre réponse
liermanf@gmail.com

Il n’y a rien d’organisé pour aller sur l’ilha do Bananal (en tant que touriste débarquant). Par contre, le Tocantins a des bus qui vont un peu partout assez facilement.

L’ile du Bananal est un très grand territoire mais sur la partie nord c’est un parc national qu’on ne peut pas visiter, et la partie sud est une réserve indienne où il faut avoir l’autorisation des indiens pour pouvoir s’y rendre. Tous les indiens sont de l’etnie Karaja (soit de Karaja jaraja, soit des Karajas Javaé).

Pour un ornithologue, le territoire est efeectivement très riche en oiseaux dont un endémique (un qui a des grands doigts pour marcher sur les herbes et dont j’ai oublié le nom car je ne suis pas ornitho).

J’ai un contact avec un français : Jérôme Siffredi. Il a passé des accords avec un des caciques Javaé pour pouvoir installer chaque année un camp de pêche en zone indienne (au coeur de la nature) et en fonction des dates a la possibilité de vous accueillir et s’occuper de vos transferts de Palmas jusqu’à son camp de base sur l’île du Bananal.
Envoyez moi un message privé si vous souhaitez ses coordonnées mail et téléphoniques

Michel

L’email a bien été copiéCe virus Covid a bousculé profondément les voyages, et également les voyages en Amazonie.

Je me réponds pour continuer de donner des informations en même temps à tout le monde.

Nous sommes le 13 octobre 2020 au moment de cette intervention.

Pour commencer, je ne ferai pas de commentaires fouillés sur la maladie elle-même, on n’arrête pas d’en parler et ça finit par gaver. Mais s’il faut respecter le “gestes barrière” qui sont d’ailleurs valables pour ralentir la contagion de n’importe quelle maladie se transportant par contamination aérienne, les conséquences ne sont pas si catastrophiques que ça, même si elles sont très sérieuses.
En gros par an en France, on a environ 600 000 morts toutes causes confondues (y compris drogues et accidents). plus de la moitié de ces morts sont dues à cancers (28% env) et maladies coronariennes (25%). Même si en 2020, on peut penser que l’on atteindra 35000 morts du Covid (32942 au 13 octobre), cela fait moins de 6% de morts dues au covid à comparer avec les maladies cardiaques et les cancers. 6%, c’est un chiffre sévère mais cela ne mérite peut être pas toute cette panique.

Si on considère les seniors (plus de 65 ans), ils représentent 90% des morts du covid. En reprenant l’estimation future de 35000, cela veut dire 31500 morts du covid chez les plus de 65 ans pour 2020. Comme il y en a environ 12 millions en France, cela fait une mortalité de moins de 0,3% par le covid parmi les plus de 65%
Une nouvelle fois, 31500 morts, c’est un chiffre sévère, mais 0,3%, ce n’est pas chiffre à devoir paniquer.

Au Brésil, les zones les plus sauvages sont la plupart du temps habitées par des ethnies que l’on suppose plus sensible aux maladies. C’est pourquoi la FUNAI (l’agence de protection des indiens : Fundaçao Nacional do Indio) a interdit la pénétration dans les territoires indiens. Et si on est soi-même indien, il faut être testé pour rentrer chez soi.
Cette interdiction reste valable encore aujourd’hui, même si dans les faits, des indiens ont été atteints du Covid et s’en sont sortis même sans services de réanimation. Mais la loi est la loi, donc, on ne peut pas se rendre dans les territoires indiens.

Toutefois, sur le Brésil, il existe des communautés non indiennes qui sont réfugiées dans des zones de forêt primaire loin de la civilisation occidentale. Ces communautés sont etniquement des noirs d’Afrique, (parfois métissés avec des indiens), et qui sont les descendants ce que l’on appelait des esclaves marrons, c’est à dire s’étant échappés en ettant le plus de distance possible entre eux et les escalvagistes. Depuis la fin du 20e siècle, le gouvernement brésilien leur a accordé l’exploitation de territoires que s’appellent “quilombos”.
Le “Quilombola” est un habitant de ces communautés territoriales. Ils sont considérés par les Brésiliens comme des indiens (avec tous les aspects péjoratifs de la part de certains), mais ils ne sont pas réellement indiens.

En terme de visite, les quilombos ne sont donc pas interdits par la Funai comme les réserves, et cela reste une possibilité de visite de l’Amazonie. Le quilombo le plus typique dans l’Amazonie est celui de Jarauacá sur le rio Trombetas, au nord de Santarem. Là, l’ethnie majoritaire est plutôt bantoue, mais leur langue est le portuguais (le brésilien).
Il n’est pas très facile d’accès, car il faut d’abord se rendre à Manaus (donc que les vols vers le Brésil soient autorisés), puis de Manaus un vol de 1h10 vers Porto Trombetas, puis un trajet de 4h en bateau pour Cachoeira Porteira, le village des quilombolas.
De là, il faut trouver soit un guide quilombola qui vous emmènera en camp volant dans la forêt dans des conditions parfois difficiles pour des occidentaux, soit d’arriver à négocier un séjour dans l’un des 6 lodges confortables ou parfois très confortables mais qui pratiquent des tarifs “de luxe” pour les passionnés de pêche sportive (principalement américains du nord et brésiliens des villes).

Le camp Javaé géré par Jérome Siffredi dont je parle dans un message plus haut est actuellement fermé puisqu’il se trouve sur le territoire indien sur l’île du Bananal. Jérôme essaye de monter un camp de toile (donc un peu moins confortable que les chalets en bois du camp javaé) sur le bord de la rivière Javaé, mais hors du territoire indien. Selon mes dernières informations, les autorisations sont données, mais les décrets ne sont pas encore sortis, et ils sont nécessaires car en dehors du territoire indien, la zone est sous la juridiction de 4 entités différentes : IBAMA (eaux et forêts), Police Militaire (ce sont eux qui font les contrôles et patrouillent), Naturatins (l’agence des ressources naturelles du Tocantins) et l’état du Tocantins lui-même.
Par expérince, je sais qu’ils ne sont pas toujours très bien coordonnés (par exemple, ils n’ont pas les mêmes dates pour la période de migration/reproduction des poissons - piracema - pendant laquel la pêche est interdite), et il vaut mieux avoir un document officiel écrit.

===================

Depuis cette semaine, les vols internationaux vers le Brésil sont de nouveau autorisés. La condition est d’avoir fait un test PCR avant de prendre l’avion (je ne sais pas comment on gère le fait qu’il faut plus de 4 jours pour avoir un résultat en France, même si les laboratoires pourraient le faire en moins de 24h s’il n’étaient pas saturés).
On peut revenir en France (si on est français), soit avec un test PCR au Brésil ou à l’arrivée, avec autoconfinement en attendant les résultats.
ATTENTION : ces informations sont valides le 13 octobre, mais tout peut changer en mieux ou en moins bien en moins de 24h.

Une autre possibilité pour visiter l’Amazonie est le Pérou. En particulier les parcs et réserves se trouvant autour de Puerto Maldonado (à 1h d’avion de Lima pour 100€ A/R).
Il existe des lodges très convenables autour de P.Maldonado que l’on peut attendre parfois en moins d’une heure de trajet (par exemple Casa Sandoval ou un peu plus loin sur le rivière Tambopata comme la FInca Sachavacayoc (à moins de 2h de barque motorisée).
Mais le Pérou est encore fermé pour les vols venant d’Europe ou d’Amérique du nord, et je ne suis pas certain qu’il vont ouvrir très tôt : à surveiller.

Florence (Oiseausdeguyane , voir message ci-dessus) est en train de prévoir au moins un séjour sur le camp Javaé pour fin aout 2021, et même peut être une expédition sur le territoire des indiens Xingu, une véritable expédition en plein coeur de l’Amazonie ou le confort va probablement céder un peu le pas à l’intérêt de ce que vous pourrez voir.

Ecrivez lui directement en privé, elle est plus au courant que moi, puisqu’elle a passé un séjour sur Javaé plus récemment que moi.

===================

Voilà, j’espère que ces informations touristiques (partielles, car l’amazonie, c’est grand), concernant l’Amazonie vons ont été utilises, et je reste à dispo pour répondre à des questions (si je suis capable d’y répondre).

===================

Note : je ne parle pas du Pantanal, car cette zone fait partie de l’Aquifère Guarani qui n’est pas dans le bassin amazonien, mais dans celui du Parana qui se jette dans la mer près de Buenos Aires et Montevideo.
Le Pantanal est une zone marécageuse très intéressante, en particulier pour la faune, mais il n’y a pas (plus ?) de forêt primaire.

Sujets suggérés

Services voyage