qu’après avoir soigneusement prospecté le terrain et être sûr de vous, surtout si en plus vous ne parlez pas la langue.
Jeri, on en tombe amoureux (ou pas) quand on y passe, on “applaudit les merveilleux crépuscules” etc. Féerie de svacances mais pour y vivre, c’est différent
Outre la difficulté de résoudre les formalités administratives très nombreuses au Brésil depuis cette petite base, beaucoup de gens passés par là et qui sont tombés sous le charme sont victimes d’aigrefins et de traine-savates qui ont tous “une affaire en or” à leur proposer (comme cette pousada qui fut… recouverte par une dune mouvante en quelques années ; tous les locaux connaissaiant l’histoire et se régalaient, un gringo y a laissé sa chemise… les Paulistas aussi se font parfois avoir, on ne les aime pas trop dans le coin).
Informez vous précisément sur le turn over de chaque établissement et entreprise, et faites faire ce travail par un avocat qui n’est pas du coin. Il est énorme dans les “petits coins de paradis” tels Jeri, Pipa, Algodoal ou autres de ce genre et il y a une raison: faillites successives.
Et demandez-vous systématiquement pourquoi, si les affaires sont “en or”, les gens qui les possèdent (quand ils ne vendent pas un truc qui ne leur appartient pas, en outre) ne les gardent pas, ne les proposent pas à la famille, à des proches, à des investisseurs brésiliens avisés, pourquoi ils traquent le gringo inconnu qui ne connaît pas les us et coutume et cerise sur le gâteau, qui ne parle pas la langue! Faites au moins autant attention quand vous êtes en face d’un compatriote posé sur place que face à un Brésilien.
Souvenez vous qu’il est difficile d’obtenir un bilan comptable précis et certifié, et que le nouvel acquéreur est responsable des dettes fiscales (entre autres) laissées par le vendeur.
Quant à créer une entreprise par vous même? Désoler de la faire rapide mais sans parler la langue et sans bien connaître le fonctionnement de la société brésilienne, c’est à mon avis du suicide. C’est mille fois plus compliqué qu’en UE et imaginez vous un Brésilien ne parlant pas le Flamand créer une entreprise à Bruges sans connaissance pointue de la législation locale? (exemple donné pour illustrer le propos). On peut bien entendu faire confiance à un associé “qui sait”… les consulats sont pleins de gens désespérés qui ont tout perdu suite à ce genre d’expérience et désormais ils laissent les compatriotes se dépatouiller. Tout au plus avancent-ils l’argent du billet de retour…
Education? à ma connaissance que des écoles et “colegios” publics, c’est à dire d’une nullité abyssale. Toute la classe moyenne se saigen au quatre veines au Brésil pour payer des colegios privés pour leurs gosses à cause de ça.
Santé? Allez voir comment fonctionnent les postes du SUS, il n’y a pas d’hôpital convenable sur place, certes la vie est saine, mais quand on a un pépin, il faut aviser et là, ça douille.
Je ne vous dis pas de ne pas aller au bout de votre projet, et de toute façon vous ferez ce que vous voulez, et ce sera vous qui paierez les pots cassés ou au contraire, qui engrangerez les dividendes de votre réussite (que je souhaite).
Je vous incite à la prudence, et si vous persistez dans votre projet au Brésil, à commencer par quelque chose de moins aventureux, dans une vraie ville, le temps de bien capter les us et coutumes, les subtilités administratives et surtout… de comprendre le portugais oral et écrit! Il sera bien temps alors de se lancer dans un coin isolé après mure prospection.
J’envoie en MP une url de forum spécialisé dans l’expatriation.
Cordialement