Argent et budget Tadjikistan

La monnaie est le somoni tadjijk. Il a remplacé le rouble tadjik en 2000.

En janvier 2020, 1 € = 10,70 TJS, et 100 TJS = 9,40 €.

Le système bancaire n’est pas franchement évolué et, sorti de Douchanbé, mieux vaut avoir fait des réserves de cash car les distributeurs automatiques sont rares.
Dans les villages, le personnel des banques parle rarement anglais et n’est pas très familier des procédures de dépannage avec carte bancaire ou chèques de voyage. Les dollars sont plus prisés que les euros. Ayez avec vous des grosses coupures pour le change et des petites pour les dépenses quotidiennes.

Les bureaux de change sont très nombreux dans le centre et autour du bazar de Douchanbé, ainsi que dans les villes moyennes. Ailleurs, il vous faudra vous adresser aux banques s’il y en a ou aux hôtels, mais les taux de change seront sensiblement moins intéressants. Conservez toujours des dollars avec vous : les hôtels et propriétaires de chambres d’hôtes préfèrent être payés en billets verts qu’en devises locales.

Son utilité sera limitée à quelques établissements de la capitale. Mais prenez garde, une commission de 3 à 5 % peut parfois être appliquée sur les paiements par carte.

Le vol et les excursions en 4x4 constitueront l’essentiel de votre budget. Si vous n’avez pas votre propre mode de locomotion, ne négligez pas ce dernier poste. Dans de nombreux endroits, vous aurez à faire le choix entre attendre le remplissage d’un véhicule, au risque de prendre du retard dans votre programme, ou bien affréter seul ledit véhicule, mais en conséquence, payer très cher.
L’alternative est de laisser de côté toutes les zones situées loin des transports en commun comme Mourghab ou le corridor du Wakhan. Ce serait dommage…

Autre poste important : les excursions avec agence (treks ou autre). Le tourisme en étant à ses balbutiements, ne misez pas sur un effet de masse pour en diminuer les coûts. Pour le reste, hébergement et restauration sont très bon marché et ne pèseront pas bien lourd sur votre portefeuille. Hormis un ou deux établissements de haut de gamme à Douchanbé, une chambre dans le pays monte rarement au-delà de 15 $ et un repas coûte moins de 3 ou 4 $.

L’absence d’un véritable réseau d’hôtellerie et l’émergence en parallèle d’une forte fréquentation touristique composée d’individuels a entraîné l’apparition de nombreuses chambres d’hôtes à travers tout le pays.
Les quelques villes de province ont souvent un seul hôtel, devenu au fil du temps le rendez-vous des bourlingueurs et l’endroit rêvé pour trouver ou partager de bons plans de voyage.

- Bon marché : de 75 à 115 TJS par personne. C’est le tarif pour loger chez l’habitant. Il inclut toujours le petit déjeuner. Pour le dîner, à vous de négocier. L’offre de restauration étant particulièrement limitée dans les villages, nous vous conseillons de céder sur 1 ou 2 € de plus pour inclure le repas du soir.
- Prix moyens : autour de 350 TJS. Pour loger dans les établissements moyenne gamme de Douchanbé ou les rares équivalents en province.
- Chic : à partir de 1 300 TJS. Si vous tenez réellement à essayer le Hyatt de Douchanbé…

Que ce soit chez l’habitant ou dans les restaurants, dans le corridor du Wakhan ou région de Mourghab, vous trouverez certainement le prix des plats un peu plus élevé qu’ailleurs. Cela est dû au fait que rien ou peu de choses ne pousse dans ces vallées et que le ravitaillement est nécessaire pour assurer une subsistance aux populations qui y vivent.

L’offre de restauration n’est pas franchement délirante. Dans le Pamir, vous trouverez des petites chaïkhanas dans les bazars et quelques établissements proposant un ou deux plats du jour mais on vous recommande plutôt de dîner chez vos hôtes. Ce sera meilleur et plus copieux. Les seuls véritables restaurants se trouvent plutôt à l’ouest du pays.

Idées de prix pour un repas pour une personne (hors boissons) :
- Bon marché : moins de 35 TJS pour des repas dans des tchaïkhanas ou petits restaurant.
- Prix moyens : 45 à 85 TJS dans les restaurants de Douchanbé.
- Chic : hormis le restaurant du Hyatt de Douchanbé, il n'y en a pas…

Dans les restaurants, le service est généralement inclus, mais vous pouvez laisser un petit plus. Le pourboire n’est pas vraiment dans la culture locale mais vous pourrez laisser un bonus, en particulier aux chauffeurs lors des excursions « hors piste ». Si vous partez faire un trek, un billet discrètement remis au guide et/ou aux porteurs sera également bienvenu.

Les vols internes se limitent au spectaculaire trajet Douchanbé-Khorog. Vues époustouflantes depuis le hublot et sensations fortes garanties ! Mais le décollage et l’horaire de vol sont tributaires de la météo donc l’attente peut être longue et les annulations ne sont pas rares.
Autour de Douchanbé, dans l’ouest du pays et jusqu’à Khorog, vous pourrez circuler en taxis partagés et minibus pour des tarifs très modiques.
Au-delà de Khorog, il n’y a plus que les 4x4. Là aussi, vous pouvez attendre le remplissage d’un véhicule pour économiser, mais si vous n’avez pas le temps il vous faudra acheter toutes les places. La location d’un 4x4 avec chauffeur coûte 35 à 50 € par jour selon le trajet envisagé et la durée de la location, auxquels il faut ajouter 0,60 à 0,75 € par km.

Le tourisme en étant à ses balbutiements, vous ne trouverez pas grand-chose à ramener de votre voyage. Couvre-chefs et figurines en feutre constituent l’essentiel de l’artisanat tadjik.
En vallée de Ferghana et dans l’ouest du pays, vous pourrez trouver de belles céramiques et quelques pièces de soie (provenant essentiellement d’Ouzbékistan).