Carte d'identité Autriche

Le 1er partenaire économique du pays reste l’Allemagne devant l’Italie et la Suisse. Dans la dernière décennie, l’Autriche a obtenu d’assez bons résultats en termes de croissance et d’emploi. Au sein de l’UE, elle est classée 4e en termes de PIB par habitant. Les prévisions de croissance pour la période 2022-2026 se situent à 2,1 % par an avec une inflation limitée à 4,3 % par an.
L’économie est avant tout tirée par l’industrie nationale et ses moteurs que sont la chimie, la sidérurgie, le textile, le papier, l’agroalimentaire et les constructions mécaniques. À noter que le secteur de la construction pèse près de 30 % du PIB et le tourisme plus de 16 %. Elle est la 12e destination touristique dans le monde avec 32 millions de visiteurs, dont 12 millions d’Allemands.
S’appuyant sur un vaste réseau de PME, l’industrie autrichienne bénéficie également de la « force de frappe » de quelques grands groupes, comme le géant OMV (pétrole et gaz), souvent bien implantés en Europe de l’Est. Et plus de 30 ans après la chute du Mur, l’Autriche est incontestablement l’un des grands gagnants de l’ouverture des nouveaux marchés à l’Est où les investissements sont nombreux. Cela se traduit notamment dans le secteur bancaire : les grandes banques autrichiennes comme la Bank Austria ou la Raiffeisen Bank trustant les 1ers rôles, que ce soit en République tchèque, Hongrie, Slovénie, Croatie, Bosnie- Herzégovine, Bulgarie et Roumanie. L’économie autrichienne a également révélé une belle capacité d’innovation et d’adaptation avec comme tête de proue la Styrie, pionnier du « cluster », ce nouveau mode d’organisation du système productif, permettant aux PME autrichiennes de travailler main dans la main avec d’autres sociétés du monde entier. IBM, Microsoft, Lafarge et Siemens ont installé leur siège à Vienne.
Ce qui caractérise encore plus cette économie, c’est son faible taux de chômage (de 4,3 % à l’été 2022), l’un des plus bas de la zone euro), et sa pratique du « consensus social », rendue possible grâce à une négociation permanente entre le syndicat unique de l’ÖGB le patronat et l’État. Le pays affiche un des taux de syndicalisation les plus élevés du monde occidental.
Le système éducatif facilite le passage de l’école au marché du travail : un tiers des adolescents sont, dès 15 ans, en apprentissage dans les entreprises ou les ateliers d’État. Ce modèle social est considéré comme un exemple dans l’Union européenne.
Le secteur bancaire nationalisé et, à plus long terme, le financement des retraites sont encore les points faibles d’une économie dynamique. Cependant, même si le gouvernement multiplie les programmes d’aide à l’investissement et à la recherche, le pays reste confronté à de fortes inégalités géographiques. Pour répondre aux besoins des entreprises et au manque de main-d’œuvre, notamment dans le secteur touristique mais aussi dans l’agriculture, le Parlement a adopté en juin 2022 une réforme du permis de travail pour les ressortissants des pays hors UE, en facilitant le recrutement et l’arrivée en Autriche de travailleurs étrangers (dont beaucoup d’Ukrainiens) qui sont déjà plus de 850 000.