Carte d'identité Malte

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- Population : environ 520 000 habitants.
- Superficie : 246 km² pour l'île de Malte, 67 km² pour Gozo et 3 km² pour Comino, soit 316 km² pour l'ensemble de l'archipel, ce qui en fait le plus petit État de l'Union européenne.
- Densité de population : environ 1 600 hab./km². La plus dense d'Europe, l'une des plus fortes au monde.
- Capitale : La Valette (environ 6 310 habitants ; et autour de 100 000 habitants si l'on compte la proche banlieue : Hamrun, Qormi, Birkirkara...).
- Régime : Malte a obtenu son indépendance en 1964 ; la République a été proclamée en 1974. Le régime est parlementaire.
- Chef d'État : le pouvoir exécutif est détenu par le 1er ministre, Robert Abela (depuis janvier 2020). Le président de la République est élu par le Parlement. George Vella occupe ce poste depuis 2019.
- Indice de développement humain (espérance de vie, éducation, niveau de vie) : 0,918. Rang mondial : 23e sur 191 pays.
- Religions : 97 % de chrétiens catholiques ; minorités protestante, musulmane et juive.
- Langues officielles : le maltais et l'anglais.
- Monnaie : l'euro.
- Sites classés au Patrimoine mondial de l'Unesco : La Valette, l'hypogée de Hal Saflieni, ainsi que les temples mégalithiques, regroupant ceux de Ġgantija (île de Gozo), Ħaġar Qim, Mnajdra, Tarxien, Ta'Haġrat et Skorba (île de Malte).

Économie

Situation économique

De par sa taille, ses volumes d’importations et d’exportations, l’économie maltaise se révèle extrêmement sensible à la géopolitique et à l’activité économique mondiale.
La balance commerciale de Malte est structurellement déficitaire, puisque l’archipel dépend presque en totalité de ses importations en produits industriels, en biens de consommation et, plus encore, en énergie. Parallèlement, Malte s’est lancée dans le forage en mer, mais la production est encore très faible.

Jusqu’en 2019, Malte a enregistré un taux de croissance élevé, (5,7 % en 2019). Mais, comme partout, la crise du Covid est venue casser ce bel élan... En 2020, le taux dégringolait à - 8,2 % ! Le rebond de 2021 (+ 5,7 %) annonçait un nouveau ralentissement, de moindre ampleur cela dit, suite à la guerre en Ukraine. La Commission européenne tablait sur une croissance de 4,9 % en 2022 et 3,8 % en 2023. Plusieurs facteurs expliquent ces résultats, qui restent malgré tout performants : la bonne vitalité à la fois de la consommation intérieure, du tourisme et des exportations ; les plans de soutien mis en place par le gouvernement, visant entre autres la stabilité des prix de l’énergie ; et enfin le fait que Malte ne dépende ni du gaz, ni du pétrole russe. Tous ces facteurs permettent, a priori, de limiter l’impact de la guerre sur l’économie maltaise. Mais il ne s’agissait que d’estimations dans un contexte mondial chaotique.
L’inflation qui n’a pas dépassé 1 % en 2020 et 2021 devrait tout de même atteindre 5,6 % en 2022 et 3,3 % en 2023.
Le chômage a très peu augmenté lors de la pandémie (3,6 % en 2019, 4,3 % en 2020, il était redescendu à 3,1 % début 2022), car le départ d’une grande partie des travailleurs étrangers a laissé de nombreux emplois vacants dans le secteur privé. Mais cela ne doit pas occulter le fait que 20 % des Maltais se trouvent dans une situation de grande vulnérabilité (d’après Eurostat), et 15 % vivent sous le seuil de pauvreté. La flambée du prix de l’immobilier et l’accroissement des inégalités ont entraîné, pour une partie des Maltais, une dégradation des conditions de vie.
Par ailleurs, compte tenu du ralentissement de ses échanges avec les pays européens, Malte cherche à diversifier ses partenariats hors de l’Europe, entre autres vers l’Afrique du Nord (liens historiques avec la Libye, qu’elle a maintenus malgré la guerre). 12 % du trafic marchand de la Méditerranée transite par le port franc maltais.

Les différents secteurs

Ce n'est pas l'agriculture qui peut participer à la hausse de la croissance : avec moins d'un tiers de sols fertiles et un déficit hydraulique constant, l'île ne peut miser sur une « terre nourricière », ne produisant que 20 % de ses besoins. Le secteur, en déclin, ne représente que 0,6 % du PIB et 1 % des emplois.
La pêche non plus ne pèse pas beaucoup malgré l’implantation de fermes d’élevages en pleine mer. En revanche, l’industrie (12,5 % du PIB et 18 % de la population active) et surtout les services (près de 75,6 % du PIB et 81 % des emplois), dont le tourisme, les jeux et paris en ligne et les services financiers, constituent les piliers de l’économie maltaise et permettent d’équilibrer la balance commerciale.

La diversification est primordiale, mais la construction navale et le textile sont des secteurs en pleine incertitude. Reste l'industrie pharmaceutique, qui continue de se développer, tout comme la production de papier fiduciaire, de plastique et de caoutchouc.

Les services financiers jouent un rôle important, c'est l'un des rares secteurs qui a continué à croître (fortement) pendant la crise. Ils contribuent à hauteur de 15 % du PIB. Malte n’est pas un paradis fiscal au sens strict du terme, mais un pays à fiscalité très avantageuse.

Les casinos virtuels, jeux et paris en ligne qui fleurissent sur la Toile, ainsi que les cryptomonnaies ont eux aussi contribué à maintenir la croissance !
Malte est également devenue leader en Europe de la technologie « blockchain » (base de données sécurisée qui fonctionne avec une cryptomonnaie, sans organe de contrôle, un peu comme Internet) !

Le tourisme s'est imposé comme une ressource essentielle dès les lendemains de l'indépendance. Avec 2,7 millions de visiteurs en 2019, sans compter les croisiéristes, il représente 16 % du PIB et 22 % de l’emploi. Mais l’incertitude demeure quant aux répercussions du Brexit, les Britanniques représentant à eux seuls ¼ des dépenses touristiques.

Des fonds européens ont permis d’améliorer à la fois les infrastructures de l’île et l’environnement (gestion de l’eau, traitement des déchets). Des atouts qui devraient valoriser cette destination touristique et apporter aux Maltais un cadre de vie plus agréable.

La Covid est venue ébranler le tourisme planétaire en général et maltais en particulier, entraînant une baisse de -76 % de nombre de touristes en l’espace d’un an. Espérons que le plan de relance conjugué aux aides européennes permettront de soutenir suffisamment longtemps les acteurs locaux. Le tourisme était en effet la 1re source d’emplois

Le tourisme a repris de la vigueur en 2022, sans atteindre toutefois le niveau de 2019.

La première flotte d'Europe

Depuis toujours, le destin de Malte est lié à la mer qui l'entoure : plate-forme d'échanges entre Orient et Occident, l'île vit encore au rythme des bateaux qui croisent au large (70 % du trafic méditerranéen passe entre la Sicile et Malte) ou qui s'attardent dans les chantiers navals.

Aujourd'hui l'archipel, sur le papier tout du moins, est la 1re flotte marchande d'Europe et la 6e au monde (en tonnage).