Carte d'identité Norvège
- Superficie : 323 880 km² (385 199 km² avec l’archipel du Svalbard).
- Longueur : 1 752 km.
- Largeur : de 6 à 430 km.
- Capitale : Oslo (690 000 habitants).
- Population : environ 5 408 000 habitants (urbanisée à 82 %).
- Densité : 16,6 hab./km².
- Espérance de vie : 81 ans pour les hommes, 85 ans pour les femmes.
- Monnaie : couronne norvégienne (Nok).
- Langue : 2 langues écrites officielles, le bokmål et le nynorsk. La langue sami est pratiquée dans le Finnmark.
- Régime : monarchie parlementaire. Harald V règne depuis 1991.
- Chef du gouvernement : Jonas Gahr Store, social (démocrate (élu en 2021).
- Taux de chômage : 1,8 % (2023).
- PIB : 101 000 €/hab., le 3e plus élevé au monde !
- Religion : luthérienne à 87 %.
- Indice de développement humain : 0,961. N° 1 sur 189 pays.
- Sites inscrits au Patrimoine mondial de l'humanité de l'Unesco : le quartier de « Bryggen » dans la ville de Bergen (1979), la stavkirke d'Urnes (1979), la ville minière de Røros (1980), l'art rupestre d'Alta (1985), l'archipel de Vega (2004), l'arc géodésique de Struve (2005), 2 fjords de l'ouest de la Norvège : Geirangerfjord et Nærøyfjord (2005), et l’ensemble Rjukan-Nottoden (2015).
Économie
Classée n°1 mondial à l’indice de développement humain, la Norvège est aujourd’hui l’un des pays les plus riches du monde, avec un PIB par habitant de 96 200 € (4e position) en 2022, un chiffre encourageant après la drastique contraction de l’économie norvégienne en 2020, sous-tendue par la pandémie. La Norvège est actuellement le 12e exportateur mondial de pétrole (2 % de la production mondiale vient d’ici) et le 6e de gaz naturel, tout en n’étant pas membre de l’OPEP. Avec le Covid, l’exploitation des ressources fossiles a été ralentie. Les cours, qui ont dégringolé alors que l’économie était à l’arrêt, ont ainsi pu remonter à des niveaux plus raisonnables. L’espoir d’une transition écologique s’est alors profilé, très vite dissipé au grand dam des ONG.
Cela dit, en ce qui concerne la production d’électricité, le tableau est un peu moins noir. Les quelque 1 660 centrales hydro-électriques couvrent plus de 95 % des besoins des Norvégiens et permettent d’exporter à l’étranger. Problème, ces barrages modifient profondément les écosystèmes. Pas si écolo que ça, donc.
L’économie norvégienne a longtemps été érigée en système idéal : plein-emploi, faible durée du temps de travail, inflation peu élevée et une consommation des ménages en léger tassement. Une image un peu écornée par la pandémie : le taux de chômage a bondi à presque 15 % en 2020, avant de retrouver une valeur plus raisonnable au printemps 2021 (autour de 6,5 %). En 2023, il est toutefois redescendu en dessous des 2 %. Ouf !
Une rente bien gérée
Le fonds d’État capitalise plus de 1 148 milliards d’euros en 2022. C’est le plus important fonds d’investissement au monde, placé en actions dans 9 200 sociétés situées exclusivement à l’étranger, avec une valeur qui progresse de 5 à 6 % par an. Il recueille pour les générations futures l’ensemble de la rente pétrolière. Son poids et sa stratégie de placement à long terme lui permettent d’augmenter la prise de risques dans les investissements.
Il contribue grandement à financer des initiatives socialement responsables et se veut d’une transparence absolue vis-à-vis des acteurs économiques et de la population.
L’achat à faible prix de nombreuses valeurs pendant la chute boursière et la remontée récente des cours ont fait que ce fonds atteint des records. Il est actuellement propriétaire de 1,9 % des marchés boursiers européens et de 1,5 % de la capitalisation mondials. Un vrai jackpot qui représente 170 000 € pour chacun des 5 millions de Norvégiens !
La règle de fonctionnement de ce fonds implique de suivre les préceptes de l’investissement responsable. Il choisit uniquement des sociétés qui respectent les droits sociaux fondamentaux, qui ne polluent pas outre-mesure et refusent celles qui fabriquent des produits nocifs.
De fait, des voix s’élèvent aujourd’hui dans le pays pour demander que l’économie se décarbone et qu’on ferait bien de commencer par le fonds d’investissement. C’est tout le paradoxe d’un pays qui dépend des énergies fossiles, (pétrole, gaz) tout en rêvant d’une économie propre.
La Norvège est aussi un des seuls pays au monde à engranger davantage qu’elle ne dépense pour la dette extérieure.
Le seul risque pesant sur son économie proprement dite est celui de la surchauffe, dont elle se prémunit par une politique monétaire prudente s’attachant à préparer un atterrissage en douceur de la croissance (toutefois restant à un niveau supérieur à celui de la zone euro). Ajoutez à cela la 1re place mondiale à l'indice de développement humain et vous avez théoriquement les ingrédients d'un avenir radieux...
Mais la problématique de la diversification demeure toutefois posée, la base industrielle du pays restant très faible, le modèle de croissance pour préparer l'après-pétrole reste encore à inventer.
Une démocratie très avancée
On cite bien souvent en exemple les modèles suédois ou danois. Pourtant, en matière d’acquis sociaux, la Norvège n’a rien à envier à ses voisins. Les retraités et les chômeurs y sont tout autant aidés. La 2de catégorie y bénéficie d’un minimum garanti à faire pâlir d’envie un sans-emploi français ! Cela ne va pas, bien sûr, sans de lourdes charges fiscales (environ 39 % pour l’impôt sur le revenu, prélevé à la source !).
Mais le Norvégien moyen devra payer sa consultation chez le médecin et ses soins tant que ces derniers ne s’élèveront pas au-dessus d’une certaine somme (autour de 1 250 Nok, soit 122 €)...
Le caractère profondément social du Norvégien ressort dans les institutions : monarchie constitutionnelle classique, avec séparation des pouvoirs et pluripartisme, mais surtout une décentralisation réelle, qui laisse aux instances locales une autonomie considérable. Ici, l’abstention électorale est très minoritaire. Le Norvégien est un fervent démocrate, qui se sent concerné.
Cet esprit civique et ces acquis sociaux sont en fait le fruit d’une longue volonté nationale : la Constitution norvégienne est l’une des plus anciennes d’Europe (1814).
On retrouve ce goût du dialogue social dans le grand nombre d’associations, de ligues et de syndicats auxquels les Norvégiens adhèrent volontiers. Et dans ce pays où le consensus et le respect d’autrui ont force de loi, tous les conflits sont réglés par la discussion. Les réunions employeurs-employés sont des rencontres positives plutôt que des oppositions incurables.
Cela dit, si le pays est riche, les problèmes conjoncturels demeurent : le niveau d’endettement des familles est élevé, les faillites sont nombreuses et les entreprises rechignent de plus en plus à s’y installer, à cause des charges et taxes très élevées.
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