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Diaspora arménienne

Une âme de voyageurs

Avant même d’être des exilés, les Arméniens sont de grands voyageurs. Dès la disparition du royaume au XIVe siècle, ils s’aventurent vers des terres lointaines et inconnues. On les retrouve bientôt en Perse, en Inde, où des artisans arméniens semblent participer à la construction du Taj Mahal. Des églises arméniennes sont construites dans l’actuel Bengladesh au XVIIIe siècle, à Singapour dès 1835, en Éthiopie...

Après le génocide

Le génocide de 1915 propulse subitement des dizaines de milliers de survivants aux quatre coins de la planète : Arménie russe, bien sûr, mais aussi France, Palestine, Egypte, Syrie et Liban dans un premier temps, avant que le réveil du nationalisme arabe avec Nasser les repousse en partie en Grèce, au Canada, au Mexique, en Argentine... Partout des communautés se forment. Les plus importantes sont désormais celles de Russie (2,5 millions), des États-Unis (1,4 million), de France (650 000), d'Ukraine (400 000) et du Liban (110 000). À Glendale, une banlieue de Los Angeles, 26 % des habitants se déclarent d’origine arménienne ! On estime à 12 millions le nombre d’Arméniens de la diaspora.

Les grands noms de la diaspora arménienne

Les célébrités de la chanson Charles Aznavour, André Manoukian et Cher (de son nom complet Cherilyn Sarkisian) ; les sportifs Alain Prost (Karatchian par sa mère) et André Agassi (Aghasian) ; les politiciens Anastase Mikoyan, Patrick Devedjian ou Édouard Balladur (Balladourian) ; les peintres Arshile Gorky et Carzou (Garnik Zouloumian), les réalisateurs Henri Verneuil (alias Achod Malakian) et Francis Veber (Agadjanian, côté maternel)... les Arméniens et leurs enfants ont essaimé avec succès dans le monde entier et dans toutes les sphères.
Beaucoup, tel Aznavour, ont soutenu financièrement le pays de leurs ancêtres - aucun plus que Kirk Kerkorian, ce milliardaire américain, patron des studios de la Metro Goldwyn Mayer, qui a déversé sur le pays, au début des années 2000, l’équivalent de 10 % de son budget annuel !

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Génocide arménien

Tout débute au XIXe siècle lorsque, dans l’Europe entière, les empires s’effritent et les nationalismes se réveillent. Partagés entre Russie tsariste et Turquie ottomane, les Arméniens (qui, comme les autres chrétiens, bénéficient du statut de sujets inférieurs, soumis à la capitation islamique - jiziya - en échange de la liberté de culte) fondent des associations, puis des groupes d’intérêt, revendiquant généralement pacifiquement, parfois les armes à la main. Ils se réclamant du territoire ancestral, annexé par les Byzantins puis les Ottomans. La Grèce, la Serbie, la Bulgarie viennent alors de reconquérir leur liberté.
Entre 1894 et 1896, les paramilitaires kurdes affidés au sultan se rendent responsables d’une première série de massacres : 100 000 à 300 000 Arméniens sont tués, soulevant l’indignation en Occident - mais rien de plus.
Les années 1900 voient une nouvelle série de catastrophes s’abattre : russification forcée, tensions ethniques avec les Azéris, et massacres à Adana (Turquie) en 1909.
La survenue de la Première Guerre mondiale envenime la situation. La Turquie combat aux côtés de l’Autriche-Hongrie et de l'Allemagne ; la Russie avec Français et Britanniques. Les Arméniens sont physiquement pris entre deux feux. Craignant de les voir s’allier aux Russes, le noyau dur du parti des Jeunes Turcs, au pouvoir depuis 1913, définit une sorte de « guerre préventive ». Le nettoyage ethnique débute en Anatolie, ponctué d'assassinats, de tueries de masse, de viols, de rackets et de pillages.
Des centaines de milliers d’Arméniens sont chassés de chez eux, leurs biens sont usurpés, les familles déportées à marche forcée vers les camps de concentration installés à la hâte dans le désert syrien. La plupart meurent en route - le but non avoué de la manœuvre. Les populations kurdes se prêtent au jeu de massacrer les Arméniens en échange de leurs propriétés. Des groupes de criminels (Teşkilat-i Mahsusa) sont également libérés de prison, formés par l'armée et poussés à se livrer aux exactions les plus inimaginables sur les convois de déportés.
La controverse subsiste sur les chiffres : du bout de la langue, la Turquie concède 300 000 victimes, en niant jusqu'au mot de génocide. Les Arméniens en avancent 1,5 million, rejoints par la plupart des historiens.
L’idée même du génocide forme désormais un élément indissociable de la personnalité arménienne, une preuve, s’il en fallait, de sa réalité et de son intensité.

Nationalisme

Comme tous les peuples longtemps opprimés, dont le territoire a été maintes fois dépecé, les Arméniens sont fortement nationalistes. Née au XIXe siècle, la FRA (Fédération Révolutionnaire Arménienne) demeure encore active de nos jours, présente au Parlement arménien comme dans les diasporas - avec des antennes dans quelque 200 pays ! Son credo : reconnaissance internationale du génocide et réparations financières.
La FRA se fait aussi l’avocate d’une Grande Arménie, fondée sur les promesses du Traité de Sèvres, imposé au lendemain de la Première Guerre mondiale à la Turquie, à l'instar du traité de Versailles à ses alliés allemands. L’Arménie dessinée à cette occasion s’étendait vers l’ouest au-delà de Trébizonde et d’Erzurum. Le traité devint caduc dès 1923, après l’incorporation de l’Arménie à l’URSS et le tracé de nouvelles frontières au détriment des Arméniens.
Dans les années 1970 et 1980, des groupuscules « justiciers », comme l’Asala marxiste-léniniste, formée par de jeunes activistes déçus des progrès de la FRA, ont perpétré attentats et meurtres contre les individus et les intérêts turcs.
Les patriotes arméniens revendiquent aussi le retour du Haut-Karabakh. Peuplé majoritairement d’Arméniens, cette enclave autonome conquise sur l'Azerbaïdjan à la chute de l'URSS, a été reprise par Bakou en 2023, qui y a organisé un nettoyage ethnique et culturel.

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