Histoire et dates-clés Boston
Aux origines de Boston
Peuplée avant l'arrivée des Européens par les Indiens algonquins, la capitale du Massachusetts devint, un peu par hasard, le berceau de l'Amérique moderne. En accostant en 1620 à Plymouth, dans les environs sud de Boston, le Mayflower et ses 102 colons (dont 41 puritains qui fuyaient les persécutions de l'Église anglicane et avaient fait une erreur de navigation de près de 800 km). Son objectif était la Caroline, beaucoup plus au sud !
Essor de la ville
Fondée en 1630, la cité prend le nom d'une ville anglaise du Nord-Est dont sont originaires les puritains. Aux XVIIe et XVIIIe siècles, Boston devient le chef-lieu de la colonie du Massachusetts et s'enrichit grâce à son port et ses relations commerciales avec l'Angleterre et les Antilles.
Elle s'impose aussi comme la capitale intellectuelle de la Nouvelle-Angleterre, notamment avec la création, en 1635, de la 1re école américaine, la Boston Public Latin School, suivie d'une université de théologie qui va devenir Harvard. En 1673 : premier chantier naval ; 1698 : première carte routière ; 1704 : impression du premier journal (Boston News Letter). La vie bostonienne est alors très influencée par les valeurs religieuses des puritains, et ses habitants se taillent une réputation d'intolérance lorsqu'ils condamnent en 1660 Mary Dyer, une quakeresse, à la pendaison.
Vers 1750, Boston compte 15 000 habitants ; elle est alors la 3e ville la plus peuplée de la couronne britannique en Amérique du Nord. L'activité y est florissante : construction navale, métallurgie, textile, pêche et distillerie... Le port exporte du bois, de la farine, de l'huile de baleine, de la viande et du poisson ; ses marchands reviennent des Antilles avec du sucre, du rhum et des mélasses. Si l'essor économique colonial enrichit la classe des marchands, le trafic transatlantique, lui, reste sous monopole anglais.
Boston et la révolution américaine
Boston joue un rôle central avant et pendant la révolution américaine. Lorsque Londres impose une série de taxes et renforce sa présence militaire dans la 2de moitié du XVIIIe siècle, les Bostoniens entrent en rébellion et réclament une représentation politique des colonies au Parlement.
En 1770, une révolte contre les nouvelles taxes est réprimée dans le sang ; le « massacre de Boston » provoque la colère des habitants. En 1773, ils détruisent la cargaison de 3 navires britanniques : c'est la célèbre Boston Tea Party, un des épisodes les plus connus de la révolution américaine. L'année suivante, le gouvernement anglais fait bloquer le port et envoie des soldats.
Boston et la guerre d'indépendance
La guerre d'Indépendance commence avec les combats de Lexington et de Concord qui se déroulent à une trentaine de kilomètres de Boston. Le 17 juin 1775 a lieu l'affrontement de Bunker Hill qui se termine par la débâcle des insurgés. En 1776, Washington s'empare de Boston. La guerre se termine par le traité de Versailles et la création des États-Unis d'Amérique.
En 1788, le Massachusetts devient un État fédéré de l'Union et son gouverneur siège à Boston.
Surnommée le « Berceau de la Liberté », Boston bichonne ses sites historiques qui restent des attractions populaires jusqu'à ce jour.
Expansion indutrielle
Après la guerre d'Indépendance, la ville continue à se développer comme port de commerce international, exportant du poisson, du sel et du tabac. Une charte lui octroie son autonomie municipale et, au cours des années 1850, elle devient l'un des plus grands centres manufacturiers des États-Unis, grâce à la confection, l'industrie du cuir, la construction navale et la fabrication de machines. La guerre de Sécession dope sa production industrielle portée par le ravitaillement des troupes nordistes.
Le pouvoir dans la ville reste aux mains des riches familles dont la généalogie remonte aux 1ers colons. Certaines sont surnommées les « brahmanes de Boston », en allusion au système des castes en Inde.
Pourtant, à partir de 1840, de nombreux immigrants arrivent à Boston, dont les Irlandais fuyant la famine dans leur pays. Ils sont employés dans l'industrie textile. Ensuite, avec l'arrivée des Italiens, ils forment une communauté catholique nombreuse, ce qui ne manque pas d'inquiéter les WASP dominateurs.
Boston au XXe siècle
Foyer intellectuel et culturel de 1er plan, la ville accueille au XIXe siècle de nombreux écrivains américains, dont Ralph Emerson, Nathaniel Hawthorne, Edgar Allan Poe, Henry Longfellow ou Henry James.
L'entre-deux-guerres est une période de crise pour la ville : en 1919, une grande grève touche la police de Boston. En 1927, les anarchistes italiens Sacco et Vanzetti sont exécutés.
En 1940-1945, Boston convertit son économie aux besoins de l'industrie de guerre. Mais après le conflit, l'économie se porte moins bien : les usines ferment, et les entreprises vont s'établir dans le sud, où la main-d'œuvre est meilleur marché. Ses quelques atouts : les banques, les hôpitaux, les universités, le savoir-faire technique comptent alors peu à l'échelle de l'économie des États-Unis. La crise économique entraîne une crise sociale et urbaine.
Dans les années 1960, 13 femmes y sont assassinées par Albert Henry de Salvo, le célèbre « étrangleur de Boston »... Pourtant, cette même année 1960, un sénateur du Massachusetts issu de l'immigration irlandaise et dont le père est immensément riche devient le premier président catholique des États-Unis : John Fitzgerald Kennedy.
Boston connaît un renouveau économique dans les années 1970, grâce au dynamisme de son secteur financier. Ses hôpitaux dégagent de plantureux bénéfices. Les universités attirent des dizaines de milliers d'étudiants et des fonds importants sont investis par le gouvernement dans la recherche. L'agglomération devient le 2e pôle américain pour les hautes technologies (informatique, biotechnologies), derrière la Silicon Valley. La construction de nouveaux gratte-ciel dans le quartier des affaires en est le témoignage de prospérité.
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