Visiter Fès, Voyage Maroc
Activités à faire, lieux à voir - Tourisme Fès, Nord du Maroc
Fès, ville mémoire, cité impériale, héritière de la culture andalouse et berceau de l’ex-Empire chérifien, est un haut lieu béni des dieux, aussi fascinant que mystérieux. Celle que l’on appelait « la Jérusalem de l’Occident » pour la diversité de ses communautés et de ses croyances a gardé un pouvoir d’attraction amplement justifié. Il faut dire que du haut de ses minarets, 12 siècles vous contemplent !
Cette ville a su maintenir ses traditions avec son université (l’une des plus anciennes du monde), son artisanat et ses petits métiers, tout en devenant une cité moderne active. Il suffit, pour s’en convaincre, de parcourir le labyrinthe de sa médina, pratiquement inchangée depuis le Moyen Âge et l’une des mieux conservées du pays, malgré les assauts des siècles. Heureusement, la vieille ville profite ces dernières années d’un important plan de rénovation. Fès n’est pas une ville par laquelle on se contente de passer : c’est un monde où l’on s’immerge. 1 ou 2 jours ne vous suffiront sans doute pas pour apprivoiser la médina, où chaque pas est l’occasion d’une nouvelle découverte.
Que voir à Fès ?
Souvent considérée comme la capitale culturelle du pays, les endroits à visiter dans la ville de Fès ne manquent pas :
Le palais El-Mokri : rien n’indique le « nouveau » palais Mokri, adossé à la muraille de la médina, édifié en 1906 et qui surplombe 2 ha de terrains et potagers. Il a conservé un incroyable panache et des couleurs chatoyantes. C’est le jeune Youssef qui est en train de redonner vie à cet étonnant palais, bien dans son jus, et qui propose de le faire visiter. Il vous racontera l’histoire étonnante de cette demeure, avec ses pièces somptueuses, meublées et décorées de plafonds en cèdre vertigineux, d’objets uniques, équipée même d’un laboratoire de photographie, installé par les frères Lumière. Très moderne pour l’époque, c’est la 1re maison de Fès à avoir été électrifiée, dès 1912 (on peut encore apercevoir la machine hydraulique avant d’entrer dans le palais). Il évoquera aussi la vie incroyable de son arrière-arrière-grand-père, Mohammed el-Mokri, mort à 111 ans, grand vizir de 4 sultans et du 1er roi, Mohammed V ;
Le musée Nejjarine des Arts et Métiers du bois : le musée mérite vraiment la visite, aussi bien pour les objets exposés que pour le lieu même : un magnifique caravansérail du XVIIIe s admirablement rénové, soutenu par des pilastres recouverts de stuc et de bois, et orné de 2 galeries en bois magnifiquement restaurées. Les objets en bois, exposés sur 3 niveaux, sont élégamment répartis par thèmes dans différentes pièces ;
Le souk Henna : l’un des plus vieux souks de la médina. C’est une minuscule et adorable courette plantée de 2 platanes, que partagent revendeurs de céramique et herboristes. Ces derniers vendent des plantes à usage cosmétique et thérapeutique (henné, khôl, rhassoul, une terre savonneuse employée pour se laver les cheveux et adoucir la peau, de la fleur d’oranger, de l’eau de rose, des parfums et des huiles... ainsi que des mélanges de leur composition pour soulager différents maux ;
La médersa Attarine : il s’agit de la plus ancienne médersa parmi la trentaine que comptait la ville. Elle date du XIVe s et porte le nom du quartier des épiciers. Elle est aussi considérée comme le chef-d’œuvre de l’art mérinide à Fès, développant l’art hispano-mauresque jusqu’à un raffinement extrême. C’est la plus intime, avec sa vasque de marbre blanc. Superbe petit patio orné de partout. Stucs décorés de motifs végétaux et de frises reproduisant des versets du Coran. Partage du décor équilibré entre le cèdre (pour les chapiteaux et la partie haute) et les stucs ciselés, aux motifs particulièrement élaborés ;
Le jardin Jnane-Sbil : un très agréable poumon vert à 5 mn de la médina, superbement rénové. De style arabo-andalou, il date du XVIIIe s et est ceint de hautes murailles. C’est un lieu de promenade qu’apprécient les familles et les jeunes en quête de calme et d’ombre. Fontaines et jets d’eau, petits ponts, large plan d’eau, bambouseraie, allée de palmiers et... des bancs, enfin ! Une halte agréable, ombragée et très bien entretenue.
Le cimetière juif : ne pas manquer ce beau cimetière bien entretenu, adossé au mellah, et les milliers de tombes blanches enchevêtrées (dont 600 sans nom, des victimes de la peste en 1932) qui éblouissent le visiteur. Lieu émouvant et paisible, tout en sobriété. On y trouve les mausolées de grands rabbins (chapelle à droite en entrant) et d’une sainte. Tout au fond, s’il est ouvert, visiter le musée d’Edmond Gabay, un passionné qui récupère toutes sortes d’objets relatant le passé du judaïsme au Maroc.
Que faire dans les environs de Fès ?
Quittez la ville pour une immersion dans la campagne marocaine :
Le circuit du parc national de Tazzeka : les paysages entre Sidi-Abdallah des Rhiata et Taza sont splendides, en empruntant jusqu’à Bâb-bou-Idir la S 311, sortie « Oued Amlil ». La route est étroite, sinueuse, asphaltée et offre de superbes points de vue. Le sommet du Tazzeka culmine à 1 980 m et le village de Bâb-bou-Idir est quand même à 1 500 m d’altitude, d’où la neige en hiver (la route est d’ailleurs parfois fermée), et des températures qui restent souvent fraîches. Faune très riche : cerfs de Berbérie, loups, renards et mouflons, qui comptent parmi les espèces protégées, tandis que les chênes verts, chênes-lièges et chênes zéens recouvrent les pentes du djebel Tazzeka. Le coin est truffé de grottes (365 ont été répertoriées !), dont le gouffre de Friouato, exploré pour la 1re fois par Norbert Casteret. Il existe une poignée d’hébergements au village de Bâb-bou-Idir et dans ses environs. L’occasion de passer un peu de temps dans ce très beau coin de nature.
FORMALITÉS
- passeport
DÉCALAGE HORAIRE
DURÉE DE VOL DIRECT
- Papiers (UE) : passeport valide au moins 3 mois à partir de la date d'entrée au Maroc.
- Vaccins conseillés :
- vaccins universels (DTCP, hapatite B) ;
- hépatite A ;
- pour des séjours prolongés ou effectués dans de mauvaises (voire très mauvaises) conditions d’hygiène alimentaire : fièvre typhoïde (éventuellement) ;
- en cas de séjours ruraux prolongés : rage (très fortement recommandé).
- Meilleures saisons : le voyage est possible toute l’année ; l’idéal consiste à adapter la saison à la région. Toutefois, en dehors de la côte, le printemps est sans doute la meilleure période.
- Pour les villes impériales (Marrakech, Fès, Meknès, Rabat) : au printemps et à l’automne.
- Pour les régions sahariennes : entre octobre et février.
- Durée de vol direct : 3h15 pour Marrakech.
- Décalage horaire :
- en hiver, pas de décalage horaire avec la France ;
- en été, - 1h ; - 2h pendant le ramadan.