Visiter Sousse, Voyage Tunisie
Activités à faire, lieux à voir - Tourisme Sousse, Kairouan et le Sahel
Sousse est la 3e ville de Tunisie (après Tunis et Sfax), et ses quartiers industriels lui confèrent une place économique de 1er choix. Les loups de l’immobilier ont dévoré la côte toute crue et, avant le Printemps arabe, la ville frisait parfois l’asphyxie en été.
Elle fut fondée au IXe s av. J.-C. par des marins phéniciens. Au sommet de la vieille ville, la casbah restaurée domine une superbe médina entourée de remparts crénelés tandis que, à ses pieds, s’étendent le vaste port de commerce et les rues grouillantes de la ville moderne. Plus au nord, la zone touristique et ses grands hôtels s’étire jusqu’à Port-el-Kantaoui.
FORMALITÉS
- passeport
- carte d'identité
DÉCALAGE HORAIRE
DURÉE DE VOL DIRECT
- Papiers :
passeport valide au moins 3 mois après le retour(suffit pour un séjour de moins de 3 mois) ;
- Vaccins conseillés :
- vaccinations « universelles » : tétanos, poliomyélite, diphtérie, coqueluche et hépatite B ;
- hépatite A
- pour un séjour long ou rural, vaccination préventive contre la rage fortement recommandée
- Meilleures saisons :
- au nord :, de fin mai à fin octobre ;
- pour l'intérieur du pays : de mars à mai ou de mi-septembre à fin octobre ;
- pour les oasis du Sud : l’arrière-saison (octobre-novembre) et le début du printemps.
- Durée de vol direct depuis Paris : 2h30 pour Tunis.
- Décalage horaire : - 1h en été, pas de décalage en hiver.
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Que visiter à Sousse ?
- La Grande Mosquée : On ne peut visiter que la cour intérieure. Fondée au milieu du IXe s, elle a fait l’objet, en 1991, d’une restauration réussie qui lui a redonné son aspect d’antan. Elle ne possède pas de minaret (rare) : c’est celui du ribat (forteresse) en face qui était utilisé pour l’appel à la prière avant l’utilisation d’un haut-parleur.
- Le ribat : Un magnifique exemple d’architecture musulmane, à ne manquer sous aucun prétexte. Fondée en 821, la forteresse est flanquée de colonnes antiques à l’entrée. On remarque encore l’emplacement de la herse. La voûte d’arêtes du vestibule donne l’illusion du gothique. Grimpez à la tour de guet pour surprendre la joyeuse cacophonie des teintes, couleurs et formes de la médina. Vue splendide sur la Grande Mosquée, la médina, le port et la ville moderne. Impressionnant ! Le ribat (du verbe arabe rabata : « tenir garnison ») était un maillon du système de défense côtière. Il arborait des allures de forteresse inexpugnable, mais sa vocation première n’en était pas moins religieuse. Du temps où les musulmans ne possédaient pas encore de flotte militaire, il servait en effet de refuge aux populations alentour en cas d’attaque ennemie ou de structure d’accueil pour les pèlerins embarquant pour La Mecque. Les mourabitin, genre de moines-soldats, se consacraient autant à la prière et au prosélytisme qu’au combat contre les infidèles. Plus tard, les ribat retrouvèrent leur fonction uniquement religieuse.
- Le dar Essid : Cette maison traditionnelle du XVIIe s appartenait à une célèbre et influente famille. Aujourd’hui, c’est toujours la famille Essid qui la gère. Demandez la feuille d’explication en français, avec des détails parfois inattendus sur la vie de la maison, y compris sur les mœurs nocturnes de ses locataires ! Les pièces, où l’on peut déambuler seul, sont garnies d’objets usuels et même de quelques œuvres d’art : baignoire en marbre de Carrare, vieux contrats de mariage, lit en alcôve richement ornementé, vêtements d’apparat tout chamarrés... Les murs, quant à eux, présentent un festival de faïence polychrome. Au 1er étage, la petite cuisine avec ses jolies céramiques andalouses. Puis la très grande, avec ses énormes jarres. Enfin, grimpez tout en haut : vue superbe sur la médina et la mer (mieux que depuis le ribat) et petit café bien tranquille installé sur la terrasse. La tour, pour l’édification de laquelle tous les habitants avaient cotisé, servait à déterminer le premier jour du ramadan en fonction de la position de la lune.
- Le Musée archéologique : Le musée, entièrement rénové, se trouve dans la casbah, à l’angle sud-ouest des remparts. Cette dernière fut construite entre le IXe s et le XVIIe s (avec l’ajout du chemin de ronde à l’époque ottomane) autour de la tour de Khalef, un manar (genre de phare) de 30 m de haut. Les amoureux de mosaïques antiques seront aux anges : c’est tout simplement la 2e collection du pays, après celle du Bardo de Tunis, et l’une des plus riches de la région méditerranéenne. Des merveilles au rendu exceptionnel provenant de plusieurs sites du Sahel antique, exposées au sous-sol de la casbah sur quelque 2 000 m2. On peut citer, entre autres chefs-d’œuvre, le Portrait du dieu Océan, un vrai travail de peintre ; le Triomphe de Bacchus, symbolisant sa victoire sur les forces du Mal ; ou encore Neptune, sur un char tiré par 2 hippocampes. Les nombreuses scènes de pêche, autour de l’entrée, constituent quant à elles de véritables pages d’histoire naturelle.
- Le musée privé d’Art contemporain Dar Am Taïeb : Un musée unique, qui séduira amateurs d’art et néophytes. Une visite à ne pas rater. Installé dans une grande demeure de pierre dont la façade déjantée, déjà, donne le ton... Taïeb, sculpteur à l’imagination débridée, utilise des matériaux de récup et, comme il le dit lui-même : « de l’ordure à l’or dur... qui dure » (il n’y a qu’un pas !). C’est un vrai travail d’artiste, une œuvre puissante alliant brutalité et douceur, un bouillonnement de l’imaginaire : « L’art est en tempête. » Une poésie un peu noire, traitée avec engagement et humour. Le gros de ses créations est exposé dans les cours intérieures de la maison et les salles tout autour, qui abritent des accumulations de mille et une choses les plus loufoques : horloges, radios, boutons, vases, statues de pierre, bonshommes en ferraille... Voir, par exemple, les Hommes farcis : ils ont tous quelque chose de différent dans le ventre, mais rien dans la tête. À noter aussi la très belle série de Faucons, des oiseaux qui jouent avec les mots. À la vue de certaines pièces, on peut penser à des artistes comme César et Rauschenberg, le Facteur Cheval ou Nek Chand (à Chandigarh en Inde). Mais l’œuvre est unique et, comme le dit Taïeb : « L’inspiration est une télépathie entre tous les artistes. »