Visiter Monastir, Voyage Tunisie
Activités à faire, lieux à voir - Tourisme Monastir, Kairouan et le Sahel
La ville a été fondée en 960 av. J.-C. par les Carthaginois. Elle s’appelait Rous Penna, qui devint, sous les Romains, Ruspina. Elle possédait alors une triple enceinte. Elle fut le point de départ de la conquête de l’Afrique du Nord par César en 46 av. J.-C. pour contrer les partisans de Pompée et devint le siège du 1er ribat, sous les Arabes. Cette citadelle de la foi, véritable forteresse à vocation militaire et religieuse, fut édifiée sur la côte en 796. La vie était organisée autour d’un monastère, ce qui lui donna son nom actuel. Elle devait servir à lutter contre les Byzantins et surtout contre les Berbères christianisés.
Après le sac de Kairouan par les Beni Hilal au XIe s, beaucoup de religieux et d’intellectuels s’installèrent à Monastir. Ils développèrent l’influence du ribat et Monastir devint la ville religieuse de la Tunisie. Après un déclin, suite aux luttes permanentes contre les chrétiens, les Ottomans renforcèrent au XVIe s le ribat et redonnèrent vie à la ville. Les terrains de Monastir font toujours l’objet de nombreuses fouilles.
Monastir est aussi la ville où naquit le président Bourguiba, le 3 août 1903. Le fait d’être la ville natale du « Combattant suprême » a largement contribué à son essor touristique et à son développement, du moins jusqu’à l’arrivée de Ben Ali (en 1987) qui, étant originaire de Sousse, n’a pas fait grand-chose pour l’entretenir. Du coup, la ville semble un peu négligée par endroits. Cela étant, elle mérite que l’on s’y arrête une journée pour visiter dans une atmosphère calme ses quelques monuments, profiter des restaurants de sa marina et, bien sûr, de la plage.
FORMALITÉS
- passeport
- carte d'identité
DÉCALAGE HORAIRE
DURÉE DE VOL DIRECT
- Papiers :
- passeport en cours de validité (suffit pour un séjour de moins de 3 mois) ;
- nota : pour les Français, Belges et Suisses, la carte d’identité nationale en cours de validité est tolérée (même celle prolongée de 5 ans), si le voyage s’effectue dans le cadre d’un forfait touristique organisé par une agence de voyages (vouchers - bons d’échanges pour les hôtels - à présenter).
- Vaccins conseillés :
- vaccinations « universelles » : tétanos, poliomyélite, diphtérie, coqueluche et hépatite B ;
- hépatite A
- pour un séjour long ou rural, vaccination préventive contre la rage fortement recommandée
- Meilleures saisons :
- au nord :, de fin mai à fin octobre ;
- pour l'intérieur du pays : de mars à mai ou de mi-septembre à fin octobre ;
- pour les oasis du Sud : l’arrière-saison (octobre-novembre) et le début du printemps.
- Durée de vol direct depuis Paris : 2h30 pour Tunis.
- Décalage horaire : - 1h en été, pas de décalage en hiver.
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Que voir à Monastir et dans les environs ?
Lors de votre séjour à Monastir, prenez le temps de découvrir certains monuments de la ville. En voici une sélection :
- Le ribat et le musée des Arts islamiques : selon une légende, on gagnait le paradis (rien que ça !) si l’on y avait tenu garnison 3 jours durant. Fondé en 796, le ribat d’origine, déjà fortifié, s’entoura par la suite d’autres épais remparts. Il a été soigneusement restauré en 1970 et a servi de lieu de tournage pour plusieurs films, notamment le fameux Deux heures moins le quart avant Jésus-Christ de Jean Yanne, en 1982. L’ensemble mêle différents styles architecturaux : escaliers, passages étroits, mur d’enceinte, logements des défenseurs, ribat des femmes, tours octogonales... pas une de ces structures ne ressemble à une autre, pas l’ombre d’une symétrie entre tous ces éléments. Dans la cour, bordée sur 3 côtés par 2 ou 3 étages de cellules, s’élève le nador, la tour ronde de guet des moines-guerriers. On peut en gravir les 87 marches pour jouir d’une belle vue sur l’ensemble et les environs. Enfin, le musée des Arts islamiques est installé au-dessus de l’ancien oratoire, dit ribat des femmes. On y trouve des boiseries du minbar de la Grande Mosquée de Kairouan, des fragments de stèles et de manuscrits en écriture coufique, des céramiques, des enluminures, des pièces de monnaie, des tissus anciens et des miniatures ;
- Le musée Habib-Bourguiba : il manquait un musée consacré au père de l’indépendance et ancien président, natif de Monastir. C’est chose faite, au sein de l’ancien palais présidentiel, qui plus est. Construit en 1962, il fut utilisé comme résidence d’été jusqu’en 1987 par l’ancien chef d’État. Il se caractérise par un style moderne par rapport aux normes de l’époque. Au rez-de-chaussée, la voiture présidentielle et une exposition de photos du président tunisien en compagnie d’hommes d’État. À l’étage, laissé intact et sans aménagement particulier, on visite l’imposante salle de réception décorée par Maxime Old, un architecte-décorateur réputé, la vaste salle à manger, agrémentée de tapisseries margoum (en laine) provenant de la région de Gafsa, la chambre à coucher du président et celle de sa femme Wassila, toutes 2 aux murs laqués, séparées par une salle de bains commune avec baignoire en marbre taillé dans un seul bloc et portes en feuille d’or. Puis le bureau présidentiel avec quelques objets personnels. Au 2e étage, la suite de Hajer, la fille adoptive du couple Bourguiba. Malgré le manque d’informations, la visite de ce petit palais de marbre au charme et à la déco bien sixties s’avère passionnante, autant que son immersion dans un lieu chargé d’histoire ;
- La Grande Mosquée : elle date du IXe s et fut agrandie au XIe s par les Zirides. Mais elle porte mal son nom, car, en réalité, elle est plus petite que la mosquée Bourguiba. À l’intérieur, certaines des colonnes reposent sur des chapiteaux antiques ;
- Le mausolée Bourguiba : le lieu pour la construction du mausolée de Bourguiba n’a pas été choisi au hasard, il a été érigé au bout d’une allée solennelle, sur l’emplacement exact de la sépulture des parents du « Père de la Nation ». C’est une construction symétrique, flanquée de 2 minarets de 25 m. À l’aplomb de la coupole dorée repose le président. La construction dura plus de 20 ans et les matériaux les plus nobles furent employés : bois d’olivier, marbre, or fin... Dans une pièce adjacente, les effets personnels du « Combattant suprême » sont exposés dans une reconstitution de son bureau ;
- Le cimetière de Sidi el-Mézeri : entre le mausolée et le ribat s’étend un vaste cimetière, en partie rogné par l’urbanisation et la route le long de la corniche. Le président Bourguiba, en voulant enrichir sa ville natale, a beaucoup contribué à la destruction de ses anciens quartiers. On dit qu’un tiers de la médina fut détruit dans les années 1960. Précédant le cimetière, 2 édifices octogonaux, dont le monument aux Sept Résistants martyrs.
Si vous souhaitez parcourir les alentours de Monastir, on vous conseille de faire un arrêt à Lamta. Cette petite ville paisible, qui s’étire le long de la côte, témoigne au gré des fouilles et des découvertes d’un passé glorieux. Car Lamta est l’ancienne Leptisminus (ou Leptis Minor). Moins grandiose (comme son nom l’indique) que la ville de Leptis Magna en Libye, son activité portuaire avait néanmoins rendu cette ancienne cité punique florissante. Aujourd’hui, on s’y arrête volontiers pour déambuler dans les petites rues autour de son ribat et pour visiter l’intéressant Musée archéologique, magnifiquement situé face à la mer.
Selon une légende, on gagnait le paradis (rien que ça !) si l’on y