Transports et déplacements Polynésie française
Transports inter-îles
Avion
L'avion est le moyen de transport le plus rapide et donc le plus utilisé en Polynésie française. L'archipel est fort bien desservi par voie aérienne : les avions d’Air Tahiti ne relient une quarantaine d îles de Polynésie française.
Ceux qui n’ont pas beaucoup de temps et qui ont les moyens privilégieront donc ce moyen de transport pour toutes les liaisons au-delà de Moorea, en essayant de tirer le meilleur parti des passes aériens multi-îles.
Pour 23 kg de bagages en franchise, cela donne :
- Pass Découverte (Moorea, Huahine, Raiatea) : 329,30-354,50 €.
- Pass Bora-Bora (Moorea, Huahine, Raiatea, Bora-Bora, Maupiti) : 431,60-465,90 €.
- Pass Lagons (Moorea, Rangiroa, Tikehau, Fakarava) : 437,40-472,60 €.
- Pass Bora-Bora - Tuamotu (Moorea, Huahine, Raiatea, Maupiti, Bora Bora, Rangiroa, Tikehau, Fakarava) : 558,50-603,80 €.
Cette liste n'est pas exhaustive.
Les îles les plus touristiques, comme Bora-Bora, sont desservies par une dizaine de vols quotidiens depuis Tahiti (Air Tahiti et Air Moorea confondues), mais d’autres rotations, particulièrement celles qui ne passent pas par l’île-capitale, sont beaucoup moins fréquentes (parfois 2 vols par semaine seulement). Important de s’en souvenir et de planifier avec un peu d’avance lorsqu’on achète un pass.
Aux îles Marquises, le réseau est complété par des vols en hélicoptère : ce n’est certes pas donné, mais ça donnera aux plus chanceux d'entre vous l’occasion d’un survol génial sous couvert d’utilité (les transferts en 4x4 étant chers de toute façon).
À titre d'exemple, compter 10 minutes de vol entre Papeete et Moorea.
Ferries, goélettes et catamarans
Inutile de prendre l’avion pour rejoindre Moorea depuis Papeete : plusieurs compagnies font la traversée. Les catamarans sont un peu plus chers, mais ne mettent que 30 mn, tandis que le ferry entre Tahiti Moorea met 1h.
Départs quotidiens très fréquents (un peu moins nombreux le week-end).
Tous ceux qui ont le temps et pas trop de moyens se déplaceront d’île en île en cargo-goélette. Ces bateaux un tantinet pittoresques desservent les îles Sous-le-Vent au départ de Papeete (Tahiti).
Les fréquences sont plus ou moins élevées selon l’éloignement et la population du lieu desservi : plusieurs fois par jour entre Tahiti et Moorea, 3 à 4 fois par semaine pour les îles de la Société. À bord des cargos-goélettes, on voyage sur le pont et le voyage peut sembler long.
Pour donner un ordre d’idée, le trajet Papeete - Bora-Bora prend environ 20h, escales incluses.
Gardez à l’esprit que la goélette, ce n’est pas le TGV… Les horaires varient, les escales changent en fonction de la demande et les pannes surviennent. Le confort est souvent assez sommaire, mais les rencontres avec les autres voyageurs sont parfois géniales. Une vraie tranche de Polynésie !
Pour passer d'une île à l'autre au sein d'un même archipel, on utilise des navettes hors-bord ou de petites vedettes.
Ajoutons encore que, outre Tahiti et Moorea, certaines îles proches sont aussi reliées par des ferries, comme Tahiti et Moorea, Raiatea et Tahaa, ou Bora-Bora et Maupiti. L’occasion d’une balade sympa d’une journée (ou plus).
Croisières
Il est possible pour un petit groupe de louer un voilier ou un catamaran, avec ou sans skipper, et de voguer d'île en île. C'est souvent hors de prix : 3 000 à 4 000 €, alors autant se grouper !
Dream Yacht Charter, Sunsail et de The Moorings proposent des croisières en monocoques ou catamarans, en totale privatisation ou « à la cabine ».
Plus « roots », des skippers comme Matari’i Sailing proposent aussi leurs services sur monocoque.
Dans la catégorie paquebots, le M/S Paul-Gauguin propose des croisières au départ de Papeete dans les îles Sous-le-Vent. L'Aranui 5 part lui aussi de Papeete pour jeter l'ancre dans les Marquises.
Compter au minimum 3 500 € la semaine sur un paquebot (un peu moins pour une formule en dortoir).
On peut aussi envisager une croisière sur un yacht de luxe.
Transports sur les îles
Bus et trucks
Les bus
Seules les îles hautes posent la question du transport local : sur les atolls, on passe d’un motu à un autre en bateau et le reste des trajets se fait à pied ou à vélo. À Tahiti, le service de bus dessert efficacement l’île, avec une grosse vingtaine de lignes desservant les deux côtes, jusqu’à la presqu’île de Taiarapu.
La plupart fonctionnent dès 4h ou 5h du matin, mais s’arrêtent tôt : entre 16h et 18h, parfois même plus tôt. Le samedi, les fréquences sont un peu réduites et, le dimanche, aucun bus (ni truck) ne fonctionne.
Les trucks
Mode de transport décidément très pittoresque, le truck a longtemps été le moyen de transport emblématique de la Polynésie, notamment sur les îles de la Société. Il s’agit de camions-bus souvent colorés, aménagés pour transporter une quarantaine de passagers sur des bancs en bois. Les trucks sont réputés pour leur convivialité.
Pas d’arrêt fixe, il suffit d’un signe de la main et le chauffeur s’arrête. Pour signaler que vous voulez descendre, tirez la sonnette. On paye en sortant.
Les trucks circulent beaucoup à travers les îles de la Société (Tahiti, Moorea, Tetiaroa, Bora-Bora, Huahine, Maupiti, Raiatea...). Ils passent sur toutes les pistes.
À Tahiti, le temps des trucks semble révolu : pour des raisons de sécurité et de pollution, le gouvernement a décidé de leur substituer les bus. Certains font de la résistance, mais celle-co ne sera sans doute pas éternelle.
Voiture
On peut évidemment s’en passer, surtout à Tahiti grâce au bon réseau de transport en commun, mais il reste que la voiture offre une liberté de mouvement appréciable, surtout après 17-18h, lorsque trucks et bus disparaissent. Un véhicule est d’autant plus utile sur les autres grandes îles de la Société ; des locations y sont disponibles. En dehors de Tahiti, les routes ne sont pas toutes goudronnées, mais elles sont bien entretenues.
Pour la location de voiture, compter au minimum 90 € la journée.
Pour pouvoir louer une voiture, il faut avoir au moins 21 ans et le permis depuis plus d'un an. Le permis de conduire à 3 volets suffit.
Ces transports dits lagonaires permettent de relier les îles aux îlots (motus). On s'en sert notamment à Bora-Bora pour rejoindre l'aéroport, ou encore aux Tuamotu pour gagner certains hébergements.
Vélo et cheval
Sur les îles les plus touristiques, vous trouverez sans peine un vélo à louer. Mais à partir de 3, la voiture ne coûte toutefois pas beaucoup plus cher… Certaines pensions disposent de vélos en prêt, c’est bien sympa et écolo.
Sur les îles Marquises et Australes, on peut circuler à cheval.
À Tahiti, des bus modernes et des taxis sont disponibles pour ceux qui n’ont pas loué de voiture, 4X4 ou scooter dans l’une des nombreuses agences.
Auto-stop
Une bonne solution alternative pour ceux qui ont le temps. Comme en métropole, il suffit de lever le pouce. Les conducteurs de pick-up s’arrêtent facilement et l’attente n’est généralement pas très longue. Aucun danger a priori, et parfois de belles rencontres.
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