Géographie et paysages Québec
Trois facteurs sont déterminants dans la géographie du Québec. Tout d'abord, le fleuve Saint-Laurent. Il prend sa source dans les Grands Lacs et se jette dans l'Atlantique. Entre-temps, il traverse le Canada sur 1 140 km ! Ce cours d'eau extraordinaire, dont le débit équivaut à ceux du Rhin, de la Volga et du Nil réunis, constitue la principale voie de pénétration du territoire et a toujours joué un rôle primordial dans le développement du pays.
À son embouchure dans le golfe,
quelque part entre la Gaspésie au sud et la Côte-Nord au... nord, sa largeur atteint 130 km ! On se demande parfois si ce n’est pas l’océan qui s’étend à perte de vue.
Autre facteur géographique important : les Appalaches. Cette chaîne montagneuse, étirée jusqu'au sud-est des États-Unis, longe les basses terres du Québec jusqu'à la péninsule gaspésienne, où ses derniers contreforts viennent mourir en une débauche de falaises. Ces montagnes fortement érodées (qui dépassent rarement les 1 000 m) forment des paysages vallonnés que l'on retrouve tout le long du Saint-Laurent.
Enfin, une très vieille cordillère recouvre les 80 % restants du territoire québécois. Cette chaîne de montagnes s'étend des deux côtés de la baie d'Hudson et forme ce qu'on appelle le « Bouclier canadien », très largement arasé par les glaciers lors de la dernière période glaciaire. Ces terres possèdent de nombreuses forêts et un immense réseau hydrographique dont plusieurs rivières servent à la production d'électricité.
Environnement
La forêt au Québec
Avec 9 % des forêts de la planète (près de 3,5 millions de km2), le Canada est le 2e exportateur mondial de produits dérivés du bois. Si 94 % de la forêt canadienne couvrent des terres appartenant à l’État, près des trois quarts se trouvent dans la zone boréale. Celle-ci ne concerne que 2,5 millions d’habitants, dont un grand nombre d’autochtones, lesquels dépendent grandement de la forêt pour leur stabilité économique.
Quand bien même l’activité humaine a réduit le couvert forestier dans certaines régions, le Canada est parvenu à inverser la tendance ces 20 dernières années. Il se place aujourd’hui comme l’un des pionniers grâce à son contrôle de la déforestation.
Les forêts au Québec couvrent plus de 900 000 km2, soit presque 60 % de la superficie totale de la province et 20 % des forêts du pays. Ah, la belle image... Du vert à perte de vue, rien que du vert ! La forêt québécoise comprend 3 zones de végétation du sud au nord : feuillue mélangée (érables, sapins et bouleaux jaunes), boréale (épinettes, sapins et bouleaux blancs) et taïga. Au-delà débute la toundra. Sur les 50 espèces d’arbres recensées, aucune n’est menacée à l’exception de l’orme, comme partout.
L’industrie forestière québécoise, qui emploie directement plus de 60 000 personnes, représente environ 2 % des actifs de la Belle Province. Le gouvernement québécois gère plus de 90 % des ressources forestières. Depuis la loi de 1986, les coupes sont sévèrement réglementées et il est, en principe, interdit de toucher aux lisières des lacs et des cours d’eau. Les compagnies forestières sont en outre tenues de reboiser. La drave (flottage du bois) a été interdite en 1995 en raison de la grave pollution qu’elle provoquait dans les rivières. Mais des problèmes demeurent. En 2013, un nouveau régime d’exploitation, régulant encore davantage le secteur, est entré en vigueur, impliquant, selon certains, une diminution de la compétitivité et de la rentabilité de cette industrie. Néanmoins, les Québécois ont conscience de la richesse de leur patrimoine forestier et des dangers d’une exploitation anarchique, et la mainmise de l’État sur sa gestion le protège de la surexploitation.
Quelques réponses aux problèmes environnementaux
La politique environnementale de Trudeau est régulièrement sous le feu des critiques, notamment chez les jeunes. Malgré les engagements formulés pendant sa campagne, il n’est pas à une contradiction près. Les voix se sont notamment élevées contre l’achat, pour la coquette somme de 4,5 milliards de dollars, de l’oléoduc Trans Mountain en 2018, qui relie l’Alberta à la Colombie-Britannique, avec pour objectif d’augmenter l’exportation de pétrole à l’étranger. Parallèlement, en 2019, la Cour suprême du Canada a validé la taxe carbone instiguée par le 1er ministre, qui devrait aider le pays à tenir son engagement de réduire de 40-45 % ses émissions de gaz à effet de serre d’ici à 2030 (par rapport à 2005). De 20 $ la tonne de CO2, elle est passée à 65 $ en 2023 et devrait augmenter de 15 $ chaque année, jusqu’à atteindre 170 $ la tonne. Enfin, en décembre 2020, le Canada a lancé un plan climatique renforcé (intitulé « un environnement sain et une économie saine »), relayé en mars 2022 par le plan de réduction des émissions du Canada pour 2030. Il s’agit d’une feuille de route détaillée visant à agir à tous les niveaux pour diminuer l’empreinte climatique et, plus généralement, écologique du pays : isolation des bâtiments, développement massif des transports en commun, interdiction de la vente de véhicules à moteur thermique dès 2035, promotion du transport « actif » (marche, vélo), décarbonation accrue de la production d’électricité (déjà verte à 70 % en 2022, notamment grâce à l’hydraulique), réduction d’impôts pour le développement de technologies et de combustibles plus propres, reboisement, protection accrue des espaces naturels, inclusion des peuples autochtones dans les décisions, participation active du pays sur la scène internationale pour mettre en œuvre des changements à l’échelle mondiale, etc. En bref, un programme ambitieux sur le papier... et qui a au moins le mérite d’exister. Reste à voir, bien sûr, s’il sera suivi de résultats tangibles.
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