Le
métier
La formation d'officier
Portrait |
Description
Qu'on se le dise, l'ère des capitaines au long cours est révolue. Maintenant on est formé dans l’Ecole Nationale Supérieure Maritime (ENSM), école issue de la fusion en 2010 des anciennes les Écoles Nationales de la Marine Marchande, les ENMM. Ces écoles forment les officiers assurant le transport maritime aussi bien des passagers que des marchandises.
Vraquier Philippe LD, Louis Dreyfus Armateurs © Comité Central des Armateurs de France
- Le transport de passagers se fait soit sur paquebots (la
croisière), soit sur transbordeurs (les ferries).
- Le transport de marchandises touche tous les domaines, marchandises
en vrac, liquides (pétrole, gaz liquéfiés, produits chimiques, etc.),
mais aussi solides (céréales, minerais, grumes) et les marchandises
conditionnées en conteneurs, en remorques, en cales frigorifiques.
Il touche enfin, toute autre marchandise souvent volumineuse ou pour
de longues distances (machines-outils, engins de travaux publics,
etc.). Dans les faits, une fois à bord, les officiers de la marine
marchande sont de véritables touche-à-tout.
La plupart des compagnies se limitent à deux ou quatre officiers français sous pavillon étranger dans la grande majorité des cas, et cherchent des gens expérimentés. Le reste de l'équipage est philippin, russe, indien, il n'y a plus de place ou presque pour le personnel d'exécution français, trop cher. Les premiers pas sont difficiles.
Une fois rôdé, l'officier peut se transformer à tout moment en génie de la mécanique, de l'électricité, de l'informatique, passer des heures en atelier à réparer, intervenir sur les fonctionnements de la chaîne du froid dans certains cas de transport, et bien sûr se concentrer sur la navigation, les problèmes de réglementation maritime, du droit de la mer, la sécurité.
Il doit avoir des notions de commerce maritime, de secourisme. Bref, la liste est longue. " Une chose est sûre, il faut savoir tout faire sur un navire, car en mer, on est seul et remplir une mission, c'est assurer la route entre un point A et un point B, et cela en toute sécurité ", résume Laurent Cazalis, marin.
Les rôles à bord
Au pont, le meilleur poste, c'est celui du commandant bien
sûr, ce n'est pas pour rien qu'on l'appelle le pacha ! Cependant,
quand il y a des décisions difficiles à prendre, c'est à lui que cela
revient. Il a des tâches administratives et dans les termes juridiques,
il est le chef de l'expédition maritime. S'il y a des problèmes, il
est le premier responsable devant des tiers extérieurs, armateurs,
autorités, chargeurs et autres acteurs du monde maritime.
Le second capitaine est souvent celui qui a la plus grosse
charge de travail à bord, il a la responsabilité des opérations commerciales
(chargement, déchargement du navire), de la stabilité du navire, de
la sécurité à bord, et en mer, il fait son quart en plus.
Salle des machines d'un porte-conteneurs, CMA CGM © Comité Central des Armateurs de France
Le lieutenant, lui, assure la préparation des voyages sous
l'autorité et l'œil du commandant, il tient les documents nautiques
à jour (cartes, ouvrages nautiques), il fait une part de la gestion
des vivres à bord avec le commandant et s'occupe de l'infirmerie.
En mer, il fait son quart, au port, il assiste le second capitaine
sur les cales.
Le second mécanicien est le chef d'équipe à la machine, il
organise le travail sous l'autorité du chef-mécanicien qui supervise
et assure l'administratif, les stocks, les commandes, il assume aussi
bien sûr la responsabilité de ce service. Le ou les officiers mécaniciens
sont en charge de plusieurs appareils, sauf le moteur principal de
propulsion qui est le domaine du second. Mais, à la machine, cela
reste un travail d'équipe surtout.
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