Visiter Tanger, Voyage Maroc

Berceau des cultures et civilisations qui sont passées par le Maroc, la ville de Tanger ne manque pas de lieu à visiter : 

• Le musée des Cultures méditerranéennes : un musée qui vaut presque plus pour le lieu qui l’abrite que pour ses collections. Ce palais, Dar el-Makhzen, a été construit au milieu du XVIIe s sur les bases d’une ancienne forteresse portugaise par le sultan Moulay Ismaïl, puis agrandi par ses descendants. Il a servi simultanément de siège au pacha de la ville, de palais de justice et de trésorerie. Passé la porte monumentale et une galerie qui expose encadrements de fenêtres en bois peint et portes ciselées, on accède au superbe patio. Cette cour d’honneur a reçu la visite des plus grands dignitaires, quand Tanger était, du XVIIe s au début du XXe s, la capitale diplomatique du Maroc et le siège du ministère des Affaires étrangères ;
• Le musée la Kasbah – Espace d’art contemporain : aménagé dans l’ancienne prison du XVIIe s qui a fermé ses portes en 1975. Petit joyau architectural superbement rénové, le lieu accueille d’intéressantes expos temporaires d’art contemporain ;
• La légation des États-Unis : la plus ancienne légation des États-Unis à l’étranger, installée depuis 1821 et en activité jusqu’en 1956. Elle a ensuite abrité le consulat des États-Unis jusqu’en 1962, ainsi qu’une école pour former les diplomates américains à la langue arabe, avant d’être transformée en musée. C’est aujourd’hui un ensemble de 45 pièces, dont le mobilier européen et l’ambiance début XIXe s contrastent fortement avec la médina qui l’entoure ;
• Le musée de la villa Harris et son jardin : superbe bâtisse construite à la fin du XIXe s par Walter Harris, célèbre correspondant à Tanger du journal The Times. Restée à l’abandon pendant plusieurs années, elle a été restaurée, et sa blancheur immaculée étincelle à nouveau au milieu d’un magnifique parc de 9 ha planté d’essences rares. Le musée expose des peintures du XXe s provenant d’une donation privée. Au gré des expos, on admirera des œuvres de Jacques Majorelle, Claudio Bravo, Frank Tapiro et d’artistes marocains modernes comme Mohamed Sarghini, Ben Ali R’bati, Fatima Hassan, Jilali Gharbaoui...

Laissez la ville vous transporter dans le passé à travers ses ruelles et ses places :

• La médina et la kasbah : la médina de Tanger offre une bonne dose de dépaysement, tout autant qu’une immersion dans le mythique passé de la ville. On s’y perd avec plaisir et sans aucune appréhension : le tour en est finalement vite fait, et si vous vous égarez, les bonnes âmes sont légion pour vous indiquer votre chemin, notamment celui qui mène au coloré tombeau d’Ibn Battuta, grand routard devant l’Éternel, ou, dans la kasbah, à cet autre marabout, peint par Matisse ;
• Le Grand Socco ou place du 9-Avril-1947 : vaste place reliant la ville ancienne à la ville moderne, sans intérêt si ce n’est son activité grouillante, puisque c’est le centre névralgique de Tanger. C’est sur cette place que le sultan Mohammed ben Youssef prononça, le 9 avril 1947, le discours dans lequel il évoquait l’indépendance du Maroc. On appréciera au passage le beau minaret de la mosquée Sidi-Bou-Abib, recouvert de faïences multicolores. Les rues autour accueillent une succession de marchés couverts proposant nourriture et diverses babioles ;
• La terrasse des Paresseux : c’est le surnom de cette place car, du matin au soir, une population hétéroclite se relaie pour se détendre et observer les passants pendant des heures... ou la Méditerranée : en pleine ville, cette terrasse offre une vue imprenable sur la mer, le détroit de Gibraltar et la côte espagnole. D’anciens canons sont tournés vers l’Espagne, comme les regards qui s’accrochent à la belle bleue ;
• La plage de Tanger : immense et très urbaine inévitablement. Quelques plages beaucoup plus agréables au sud.