Visiter Santiago de Compostela (Saint-Jacques-de-Compostelle), Voyage Espagne
Activités à faire, lieux à voir - Tourisme Santiago de Compostela (Saint-Jacques-de-Compostelle), Galice
Liée pour l’éternité à son pèlerinage, Saint-Jacques-de-Compostelle, de réputation universelle, est l’une des plus belles et attachantes villes d’Espagne. Autour du phare de sa cathédrale, les églises, monastères et vieux palais, semés au gré d’un lacis de ruelles et de places pavées, transportent hors du temps, voire du monde. Santiago, ville mystique ? Le fervent recueillement des pèlerins devant le buste de saint Jacques et le portique de la Gloire – apothéose de l’art roman –, où ils formulent leur vœu le plus cher après ce long cheminement introspectif, nourrit l’âme de cette ville si particulière...
Si la cathédrale remonte en partie à la fin du XIe s, la ville a subi un grand lifting baroque aux XVIe et XVIIe s. On pourrait craindre un certain défaut d’harmonie : il n’en est rien. Le granit, au grain brillant au soleil, unit les façades dans une même élégance renforcée par une profusion de sculptures et d’ornementations. Certes, aujourd’hui, le cœur historique s’enveloppe d’une carapace de nouveaux quartiers à l’architecture moderne banale, qui tranche singulièrement. Traversez-les sans regarder, et installez-vous au centre, entre restos, cafés et terrasses !
FORMALITÉS
- passeport
- carte d'identité
DÉCALAGE HORAIRE
DURÉE DE VOL DIRECT
- Papiers (UE) :
- carte d'identité ou passeport en cours de validité.
- Meilleures saisons pour l'ensemble de l'Espagne : le printemps (mai-juiin) et l'automne (septembre-octobre).
- Pour Barcelone et la Catalogne, Madrid et la Castille, le printemps et l’automne : températures agréables, et moins de monde.
- Pour l'Andalousie et l'Espagne du Sud, le printemps et l’automne, pour les mêmes raisons.
- Pour la Galice, les Asturies et la Cantabrie (Nord-Ouest de l'Espagne) :
- pour la côte, de juillet à septembre (été sec, mais il y a certes du monde) ;
- pour la Galice intérieure, d'avril à juin (mais au printemps, il fait froid le soir dans les montagnes).
- Durée de vol direct : 1h45 pour Barcelone, 2h pour Madrid, 4h15 pour les îles Canaries (Las Palmas).
- Décalage horaire : aucun.
Infos pratiques Espagne
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Catedral de Santiago : en l’an 814, aussitôt le tombeau de l’apôtre Jacques découvert dans les bois de Libredón, le roi Alphonse II le Chaste ordonne la construction d’une chapelle in situ. C’est le début du pèlerinage vers Saint-Jacques-de-Compostelle. Bien vite, le sanctuaire se trouve trop exigu. Sous l’impulsion d’Alphonse III, une plus grande église est bâtie en 899, mais pillée 100 ans plus tard lors d’une razzia arabe ; heureusement, les reliques du saint ont été mises à l’abri. La popularité du pèlerinage s’étendant encore, une cathédrale est finalement édifiée de 1075 à 1211. De style roman, elle ambitionne d’être le plus grand temple chrétien de son époque. Ses proportions sidèrent pour ces temps reculés : son plan forme une croix latine de 97 m de long sur 65 m de large, avec des voûtes de 22 m de haut sur 2 niveaux. Au cours des siècles suivants, des travaux d’embellissement sont continuellement menés : panthéon royal, cloîtres, tour de défense, retables, sculptures... Et ce jusqu’aux XVIIe et XVIIIe s, où l’architecture baroque transforme littéralement la cathédrale pour lui donner l’aspect que nous lui connaissons aujourd’hui. C’est aussi à cette époque que le splendide chœur roman du maître Mateo, passé de mode et jugé trop petit et peu confortable, est détruit. Le nouveau chœur inclut donc des stalles en bois et non en pierre.
Museo da Catedral : le musée, vaste, comporte 4 niveaux. Il présente un superbe ensemble d’objets religieux et objets d’art remontant pour les plus anciens au XIIe s. À ne pas rater !
Praza do Obradoiro : veillée à l’est par la façade baroque de la cathédrale et celle du pazo de Xelmírez (XIIe s), résidence du 1er archevêque de Santiago, l’esplanade fut longtemps l’atelier (obradoiro en galicien) des tailleurs de pierre œuvrant à la construction de ces édifices monumentaux. La place est fermée au nord par l’hôpital des pèlerins, construit par les Rois Catholiques en 1499, aujourd’hui devenu l’un des plus célèbres Paradores d’Espagne. Il présente un magnifique portail sculpté mi-gothique mi-plateresque. Le bar de l’hôtel dispose d’une petite terrasse avec vue superbe sur l’hôpital, son balcon soutenu par des modillons sculptés et la cathédrale en fin de journée. À l’ouest, le pazo de Raxoi (plan A2), du XVIIIe s, grand bâtiment à arcades, abrite aujourd’hui l’hôtel de ville et le siège du gouvernement régional de Galice. Sur le côté sud, le colexio San Xerome , désormais siège du rectorat de l’université, présente un sublime portail gothique du XVe s. Juste derrière, rúa do Franco, le colexio Fonseca , du XVIe s, accueille au rez-de-chaussée des expos temporaires.
Nichée sur le flanc sud de la cathédrale, la belle praza das Praterias tient son nom des nombreux artisans qui y travaillaient autrefois l’argent (prata en galicien), dans les ateliers des arcades adossées au cloître. Juste au-dessus s’ouvre la seule façade romane (1103-1117) survivante de la cathédrale. Le maître Mateo ne la reconnaîtrait sans doute pas : au fil du temps, des éléments romans du chœur abattu en 1603 et de l’ancienne façade nord détruite par un incendie au XVIIIe s y ont été réincorporés, d’où ce foisonnement de sculptures. De nombreux monstres, centaures et singes ailés surgissent d’entre l’enchevêtrement des saints et des prophètes. Côté gauche, ne manquez pas le superbe roi David, assis avec sa lyre, œuvre du maître Estebán. Dans le renfoncement, en contrebas, contre les anciens ateliers des orfèvres, se cache une coquille Saint-Jacques géante. Au centre de la place, la belle « fontaine des chevaux » baroque (1758) a inspiré à Federico García Lorca un poème, Danza de Lúa en Santiago (« Danse de la Lune à Santiago »), peu connu mais très apprécié des locaux pour avoir été écrit en galicien ! Au-dessus se dresse la casa do Cabido, édifiée à la même époque. Ce bel exemple de baroque local est réputé pour son étroitesse : surtout bâti pour des raisons esthétiques, l’édifice ne mesure pas plus de 3 m de large ! Il héberge aujourd’hui des expositions temporaires dans ses salles étroites, sur 3 niveaux
Museo das Peregrinacións e de Santiago : installé sur le flanc est de la place, ce musée, dont la muséographie a été complétement revue et enrichie du fonds de l’ancien musée du même nom de la casa Gótica, est un complément indispensable à la visite du musée de la Cathédrale. Sur 3 niveaux, les salles thématiques, chargées de trésors, retracent la grande histoire du pèlerinage de Compostelle et son influence sur le monde chrétien au fil des siècles. D’abord, le concept de pèlerinage, présenté au rez-de-chaussée comme une manifestation religieuse commune à différentes cultures dans leur quête de purification et de salut. Ensuite, de magnifiques fragments de retables et statues en bois évoquent l’origine du culte voué à saint Jacques. Puis les chemins de Compostelle : gravures, témoignages, paquetage, costumes et objets souvenirs des pèlerins d’antan.