Clermont-Ferrand : city break au pied du Puy de Dôme
Ville dynamique au riche patrimoine, dominée par les volcans, la ville de Clermont-Ferrand est née au XVIIe siècle de l’union de deux cités rivales : Clermont et Montferrand.
Facilement accessible en train, Clermont-Ferrand, la capitale de l’Auvergne, forme une jolie escapade urbaine, originale et reposante, au cœur d’une nature volcanique dominée par le puy de Dôme.
Que voir, que faire à Clermont-Ferrand ?
De ruelles en placettes, on découvre un surprenant patrimoine en pierre de Volvic (cathédrale, fontaines, hôtels particuliers…) qui fait tout le charme de cette ville dynamique. On aime aussi sa remarquable vie culturelle avec les belles collections de ses musées, et son ambiance festive en toute saison.
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Balade dans le centre historique de Clermont
Le centre historique de Clermont-Ferrand se découvre à pied (ou à vélo pour ceux qui ne craignent pas pavés et montées) et révèle de jolies surprises au promeneur. Rayonnant autour de la cathédrale, il surplombe la ville du haut de sa butte. Préparez-vous, ça grimpe !
Commencez votre flânerie par la rue médiévale du Port, ancienne porte d’entrée de la ville, puis faites une halte à la basilique romane Notre-Dame-du-Port, inscrite au patrimoine mondial de l'Unesco au titre des chemins de Saint-Jacques-de-Compostelle. Dans un entrelacs de ruelles, cette église, dite « majeure », est un joyau roman construit en arkose blonde. Depuis l’étroite rue Robertus, un petit belvédère entre les habitations permet d’admirer en détail le chevet aux quatre chapiteaux sertis de rosaces et billettes.
Continuez rue Blaise-Pascal, jonchée d’hôtels particuliers (XVIe, XVIIe et XVIIIe siècles) aux encadrements en pierre de Volvic, garde-fous en fer forgé et portails d’origine. Ne manquez pas l’hôtel particulier de Chazerat des années 1760, à la remarquable cour d’honneur ovale. Après un coup d’œil aux œuvres de street art, profitez de la paisible place du Terrail et sa belle fontaine, anciennement le cœur de l’ancien quartier chic de Clermont.
En haut de la butte, marquez une pause sur l’animée place de la Victoire au pied de la monumentale cathédrale gothique Notre-Dame-de-l'Assomption qui couronne le centre historique clermontois. Édifiée en pierre de Volvic, elle en impose avec sa couleur noir anthracite et ses deux flèches de plus de 90 m de haut. À l’intérieur, mention particulière pour les vitraux de toutes les époques (du XIIe au XXe siècle), notamment l’ensemble du chœur et la rosace du portail de Viollet-le-Duc.
Terminez votre parcours du côté de l’hôtel de ville, par la remarquable fontaine d’Amboise, l’une des plus belles fontaines parmi les 250 de la ville et l’une des plus anciennes de France. Ce n’est pas le Manneken Pis de Bruxelles, mais on vous met au défi de trouver, parmi les décors Renaissance, la petite femme qui lève sa jupe pour faire comme lui.
Bien plus moderne mais non moins intéressante, direction la place de Jaude construite sur un maar. Outre les multiples enseignes de prêt-à-porter, il s’agit d’un lieu de partage où la ville organise régulièrement des manifestations. On y découvre l’église Saint-Pierre-des-Minimes, en pierres de Volvic, qui contraste avec la blancheur des autres édifices, notamment la façade secondaire de l’Opéra-Théâtre. Œuvre d’Auguste Bartholdi (statue de la Liberté à New York, Lion de Belfort...), le Monument à Vercingétorix, statue équestre localement célèbre, est l’emblème de la place et rappelle la victoire du Gaulois contre Jules César sur le plateau de Gergovie.
Clermont-Ferrand version culturelle
Côté musées, la ville de Clermont-Ferrand est bien lotie. Le plus couru (mais aussi le plus insolite !) est sans aucun doute L’Aventure Michelin, installé dans un ancien atelier de la célèbre marque de pneumatiques qui a pris ses quartiers à Clermont-Ferrand depuis 1834. La visite interactive, à faire en famille, retrace l’histoire du constructeur Michelin et, plus globalement, de la mobilité.
Du premier pneu démontable pour vélo, à l’actuelle Formule E, en passant par la première automobile sur pneus (L’Éclair), la fabrication d’avions durant la Première Guerre mondiale, la création de la Micheline (autorail sur pneus), l’apparition de Bibendum, sans oublier les guides et cartes routières… C’est tout un empire et un univers à découvrir.
Autre incontournable, le musée d’art Roger-Quilliot abrite 750 œuvres d’art, de l’époque médiévale au XXe siècle, exposées dans des salles aérées et lumineuses. Coup de cœur dès l’entrée pour l’atrium moderne coiffé d’une verrière pensée par l’ingénieur Peter Rice. Un véritable puits de lumière naturelle.
On continue le parcours artistique à l’Hôtel Fontfreyde, classé Monument Historique : un sublime hôtel particulier Renaissance, qui accueille le centre photographique de Clermont. Quatre expositions de photographie temporaires s’y tiennent tous les ans avec un point d’honneur mis sur la scénographie. Petit plus, il est situé rue des Gras (eh non, les gens n’y étaient pas tous dodus) qui offre une magnifique double exposition sur les deux flèches de la cathédrale d’une part, et la silhouette du puy de Dôme d’autre part.
À voir aussi : le musée Bargoin pour la richesse de sa collection archéologique régionale et le muséum Henri-Lecoq qui nous permet d’explorer le patrimoine naturel de l’Auvergne (animaux, végétaux, minéraux…) ainsi que le patrimoine scientifique et technique.
Le ClermontPass 48h ou 72h est une option idéale pour combiner la visite de la ville, de ses musées et les points d’intérêt des alentours. Une solution avantageuse à partir de 13 ans, réservable sur le site de l’office du tourisme.
Gastronomie : l’Auvergne au cœur des tables clermontoises
Eh oui, Clermont-Ferrand est une ville gourmande et de bonne chère qui a vu fleurir de délicieuses adresses. Que de choix sur la place de la Victoire où s’étirent de grandes terrasses, le long de la rue des Minimes ou encore de la rue des Gras. S’il y a de quoi ravir tous les palais entre saveurs du terroir et du monde, une majorité des restaurateurs continue à mettre à l’honneur les spécialités et produits auvergnats. Vous aurez notamment la chance de goûter à la truffade, à l’aligot, à la potée auvergnate ou au chou farci durant votre séjour.
S’il vous reste encore un peu de place, pourquoi ne pas prendre une assiette de fromages afin de faire honneur aux 5 AOP d’Auvergne dont la réputation n’est plus à faire : cantal, saint-nectaire, fourme d’Ambert, salers, bleu d’Auvergne. Lequel sera votre petit préféré ?
Quant aux vins d’Auvergne, s’ils ont longtemps eu mauvaise réputation, ils ont fait peau neuve. Adieu le quantitatif et bonjour le qualitatif ! Les côtes-d'auvergne, vins distingués de l’AOC en 2010, ont une typicité dûe à l’altitude, à l’effet de foehn et à la diversité des sols volcaniques. Pour en savoir plus sur ces vins volcaniques et, bien sûr, passer à la dégustation, Héritage Volcanic et le vigneron Pierre Goigoux vous ouvrent leur domaine de 18 hectares à Châteaugay. Coup de cœur pour le Damas Noir et le 1465, à consommer avec modération bien sûr.
Pour remplir votre propre panier non loin de la cathédrale, direction les étals ouverts de l’étroite rue de la Boucherie et la Halle gourmande Saint-Pierre, caverne d’Ali Baba des produits de bouche régionaux. Une vingtaine de commerçants sont installés quotidiennement dans cette halle couverte. Si vous pouvez repartir avec les meilleurs produits locaux, un espace a également été aménagé afin de pouvoir les déguster directement sur place. Et pour finir ses emplettes comme un vrai Clermontois, sirotez un café sur l’une des terrasses ensoleillées autour de la halle.
On conseille aux bouches sucrées de se rendre du côté de Montferrand, dans la boutique Aux Délices des Puys de l’association Puy Confit, afin de déguster de délicieuses pâtes de fruits et autres gourmandises. Vous serez accueilli par une propriétaire passionnée à la personnalité haute en couleur.
Escapade volcanique au Puy de Dôme
Faisant face à la ville de Clermont-Ferrand, la chaîne des Puys – faille de Limagne est inscrite au patrimoine mondial de l’Unesco depuis 2018. Au centre des 80 volcans alignés, le puy de Dôme trône fièrement du haut de ses 1 465 m d’altitude. Il est sans conteste le volcan le plus haut et le plus emblématique de la chaîne qui fait la fierté de la population.
Facilement accessible depuis la ville, c’est une escapade naturelle incontournable à faire en famille. Entièrement rénovée pour un meilleur accueil, la Maison de Site est le lien entre le pied du puy de Dôme et son sommet. Elle abrite la gare de départ du Panoramique des Dômes, un train électrique à crémaillère qui a fêté ses 10 ans en 2022. S’enroulant autour des flancs du puy de Dôme, vous pourrez grâce à lui faire l’ascension de ce géant en seulement 15 min. Installez-vous confortablement à bord (en montée, sur les fenêtres de gauche pour les plus chanceux !) et ne perdez pas une miette du paysage sur la chaîne des Puys.
Petite pensée pour les plus sportifs et baroudeurs qui pourront également accéder au sommet à pied. Enfilez vos meilleures chaussures de randonnée pour gravir les lacets du chemin des Muletiers d’un dénivelé de 365 m. Pour redescendre, prenez votre temps en empruntant le sentier des Chèvres.
Une fois au sommet, on vous défie de ne pas rester sans voix devant un panorama grandiose à 360°. Au sud, vue sur le massif du Sancy, le puy de Salomon, le puy de Mercœur, le puy de la Vache, le puy de Laschamps, entre autres, et le massif du Cantal par temps très dégagé ; à l’est, on surplombe la faille de Limagne, la ville de Clermont-Ferrand, le plateau de Gergovie ; au nord, c’est un tableau des différents types de volcan avec le petit puy de Dôme, le puy de Pariou, le puy de Côme, le Grand Suchet… Vous ne saurez plus où donner de la tête devant autant de beauté !
Autre trésor au sommet, les vestiges du temple de Mercure datant du IIe siècle. La reconstitution partielle d’une façade laisse supposer l’immensité de cet édifice qui aurait mesuré 3 600 m². Pour en apprendre davantage et voir des reconstitutions, rendez-vous à l’espace muséographique du temple de Mercure, apprécié des enfants pour son interactivité.
Envie de sensations fortes ? Envolez-vous en parapente biplace depuis le sommet du puy de Dôme. Devenu le terrain de jeu préféré des parapentistes, c’est un ballet de toiles colorées quotidien. Une activité qui se fait obligatoirement sur réservation.
Fiche pratique
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Comment aller à Clermont-Ferrand ?
– Par le train : depuis Paris, 3 h à 3 h 30 depuis la gare Paris Bercy Bourgogne - Pays d’Auvergne. Un train quotidien sans arrêt en 3 h. Également des liaisons pour Béziers, Lyon, Nîmes, Toulouse.
– En voiture : 4 h de trajet depuis Paris via l’A71 ; 3 h depuis Montpellier gratuitement via la Méridienne A75 ; 2 h depuis Lyon par l’A72 ; 3 h 45 depuis Bordeaux avec l’A89.
Où dormir à Clermont-Ferrand ?
– Hôtel Littéraire Alexandre Vialatte : 16, pl. Delille. Hôtel littéraire faisant partie intégrante du projet du collectionneur et bibliophile Jacques Letertre, qui a créé une collection d’hôtels chacun dédié à l’un de ses écrivains préférés. Au côté du Vialatte, l’Hôtel Littéraire Le Swann à Paris et l’Hôtel Littéraire Gustave Flaubert à Rouen, entre autres. Hôtel moderne à deux pas de la cathédrale et la basilique Notre-Dame-du-Port, idéalement situé. Le dernier étage, une pièce avec vue panoramique où se déroule le petit déjeuner, offre une vue époustouflante sur les toits de la ville et le puy de Dôme. Comptez 120 € la nuit.
– Dav’Hôtel : 10, rue des Minimes. Hôtel familial dans une rue piétonne non loin de la place de Jaude, idéal pour partir visiter le centre de Clermont à pied. Les chambres y sont simples mais confortables. On aime les couleurs vitaminées dans tout l’hôtel qui mettent de bonne humeur. Comptez de 52 à 80 € la nuit.
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Où manger à Clermont-Ferrand ?
– La Gourmandine : 8, rue des Minimes. Au calme d’une petite rue pavée, à proximité de la place de Jaude, on pousse les portes de ce restaurant moderne et chaleureux où se mêlent vitrines de bouteilles de vin et peintures contemporaines tapissant les murs. On y savoure une cuisine traditionnelle modernisée avec soin, entre terroir et inspirations du monde. Côté vins, vous n’aurez que l’embarras du choix, laissez-vous guider. Menu à 34 €.
– L'Écureuil : 18, rue Saint-Adjutor. Les deux petites salles, à la décoration contemporaine et aux murs en brique, instaurent une ambiance intimiste et cosy. Au centre de l’assiette, des produits de saison et, en majorité, régionaux, que l’on peut accompagner d’un vin côtes-d’auvergne sélectionné avec soin. Le guide Michelin a attribué chaque année depuis 2013 un Bib Gourmand à cet établissement qui l’affiche fièrement sur sa vitrine. Menu à 34 €.
– Le Devant : 32, rue des Gras. Sur sa gauche, la cathédrale, sur sa droite, le puy de Dôme en arrière-plan, que demander de plus ? Ce restaurant est idéal pour une pause déjeuner bien méritée durant la découverte du centre historique. La formule midi de 16 à 18 € est variée et généreuse. On aime beaucoup les chaises dépareillées, mais surtout l’étage ensoleillé par lequel on peut rejoindre également une jolie terrasse cachée des regards indiscrets.
Texte : Coralie Argiolas
Mise en ligne :
