Lausanne, 5 raisons d'y aller
Lausanne ou la dolce vita helvétique… La cité de 150 000 habitants, francophone et multiculturelle, charme autant par ses musées, diversifiés et de grande qualité, que par ses atours de ville verte, posée entre lac Léman et montagnes. La promesse de superbes panoramas sur les environs et d’un séjour actif, pour les amateurs de randonnée comme de sports aquatiques.
À la fois capitale olympique et chef-lieu du canton de Vaud, Lausanne mise aussi sur les mobilités douces, garantissant la gratuité des transports en commun aux visiteurs s’acquittant de la taxe de séjour, via les hôtels notamment. Un coup de pouce bienvenu pour se lancer à la découverte de ses rues pentues !
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Les musées de Lausanne : une vaste offre culturelle
Lausanne compte une vingtaine de musées et c’est aussi une ville très vivante côté spectacles. L’illustre chorégraphe Maurice Béjart y avait installé sa compagnie de danse, toujours en activité, et a donné son nom à une station de métro en plein centre. Le théâtre Vidy-Lausanne propose une sélection pointue tandis que celui de Beaulieu est le plus grand de Suisse.
Presque en face de ce dernier, se trouve la fascinante Collection de l’Art brut : elle fut fondée en 1976 à partir des 5 000 œuvres rassemblées puis léguées par le peintre Jean Dubuffet, inventeur du terme « art brut ».
Aujourd’hui, le fonds international possède plus de 70 000 créations très originales. Des tableaux, dessins ou sculptures élaborés avec des matériaux variés (coquillages, serviettes en papier, épluchures de fruits et légumes) par des artistes qui s’ignoraient : des autodidactes anticonformistes, asociaux, parfois enfermés pour cause de troubles psychiatriques, qui font preuve d’une impressionnante créativité et d’une émouvante sensibilité. Toujours surprenant, leur travail, enthousiasmant ou perturbant, est accompagné de résumés biographiques.
La fondation de l’Hermitage programme uniquement des expositions temporaires, depuis sa transformation en musée en 1984. La belle demeure, construite au milieu du XIXe siècle par un banquier lausannois, a accueilli des trésors de l’impressionnisme ou des rétrospectives dédiées à Gustave Caillebotte, Edward Hopper, Nicolas de Staël, etc.
On ne visite aussi que des expos temporaires au Mudac, musée cantonal de design et d’arts appliqués contemporains, et à Photo Élysée, tous deux hébergés dans le même bâtiment épuré à l’architecture innovante.
Ils sont proches du MCBA, musée cantonal des Beaux-Arts, avec, dans son immense hall, un arbre de l’artiste Giuseppe Penone. De nombreuses œuvres contemporaines sont présentées au dernier niveau (Jean Dubuffet, Pierre Soulages, Cy Twombly…). Les autres étages sont consacrés aux époques antérieures (Giacometti, Rodin, Bonnard, Monet, Vuillard, Courbet, Matisse, etc.).
À ces intéressantes collections permanentes s’ajoutent les expos temporaires abritées par cet édifice massif et minimaliste, tout en briques claires et baies vitrées qui donnent sur les voies ferrées, comme s’il était intégré à la gare.
Il y a tant de passionnants musées à voir que les bons plans sont les bienvenus ! Ainsi, les collections permanentes du MCBA sont accessibles gratuitement. Le premier samedi du mois, c’est l’ensemble des musées municipaux et cantonaux qui est ouvert à tous sans frais d’entrée. Enfin, trois lieux partagent un billet commun, payant, mais valable pendant trois jours : la collection de l’Art brut, le musée historique de Lausanne et le musée romain de Lausanne-Vidy.
Lausanne, une ville dynamique et innovante
Cité étudiante animée qui attire même la jeunesse de sa voisine Genève, Lausanne a reconverti plusieurs quartiers industriels en hauts lieux de sorties. À commencer par Plateforme 10, attenant à la gare Art nouveau et regroupant les musées MCBA, Mudac et Photo Élysée. Un hub culturel et de loisirs inauguré en 2022, avec galeries d’art, restaurants, espace vert et quelques boutiques. Entièrement piéton, le lieu a conservé quelques rails incrustés dans le sol, témoins de son passé ferroviaire.
Avant l’émergence de ce secteur, c’est une autre zone d’entrepôts, développée au XIXe siècle autour de la gare de marchandises, qui a connu une importante réhabilitation, à partir de 1998 : le quartier du Flon, du nom d’une rivière qui coulait dans cette petite vallée et qui a été détournée. La circulation automobile y est très limitée et les commerces branchés abondent : magasins, restaurants et bars. Mais aussi hôtels, cinémas, salles de spectacle comme Jumeaux Jazz Club, inauguré début 2024. Les noctambules apprécient l’immense boîte de nuit mondialement réputée baptisée Mad. Ambiance de folie en perspective !
D’avril à septembre, Lausanne étend les réjouissances jusqu’au lac Léman et ses plages. Les cabanes avec terrasse au bord de l’eau se multiplient, pour grignoter, boire un café ou un verre : par exemple La Jetée de la Compagnie, Côté Lac, la Rincette ou la Guinguette de Vidy.
De belles balades à pied entre ville et nature
Avec 350 ha de parcs et jardins, Lausanne est une ville verte à l’environnement immédiat propice aux randonnées puisqu’elle est entourée de montagnes. Chaussez vos baskets pour la visiter à pied : bâtie sur trois collines (la Cité, le Bourg et Saint-Laurent), c’est une ville où on ne cesse de monter et de descendre !
Au nord, les hauteurs de la commune sont couvertes de forêts et le parc de Sauvabelin est le point de départ de la balade des panoramas, détaillée dans un dépliant de l’office de tourisme.
Le parcours se poursuit dans la « campagne » autour de la fondation de l’Hermitage, puis mène au belvédère au pied de l’imposante cathédrale du XIIIe siècle, le plus grand édifice gothique de Suisse.
Autour s’étend la ville haute, calme et charmante avec ses rues pavées et vieilles bâtisses, dont le joli château Saint-Maire, qui ne se visite pas. Par les escaliers du marché, du début du XVIIIe siècle et couverts de toits de tuiles, l’itinéraire descend ensuite vers la ville basse.
La promenade continue de ménager de superbes points de vue, en particulier depuis l’esplanade de Montbenon et ses vastes pelouses, donnant sur le lac Léman. Son rivage est ponctué de plages de sable et ses eaux profondes de plus de 300 m constituent un riche milieu aquatique.
La tour de Sauvabelin, accessible gratuitement, est une construction en bois de 35 m de haut qui domine la cime des arbres et le lac Léman, au loin. Elle offre une vue à 360 degrés, avec des tables d’orientation pour se repérer quand on embrasse du regard le magnifique paysage alentour.
Lausanne, capitale olympique
Pour les cent ans de la naissance du comité international olympique, en 1994, Lausanne a obtenu le titre de capitale olympique. En effet, le CIO a été installé par son créateur, Pierre de Coubertin, dans la cité helvétique en 1915 et il y est toujours resté depuis. Une institution qui n’est pas ouverte au public.
Direction le Musée olympique pour s’immerger dans cet univers. Il ne séduit pas que les amateurs de compétitions, car ses différents espaces retracent l’histoire sportive de manière divertissante et interactive, des épreuves organisées dans la Grèce antique à toutes les éditions des J.O. modernes, lancés en 1896.
Beaucoup d’anecdotes et d’objets de champions rendent l’expérience très vivante, renforcée par les appareils pour tester ses performances, notamment grâce à des simulateurs de slalom à ski, de course à pied et de tir à la carabine. L’évolution des équipements et de leurs technologies est aussi évoquée, tout comme celle des torches et des médailles présentées par ordre chronologique.
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Pour favoriser l’exercice physique, un système de casiers connectés a été mis en place à Lausanne afin d’emprunter du matériel sportif via une application pour téléphone mobile. Le prêt est gratuit pour les ballons de foot ou de basket, les boules de pétanque et les raquettes de tennis de table. Une station existe aussi pour les planches de stand-up paddle, cette fois sur le principe de la location payante.
Lausanne, une ville aux mobilités douces
Quelle aubaine ! Les personnes résidant à Lausanne dans un hébergement où la taxe de séjour est applicable (hôtel, auberge de jeunesse, camping et B&B) bénéficient d’une carte de transport gratuite couvrant l’agglomération et une durée maximale de deux semaines. Elles peuvent alors emprunter « à volonté » dans cette zone les trains, bus et le métro. C’est d’ailleurs la seule ville du pays à disposer de ce type de transport en commun.
La première des deux lignes du métro, mise en service en 2008, suit le tracé de la Ficelle, l’ancien funiculaire qui reliait les hauteurs de la cité et les berges du lac. Celles-ci sont idéales pour circuler à pied ou à vélo, laissant une douce impression balnéaire.
Sur le lac Léman, la Compagnie générale de navigation (CGN) assure des croisières sur des bateaux Belle Époque avec roues à aubes, le plus souvent à vapeur. Parmi les circuits, le trajet le long du célèbre vignoble en terrasse de Lavaux, site inscrit au patrimoine mondial par l’Unesco.
Fiche pratique
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Office de tourisme de Lausanne
Office du tourisme du canton de Vaud
Comment y aller ?
- En train : Lausanne est reliée à la France par le TGV Lyria : environ 3 h 40 de trajet de Paris, via Dijon (environ 2 h) et Dole (environ 1 h 50).
- En bateau : toute l’année, il existe des lignes régulières entre Lausanne et Évian (35 min de traversée) et Thonon (50 min).
Bonnes adresses
– Hotel Swiss Chocolate : 15, rue Marterey. Le groupe familial hôtelier suisse Fassbind a ouvert en 2023 une adresse originale, clin d’œil aux amateurs de chocolat : il est partout, de la fontaine à chocolat, dans le lobby, aux 63 chambres dont le numéro s’affiche sous forme de tablettes chocolatées et dont les chevets sont composés de carrés géants empilés ! Les murs comme l’ascenseur sont tapissés de posters publicitaires rétro. À noter que certaines chambres sont équipées de kitchenette, d’autres d’un bain ou d’un balcon avec vue sur le lac Léman. Chambre double à partir de 120 CHF (125 €), sans petit déjeuner.
– Hôtel des Voyageurs : 19, rue Grand-Saint-Jean. Hôtel depuis sa construction en 1912, l’établissement, situé en plein centre-ville, compte 35 chambres et suites rénovées. Leur minimalisme contemporain ne lésine pas sur le confort ni la convivialité, avec des tons doux et, parfois, une baignoire ou un balcon. Chambre double à partir de 180 CHF (185 €) avec petit déjeuner.
– Moxy Hotel : 3, rue de la Vigie. Dans le quartier du Flon, zone piétonne festive et commerçante, l’hôtel de 113 chambres a ouvert fin 2019 sur le site d’une ancienne imprimerie. D’emblée, il s’est plongé dans le bain olympique avec l’accueil des participants aux J.O. d’hiver de la jeunesse. L’empreinte sportive marque ses murs, avec des tags qui représentent diverses activités physiques, mais aussi vélo, rollers ou masque d’escrime accrochés. Un petit espace de fitness et un baby-foot complètent le tout… Chambre double à partir de 145 CHF (150 €) avec petit déjeuner.
– Nabi :16, place de la Gare, Plateforme 10. Le café-restaurant au rez-de-chaussée du musée cantonal des Beaux-Arts (ou MCBA) propose des assiettes soignées, inventives et bien présentées. Elles sont préparées avec des produits locaux de saison, l’établissement s’inscrivant dans le mouvement Slow Food. À déguster dans la grande salle lumineuse et épurée ou en extérieur, au cœur de l’agréable quartier piéton Plateforme 10. L’été, la terrasse et les arcades attenantes jouent les prolongations jusqu’à 22 h, en mode bar. Tlj sauf lundi, 10 h-18 h (20 h jeudi). Plats 28-38 CHF (29-40 €).
– Sardine : 5, rue de la Barre. La cuisine de ce restaurant-bar à gins (et à cocktails) est aussi élégante et fraîche que son cadre aux airs balnéaires. Les plats, très travaillés, surprennent, tout comme l’addition, raisonnable (pour la Suisse !) compte tenu de la qualité : menu entrée-plat-dessert à 31 € le midi et 61 € le soir. Pour ne rien gâcher, une terrasse est déployée aux beaux jours et l’accueil est très attentionné toute l’année ! Mardi-samedi, midi et soir. Plats 33-38 CHF (35-40 €). Formules 24,90-29,90 CHF (25,60-30,8 € ; menus 39-109 CHF (40-112 €
– Street Cellar : 2a, rue du Port-Franc, quartier du Flon. Le bar à vins, bières et cocktails est à l’image du quartier du Flon où il se trouve : festif, chaleureux et décontracté, avec un décor urbain et post-industriel. Au comptoir, attablés dedans ou en terrasse, les joyeux convives partagent des planches de fromage et charcuterie accompagnées de crus voisins de Lavaux, ou une street food arrosée de bière locale. Mardi-samedi, midi-minuit (voire 1 h).
– Brasserie de Montbenon : 3, allée Ernest Ansermet. L’ancien casino fut mis à la disposition de Pierre de Coubertin pour installer ses bureaux. Il hébergea ensuite des réunions en lien avec les J.O. et s’est aujourd’hui reconverti en cinémathèque et café-bar-restaurant chic, mais pas guindé. Dans la belle salle rétro, avec hauts plafonds et moulures, ou sur la grande terrasse avec vue sur le lac au loin, on déguste des plats classiques aux touches internationales. La copieuse formule business au déjeuner (hors week-end), comprenant entrée, plat et dessert, est d’un bon rapport qualité-prix. Tlj midi et soir. Menu midi en semaine : 48 CHF (50 €). Plats : 28-55 CHF (29-57 €).
– Restaurant du Musée olympique : 1, quai d’Ouchy. Au niveau 2 du musée, le vaste restaurant propose une carte efficace et variée ainsi qu’une superbe terrasse en aplomb du lac Léman. Tous les jeudis, plus les vendredis et samedis pendant les J.O., l’établissement organise la « Troisième mi-temps », de 17 h à minuit. Autre option, le snack du parc Olympique, ouvert du mercredi au dimanche de 11 h à 18 h. Tlj sauf lundi 9 h-18 h. Plats 25-35 CHF (26-36 €). Brunch buffet le w-e : 68 CHF (70 €).
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Texte : Stéphanie Condis
Mise en ligne :
