Hoggar, terre nomade
Arrivée à Tamanrasset
Samedi 15 avril, il est midi à Tamanrasset. L’avion d’Air Méditerranée, rempli de touristes au look soixante-huitard, atterrit en vrombissant sur le tarmac poussiéreux de l’aéroport. 29 °C, air sec. À la douane, la file est longue et lente. Au-dessus de nos têtes, des petites pancartes dispensent solennellement quelques leçons de citoyenneté : « L’État de droit commence dans la police ». Promis, on sera sage. Contrôle des bagages, jumelles et GMS sont interdits. Visa en règle ? Ça passe.
De prime abord, Tamanrasset offre l’image d’une bourgade somnolente balayée par la poussière. Ses rues désertées sont ombragées par des rangées de tamaris, jadis plantés par l’armée française. C’est samedi, presque tout est fermé. Difficile de changer le moindre euro en dinars, à croire que les rares commerçants rechignent à vendre artisanat et babioles aux touristes fraîchement débarqués. Dans la torpeur générale, une poignée de taxis jaunes, à la new-yorkaise, animent un peu la place où se sont installées quelques agences aux pancartes désuètes. À peine sommes-nous arrivés, un poulet rôti englouti dans le seul petit restaurant où des clients s’étaient déjà attablés, que nous repartons fissa. Tamanrasset attendra la fin du voyage.
Texte : Cerise Maréchaud
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