Hoggar, terre nomade

Trinité touarègue

Trinité touarègue
Cerise Maréchaud

Au détour d’un canyon creusé par l’oued, se dresse une tente de toile blanche, comme celles qu’utilise l’armée algérienne. De derrière où s’agitent quelques chèvres, une silhouette apparaît et s’approche : c’est la première femme touarègue croisée depuis bientôt une semaine. Mouha, mère de famille aux joues rondes, magnifique et altière dans sa gandoura vert émeraude, me salue.

Quelques mots d’arabe, même approximatifs, suffisent à la sortir de sa réserve naturelle, attisant instantanément la curiosité de sa fille aînée, la gracieuse Lalla (comme l’héroïne passionnée de Désert, de Le Clézio). Elle-même tient sur sa hanche gauche sa propre fille, Zahia, un an ou deux, petite perle noire chaudement coiffée d’un bonnet de laine jaune, et dont les pupilles se sont fixées sur un pruneau d’Agen rapporté dans nos bagages pour se revigorer à chaque halte.

Installées ici depuis deux mois avec le père de famille, ces trois générations de femmes touarègues, réputées pour leur indépendance et leur force de caractère, font paître leurs chèvres et dromadaires dans les broussailles. La guelta voisine est déjà à sec, mais les réserves sont faites. En contrebas du campement sèche une outre en peau de mouflon, remplie de sable pour en conserver la forme rebondie, où sera plus tard recueilli le précieux liquide, le plus longtemps possible.

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Texte : Cerise Maréchaud

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