Les grandes aventurières

Anita Conti (1899-1997)

© DR-Fonds Anita Conti

« Je ne suis qu'une créature solide à travers le vent ».

Née en région parisienne, Anita Conti est plongée dans l’océan quelques jours seulement après sa naissance, son père étant adepte de l’hygiénisme. La mer ne la quittera plus. Elle vit une enfance heureuse, entourée de ses parents férus de voyages et de nature. Devenue relieur d’art à Paris, Anita Conti quitte régulièrement la capitale pour embarquer avec des pêcheurs. Ses reportages se font remarquer et elle est embauchée par l’Office scientifique et technique des pêches maritimes.
La jeune femme part en mission sur un navire de recherche océanographique. Terre-neuve, Spitzberg, Islande… Anita Conti partage la vie des équipages dans le grand Nord.
Plus tard, elle est missionnée en Afrique. Sous la direction du gouvernement d’Alger, elle sillonne des milliers de kilomètres de côtes afin d’améliorer les techniques de pêche. Elle forme des artisans-pêcheurs, perfectionne les pratiques locales…
En 1952, à 53 ans, Anita Conti part pour une campagne morutière, direction Terre-Neuve. Jusqu’à ses 80 ans, « la dame de la mer » ne cesse de voyager, de port en port, de bannette en bannette. Portugal, Irlande, Norvège, Japon… Anita Conti ne pose son sac qu’au début des années 1980, à Douarnenez, en Bretagne. Elle s’y est éteinte en 1997.

Voyager sur ses traces… à Dakar, au Sénégal

« C’est un port, c’est un plateau d’envol, c’est le tripot de l’aventure, c’est le relais du Nouveau Monde », écrit Anita Conti à propos de la capitale sénégalaise dans Géant des mers chaudes. La première femme océanographe française a été fascinée par cette ville immense. Les marchés de cette capitale cosmopolite valent le détour, notamment les allées grouillantes de Sandaga ou de Soumbédioune. Dans cette cité multicolore, il faut également aller visiter les anciens quartiers coloniaux.

Voir notre fiche Sénégal.

A lire :

Racleurs d’océan, Anita Conti, Payot, 1998
Géant des mers chaudes, Anita Conti, Payot, 2002

Pour aller plus loin :
Le site de l’association Cap sur Anita Conti.