1. Bernard Moitessier
  2. Les premiers horizons
  3. La longue route
  4. D'île en île
  5. La dernière vague
  6. Témoignage
  7. A lire

La dernière vague

Un nouveau départ

L'écho du naufrage de Joshua s'est répercuté dans le monde entier. La solidarité des gens de la mer et des amis fidèles permettent à Moitessier de construire un nouveau bateau qu'il baptise Tamata. En 1982, il hisse les voiles pour Hawaï, puis Tahiti et Papeete. Il y rencontre Véronique sa dernière compagne qui l'incite à faire escale à Issy-les-Moulineaux, en banlieue parisienne. L'aventure continue à terre avec l'écriture de ses mémoires. Une aventure qu'il juge aussi rigoureuse et difficile que celle de la mer. Méthodiquement, il rassemble ses souvenirs, prend des notes, hésite, rature… Six années seront nécessaires pour mener à terme Tamata et l'Alliance.

La " bête "

Lors de la rédaction de son livre, Moitessier apprend qu'il est atteint d'un cancer de la prostate. Il songe même à confier l'achèvement de Tamata à son ami Dominique Charnay. Il décide alors de combattre la " bête " avec autant d'acharnement dont il faisait preuve face à des vagues de 25 m dans les mers démontées. Il visite la Bretagne où il retrouve des vieux amis comme Jean-Yves Le Toumelin, un autre grand navigateur solitaire qui, avec son voilier Kurun fit un tour du monde en 1949 ! Retrouvailles également avec son Joshua acquis et restauré par le musée maritime de La Rochelle. En février 1992, il remet enfin à Charles-Henri Flammarion le manuscrit de Tamata et l'Alliance. Les dernières pages seront écrites au bord du lagon de Raïatea, près de Bora Bora. La boucle est bouclée. Elle le sera vraiment quand Moitessier pour la revue Voiles et Voiliers réalise un court voyage au Vietnam. La maison familiale est en ruines. Au bord du golfe de Siam, le navigateur retrouve quelques amis d'enfance. Peu sensible aux complaintes nostalgiques, il ne s'attarde pas, pressé déjà de repartir. Grâce aux droits d'auteur de Tamata, qui est en tête des ventes, il aide quelques personnes dans le besoin comme la navigatrice Anita Conti. Affaibli, il reçoit ses amis allongé dans un divan, avec un sarong autour de la taille. Le 16 juin 1994, il meurt chez lui, entouré de ses proches, dans la sérénité et la tranquillité. " La mort est naturelle, la vie est merveilleuse ", disait-il.

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Témoignage

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