Perchée sur les contreforts de l’Himalaya, aux limites du Bengale Occidental dans le...
L'évolution des goûts... et des couleurs Le
cinéma fait son apparition en Inde presque en même temps qu'en Occident,
à la fin du XIXe siècle. Le premier long-métrage est tourné en 1913
; c'est une grande fresque mythologique sur un épisode du Mahâbhârata.
Le cinéma évolue au fur et à mesure, jusqu'aux années 1950 où commence
à émerger un nouveau genre de films à " Film City " dans les studios
de Mumbai (Bombay), entre thème traditionnel, danse et musique. Le genre
sixties, qui fait son émergence entre 1960 et 1970, influence sensiblement
les cinéastes indiens de l'époque : des films plutôt calmes et inspirés
avec mélodie douce, on passe à des films d'action sur fond de musique
plus dansante… Presque disco ! Aux traditionnels tablas, sitars
et autres tampuras (instruments de musique classique de l'Inde)
se sont ajouté les orchestres symphoniques avec violons langoureux,
les guitares électriques, et pourquoi pas les banjos ou les accordéons…
Les " films massala " sont nés. Ils tiennent leur nom de ce mélange
d'épices utilisé dans la cuisine indienne. Un savoureux mélange Ce qui fait le succès et la popularité d'un film hindi, c'est sa composition, le dosage savant de chacun de ses ingrédients. Bien sûr, l'intrigue compte, mais elle ne fait pas tout. S'il manque des composantes indispensables, le film peut faire un bide total auprès du public ! D'abord, et avant tout, il faut une histoire d'amour (compliquée par des problèmes sociaux comme la différence de caste ou de religion), agrémentée d'un rien d'érotisme déguisé entre une belle jeune fille et un beau héros - incompris, si possible. En plus, il faut un imbroglio politique ou policier, ponctué de suspense et de bagarres musclées… et de scènes musicales ! Même si celles-ci n'ont aucun intérêt dramatique, il en faut (au minimum six par film). C'est alors qu'on voit les méchants onduler leur bassin en dodelinant de la tête, ou les policiers se révéler breakdancers dans leur commissariat. Disons qu'un peu de légèreté ne fait pas de mal dans ces films où les nerfs des spectateurs sont mis à rude épreuve !… Cela va sans dire, il faut absolument que le film se termine bien. On ne vient pas passer trois heures au cinéma pour en repartir en pleurant ! Le cinéma en Inde a avant tout une fonction divertissante, au sens pascalien du terme. Il faut passer le temps, et détacher son esprit pendant quelques heures des dures réalités de la vie. Et Dieu sait si ces réalités sont dures en Inde ! |
Les idées week-ends, les derniers reportages
Moins connue pour ses desserts, l’Inde possède toutefois de délicieuses spécialités...
Difficile à situer sur une carte, le Sikkim… Calé contre la Chine (au nord), cet ancien...