Un peu d'histoire La recette du slow food vient tout droit du Piémont, région du nord de l'Italie, synonyme de gastronomie et de bons vins. C'est là que débute la croisade de Carlo Petrini, ex-soixante-huitard, journaliste et fine gueule. Il crée en 1986 une association pour protéger le patrimoine agricole et gastronomique de la région, l'ancêtre de Slow Food. Le succès est au rendez-vous : de nombreux producteurs piémontais rejoignent le mouvement. Le
jeu de mots n'aura échappé à personne : l'expression « slow
food » renvoie à la version « fast »
de la « food », bouc émissaire des défenseurs
de la gastronomie. C'est en effet peu de temps après l'implantation d'un
McDonald's sur la place d'Espagne, l'un des hauts lieux du patrimoine
historique de Rome, que Carlo Petrini et ses amis fondent l'association
internationale Slow Food. Aujourd'hui,
Slow Food compte environ 100 000 membres dans plus
de 150 pays. Près de la moitié sont italiens, mais il existe également
des bureaux nationaux de Slow Food en Suisse, en Allemagne, à New York
(un bon pied de nez au cliché de l'Américain mangeur de hamburgers), au
Japon et en France. La gastronomie érigée au rang de science Vu sur le site de Slow Food France : « On ne peut pas être gastronome et ne pas être sensible à la protection des cuisines locales, des races animales, des espèces végétales en danger d'extinction ». Face à l'uniformisation habilement imposée par les grandes entreprises agroalimentaires (par l'intermédiaire de chaînes de restaurants qui servent la même pâtée partout dans le monde, ou bien par celui de plats tout faits, farcis d'exhausteurs de goût et à réchauffer en un tour de micro-ondes), Slow Food prône un retour aux produits du terroir. Pour faire en sorte que ce restaurateur n'ait pas à mettre un jour la clef sous la porte, Slow Food s'intéresse au parcours complet de ce qu'il servira dans nos assiettes, à chacune des étapes de la production.L'association mène ainsi des actions pour : - Préserver la biodiversité agricole : sauvegarde des espèces animales ou végétales en danger d'extinction, car leur exploitation ne trouve pas de débouchés ; aide aux producteurs en difficulté. En corollaire, on trouve l'enjeu d'encourager un modèle d'agriculture moins intensif et plus respectueux de l'environnement. - Perpétuer les techniques de fabrication traditionnelles : une des luttes emblématiques concerne la fabrication des fromages au lait cru, menacée par les normes sanitaires européennes draconiennes (et ne parlons pas d'exportation aux USA !). De même, les recettes de grand-mère sont des trésors à archiver. - Éduquer au goût les enfants comme les adultes. Toutes
ces actions sont menées, avec le plus grand sérieux, par
des spécialistes en tous genres : gastronomes bien entendu,
mais aussi agriculteurs, scientifiques, vétérinaires, etc. Crédit
photos : |
Bons plans voyage
Dès 637 €
SÉJOUR
Escapade de 4 jours à Perth
SÉJOUR
Portugal, vacances Jusqu'à -70%
VOLS
France - Australie vol direct avec Qantas