20 août 2004

À Moscou, n’importe quel véhicule peut faire office de taxi, il suffit de lever le bras pour que quelqu’un s’arrête. Mais, depuis plusieurs semaines, rapporte Libération (samedi 14 août), une nouvelle compagnie privée de taxis jaunes a fait son apparition dans les rues de Moscou, au grand dam des chauffeurs indépendants, les bombili, qui ont la mainmise sur le marché et voient leur clientèle s’envoler. Face à cette guerre des taxis, le maire de la ville, Iouri Loujkov, a décidé de clarifier la situation et a annoncé la prochaine création de stations devant les gares, les hôtels et les aéroports, où seuls pourront s’arrêter les taxis licenciés appartenant à des sociétés privées. Les détracteurs des taxis jaunes voient en leurs chauffeurs des concurrents immigrés, ne connaissant pas Moscou et travaillant dix-huit heures par jour. Ces derniers, de leur côté, savent qu’ils sont soutenus par le maire et restent confiants, même si leurs tarifs sont supérieurs à ceux des chauffeurs clandestins. La victoire reviendra aux plus organisés.

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