Santé et sécurité Russie
Santé
N'oubliez pas qu'une assurance voyage d'une compagnie reconnue par le consulat russe est indispensable pour obtenir un visa.
La situation sanitaire en Russie répond grosso modo aux mêmes normes qu'en Europe occidentale : la vaccination de la population fut l'un des grands programmes de la politique sociale de l'après-guerre. Quelques petits conseils s'imposent toutefois.
- Il est bon de s'assurer avant le départ qu'on est à jour pour les vaccinations dites « universelles » (diphtérie, tétanos, poliomyélite).
- Il est déconseillé de boire l'eau du robinet n'est pas potable en Russie. En revanche, les crudités proposées dans les restos sont sans danger car, en principe, lavées à l'eau purifiée.
- Se servir de préservatifs, c'est indispensable. Les autorités ont recensé quelque 200 000 personnes atteintes du virus du sida ; mais selon leurs propres estimations, la réalité serait plutôt aux alentours de 1 million de personnes (des jeunes femmes pour environ un quart).
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Médecine populaire traditionnelle
Accéder à des soins de qualité a longtemps été assez problématique en Russie. La situation progresse, mais pas partout et pas au même rythme pour tout le monde. Heureusement, les Russes, et en particulier les femmes, possèdent sur un plan très pratique de nombreuses notions leur permettant de soigner divers maux sans avoir recours aux ordonnances des médecins. Ces notions font appel à une médecine populaire transmise de génération en génération.
Gouttes pour le nez et autres grands classiques du comprimé font bien entendu partie de la panoplie, mais on a aussi bien souvent recours aux plantes traditionnelles, préparées en décoction, au bain-marie ou en infusion en fonction des essences.
On utilise aussi bien les feuilles que les tiges, les racines ou les baies. Parmi les produits les plus utilisés, on peut citer les baies d’églantier, les feuilles de framboisier, la marjolaine et la cardiaire.
Autre méthode très populaire pour se soigner de toutes sortes d’affections, la moutarde, vendue en poudre dans les pharmacies, qui sert à faire des bains de pieds et des compresses.
Les bania
Et pour ne pas être malade, les Russes ont un secret : le bain, cousin du sauna. Cette pratique remonte à la nuit des temps. Les étrangers qui venaient d’Europe occidentale au Moyen Âge étaient paniqués de voir les habitants des villages russes se flageller dans leurs bania, ces petites cabanes chauffées jusqu’à 60-80 °C, et se précipiter ensuite au dehors pour se rouler dans la neige ou se plonger dans un trou d’eau glacée. On pensait alors en Occident que le contact avec l’eau était dangereux et on ne se lavait pas.
La coutume du bania est très populaire même dans les villes d’aujourd’hui. De nombreux Russes ont un bania dans leur datcha. Tout y a son importance : les herbes dans l’eau que l’on jette sur les pierres chauffées et qui sert à produire la vapeur ; les branches dont on se flagelle le corps ; ce que l’on y boit (kvas, thé, bière). Le bania est aussi un lieu de contact social privilégié ; beaucoup d’affaires y sont traitées.
Le traditionnel bain dans l’eau glacée est assez largement pratiqué. Il s’agit de la méthode la plus répandue d’« auto-endurcissement » (zakalka), notion centrale d’entretien de la forme physique pour tout Russe en bonne santé.
Sécurité
Situation sécuritaire
La situation politique et sécuritaire demeure instable dans le Caucase, en particulier au Daghestan, mais aussi dans les autres républiques : Tchétchénie, Ingouchie, Kabardino-Balkarie et Ossétie du Nord. Tout déplacement dans ces régions est donc déconseillé sauf raison impérative.
À noter que les frontières terrestres de la Russie avec l’Azerbaïdjan et la Géorgie sont fermées aux étrangers.
- Plus d'infos sur le site du ministère des Affaires étrangères.
Autres dangers et enquiquinements
Beaucoup s'interrogent sur les dangers liés à la mafia. Pas de souci : à moins que vous n'alliez en Russie pour conclure l'affaire mafieuse du siècle, vous n'intéressez personne.
En quelques années, la sécurité s’est grandement améliorée dans le centre de Moscou. Pour être tout à fait honnête, on se sent même plus en sécurité dans le centre de cette ville que dans bien des quartiers de Paris, par exemple ! Cela n’empêche pas de rester vigilant, bien évidemment.
Comme partout, les inégalités sociales entraînent la délinquance, qui peut frapper tout le monde, Russes ou touristes. Que votre vigilance soit adaptée aux circonstances ! Évitez d’étaler votre richesse et de tenter ainsi d'éventuels candidats au gain rapide et facile.
À l'hôtel, enfermez vos valeurs au coffre et lors d'un voyage en train, gardez-les sur vous : ne vous fiez pas aux verrous des compartiments.
Attention aussi dans les auberges de jeunesse, aux appareils photo, ordinateurs, téléphones portables, donc à tout ce qui peut se revendre. Pensez à emporter un cadenas dans vos bagages.
De même, on nous signale que des touristes ont parfois affaire à de faux policiers qui leur demandent passeport et... portefeuille. Évidemment, il n'y a aucune raison de montrer son portefeuille à qui que ce soit. Quant au passeport, faites attention, ça se revend bien.
Aux heures de pointe, les transports en commun ressemblent à ceux de toutes les grandes capitales : bondés. Difficile parfois de s’extraire du flot ou d’aller à contrecourant. Si vous portez un sac à dos, prenez les précautions d’usage.
Sans en faire une généralité, il faut aussi déplorer que, faute de contacts avec des étrangers et pour des raisons historiques, psychologiques ou religieuses, le Russe moyen manifeste une certaine xénophobie, voire du racisme à l’égard des visiteurs à la peau basanée. On croit nécessaire d’avertir nos lecteurs d’origine africaine ou maghrébine qu’ils risquent de rencontrer parfois des regards hostiles à leur présence dans les transports en commun ou dans les magasins. Par ailleurs, l’homophobie étant assez répandue, mieux vaut éviter d’afficher son homosexualité dans les lieux publics.
Au chapitre formalités, votre visa doit être enregistré par l’hôtel, l’organisation ou la personne qui vous a invité (moyennant finance, en général). Cela doit être fait dans les 7 jours ouvrés suivant votre arrivée. Si vous ne l’avez pas fait, vous risquez des ennuis avec la police des frontières à votre départ. Si vous restez sur le territoire russe moins de 7 jours, vous êtes dispensé de cette obligation. En cas de doute, demandez à votre hôtel.