Géographie et paysages Russie
Géographie
Les 17 millions de kilomètres carrés de la Russie s’étendent d’ouest en est en cinq bandes de territoire à la végétation contrastée. Du nord au sud, on trouve :
- la toundra, recouverte de glace en hiver, et qui laisse en été pousser le lichen dont se nourrissent les rennes ;
- la taïga, qui constitue le plus vaste massif forestier du monde ;
- la forêt mixte où les déboisements entrepris à partir du XIIe siècle ont permis le développement d’une agriculture en Russie centrale ;
- puis la steppe, et quelques étendues de désert au nord des ex-républiques d’Asie centrale.
Moscou
À Moscou, le Kremlin, noyau historique de la ville, surplombe la rivière Moskva depuis une colline. La ville s’est développée en anneaux autour de ce centre au fur et à mesure de la croissance de sa population, qui compte aujourd’hui 11,5 millions d’habitants. Les méandres de la rivière la traversent d’ouest en est. La gare fluviale située à proximité de Leningradskoïe chosse, au nord-est de la ville, sert de point de départ à de nombreuses croisières. Elle est située sur le canal Moskva-Volga, qui rejoint la Volga à une centaine de kilomètres au nord de la capitale. À une distance équivalente, au sud-est, la Moskva se jette dans l’Oka, un affluent de la Volga.
Saint-Pétersbourg
Saint-Pétersbourg a été arrachée aux marais qui occupaient une partie du delta de la Neva, à son embouchure dans le golfe de Finlande. Elle compte aujourd’hui un peu plus de 5 millions d’habitants, ce qui en fait la deuxième plus grande ville de Russie après Moscou. Les canaux qui la parcourent et lui valent l’appellation de « Venise du Nord » étaient censés la préserver des inondations. Ils ont dû être complétés par une immense digue, d’ailleurs laissée inachevée à cause des perturbations écologiques qu’elle engendrait.
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Environnement
Les Russes ont avec leur terre un rapport extrêmement sentimental. L’action des pouvoirs publics en vue de protéger cette terre a connu des hauts et des bas, mais la création de la 1re réserve naturelle qui remonte à 1916. La Russie en compte maintenant 101 et quelque 40 parcs nationaux.
Le ministère de l’Environnement créé en 1988 sous Gorbatchev a ainsi été dissous en 2000 par Poutine. Aujourd’hui, le ministère de l’Écologie est fondu avec celui des Ressources naturelles. Au quotidien, pollution et appât du gain font peu de cas de l’écologie. Et à présent, seule l’organisation Greenpeace parvient à maintenir son action.
Vu l’échelle du pays, les problèmes d’environnement auxquels il est confronté concernent toute la communauté internationale. Ainsi, un ministre adjoint de l’Économie suggéra un jour que la Russie rembourse une partie de ses dettes au Club de Paris en facturant la protection du lac Baïkal, le plus grand réservoir d’eau douce du monde !
En tant que pays froid, la Russie n’a pas directement intérêt à agir contre le réchauffement de la planète. Un degré de plus dans les moyennes des températures annuelles peut en effet réduire sensiblement sa facture de chauffage. Le pays étant de surcroît le 1er exportateur d’hydrocarbures (gaz et pétrole), il n’a aucun intérêt à se tirer une balle dans le pied...
L’entrée en vigueur du protocole de Kyoto était conditionnée par l’adhésion de 55 pays, représentant au moins 55 % des émissions de gaz à effet de serre. Pour y parvenir, il fallait que la Russie, qui représente 17,4 % des émissions mondiales, accepte de le ratifier, ce qu’elle finit par faire en 2004 – son application pouvant devenir pour elle une source de bénéfices. Toutefois, en 2012, à l’instar du Japon et du Canada, elle a refusé de s’engager dans la 2e phase du protocole.
Lors de la COP 21, la Russie s’est engagée à réduire de 25 à 30 % ses émissions de gaz à effet de serre d’ici à 2030, mais en misant sur ses forêts plutôt qu’en changeant son modèle économique... Du coup, il n’existe de sa part aucun engagement en direction d’une transition énergétique... Et fin 2018, l’accord de Paris n’était toujours pas ratifié par la Russie.
Il est un fait que la Russie manque cruellement de ressources pour répondre à ses différents défis environnementaux. L'un des sujets les plus préoccupants reste toutefois le problème des déchets radioactifs, notamment en raison du secret qui l'entoure.