Alamar, un quartier cubain
Auteur : Bérengère Morucci
Editeur : Éditions de L’Harmattan, collection Carnets de Ville
219 Pages
« Alamar, belle et moderne ville socialiste faite par le peuple pour le peuple lui-même, reconnaissante et hospitalière, vous souhaite la bienvenue. » Loin de cette officielle présentation fantasmée, c’est un lieu complexe, métissé et vivant que l’on découvre dans le récit ethnographique de Bérengère Morucci. Après avoir séjourné dans ce quartier de la grande banlieue de La Havane en 1993, en pleine « période spéciale », l’auteur s’y installe en 2002 pour plusieurs mois. Elle rencontre ses habitants, les côtoient et recueille leur parole, leurs histoires, leurs impressions. Révolutionnaires convaincus ou communistes déviants, poètes, ouvriers, jeunes et vieux, Noirs, Blancs, métis, ce sont les habitants d’Alamar eux-mêmes qui, par petites touches de toutes les couleurs, du bleu de la mer au gris des immeubles, peignent le portrait de leur quartier et de son évolution. Les histoires grandes et petites, les combines et la débrouille, les envies et les idéaux, la salsa et le rap cubain, la santeria, la vie quotidienne avec ses logiques et ses complexités, c’est tout cela que l’on découvre au fil des témoignages d’Isis et de Martin, de Tito, le vendeur de batidos (milkshakes), de Silvio, de Camilla et de tous les autres personnages qui peuplent le récit tout autant que le quartier. Une réalité sans climatisation ni guide officiel, morceau choisi de Cuba vu et vécu de l’intérieur.
Préparez votre voyage avec nos partenairesTexte : Laurence Pinsard
Mise en ligne :