Argent et budget Cuba
Argent, banques, change
Monnaies en usage
- À savoir : depuis la disparition en 2021 du peso cubano convertible (CUC), l’unique monnaie du pays est le peso cubano (CUP), également appelé moneda nacional (MN). Le CUP est divisé en 100 centavos.
- Début 2024, 1 € valait environ 120 CUP à la banque (soit environ 0,008 € pour 1 CUP), mais s’échangeait entre 250 et 270 CUP au marché noir.
Banques et bureaux de change
– Le change officiel se fait soit dans les banques (ouvertes du lundi au vendredi de 8h30 à 15h, et le samedi de 8h30 à 12h), soit dans les bureaux de change (Cadeca) situés à l’aéroport ou en ville (ouverts même le dimanche ; ferment à 16h ou poussent jusqu’à 18h ou 20h selon les bureaux). Le taux de change est similaire d’un endroit à l’autre et aucune commission n’est jamais perçue. Passeport exigé.
Le CUP n’a cours qu’à Cuba, vous ne pourrez pas le changer hors de l’île, ni même en obtenir avant votre voyage. Débarrassez-vous des quelques pesos que vous aurez en poche en fin de séjour. Même les boutiques et buvettes de l’aéroport de La Havane n’acceptent que les dollars ou les euros !
– Le change parallèle est proposé dans l’intimité de certaines casas particulares, voire au restaurant. Ne faites jamais de change auprès de rabatteurs de rue (risque d’arnaque, problème de sécurité, voire de possibles soucis avec la police) !
– Les achats en devises fortes : il est possible quasiment partout de payer ses achats directement en euros ou en dollars américains, traités à parité à Cuba (1 $ = 1 €). C’est indéniablement la meilleure solution pour rester dans la légalité tout en réglant ses achats à moindre coût.
– Achats plutôt en pesos ou en euros/dollars ? C’est selon, mon colon ! Les prix sont souvent affichés en pesos et en euros (ou en dollars). Chaque commerçant appliquant son propre taux, bien faire le calcul pour chaque achat, afin de choisir le mode de règlement le plus avantageux.
Cartes de paiement
Important : les cartes Visa et MasterCard sont acceptées à Cuba à condition qu’elles n’aient pas été délivrées par une banque américaine. L’American Express est inconnue.
Si vous louez une voiture, une carte de paiement est indispensable pour la caution (depósito). Les achats dans certains magasins d’État se font aussi obligatoirement par carte (y compris pour une simple bouteille d’eau à 1 € !), imposée également pour l’acquisition des billets de bus auprès des compagnies d’État (comme Viazul). Même chose pour les excursions.
Vous pourrez aussi utiliser votre carte dans les grandes villes et stations balnéaires pour régler agences, magasins internationaux, quelques grands hôtels et de nombreux restos dans les zones touristiques. Enfin, elle peut être utilisée (voire imposée) dans certaines stations-service.
La connexion ne fonctionnant pas toujours, ayez toujours suffisamment de liquide sur vous...
On trouve des distributeurs de billets dans toutes les villes, même secondaires. Ils acceptent les cartes Visa et MasterCard et délivrent des pesos au taux officiel.
Budget à Cuba
Depuis la disparition du CUC (peso convertible, imposé jadis aux seuls touristes) et la possibilité de payer la plupart de ses dépenses directement en euros (à un taux intéressant), Cuba est un pays très abordable pour les visiteurs. Surtout pour ceux qui voyagent en individuel et recourent peu aux services étatiques (hôtels, agences et magasins d’État...).
La solution la plus économique et la plus sympathique est de dormir chez l’habitant, en casa particular, et de prendre ses repas dans les paladares (restos privés familiaux). Pour une casa, compter environ 25 € la double et 12-15 € pour un repas complet chez l’habitant. Les prix des hôtels d’État sont inabordables s’ils ne sont pas réservés en amont par le biais d’une agence : rien à moins de 80-120 € en province et 160-250 € à La Havane, voire plus !
En faisant preuve d’un peu de débrouillardise, on économise sacrément : par exemple, la bouteille de rhum achetée en euros dans un bar ou dans un petit commerce familial coûte 2 fois moins cher que dans les magasins d’État (taux de change parallèle oblige). C’est aussi une façon d’apporter des devises directement aux particuliers plutôt qu’à un appareil d’État... dictatorial.
Hôtels et casas particulares
Les prix s'entendent sur la base d'une chambre double, sans petit déj.
Pour La Havane, Matanzas et Varadero
- Bon marché : moins de 30 €. Principalement des casas particulares.
- Prix modérés : 30-40 €. De nombreuses casas particulares plutôt correctes se situent dans cette gamme de prix.
- Prix moyens : 40-70 €. Des casas particulares un peu plus confortables.
- Chic : 70-120 €. Concerne surtout les hôtels d’État de catégorie moyenne, mais aussi quelques casas particulares de bon standing.
Pour le reste de l’îlePour le reste de l’île
- Bon marché : moins de 25 €. Uniquement des (rares) hostels (AJ si vous préférez) et casas particulares.
- Prix moyens : 25-40 €. La plupart des casas particulares des grandes villes et régions les plus touristiques se situent dans cette gamme de prix. Le petit déj est presque toujours en supplément, facturé entre 5 et 7 € par personne, exceptionnellement 8 €.
- Chic : 40-60 €. Concerne surtout quelques casas particulares de bon standing.
Restos et palarades
Pour un repas complet, par personne.
- Bon marché : moins de 10 €. C’est ce que vous paierez dans un paladar populaire ou un Rápido (cafétéria)... Pas mal de restos servent des plats de pâtes et des pizzas à moins de 6 €.
- Prix moyens : 10-15 €. Tarif de la majorité des paladares et des repas chez l’habitant. Pour ce prix, vous aurez viande ou fruits de mer.
- Chic : plus de 15 €. Prix des paladares un peu plus gastronomiques et des restos d’État « de luxe » des villes touristiques.
Transports
La location d’un véhicule est assez coûteuse. Compter en moyenne 60 à 80 € par jour pour un petit véhicule, hors assurance (10-15 € par jour selon la voiture). En revanche, l’essence ne coûte « rien » (environ 30 CUP par litre), sauf lorsqu’elle est facturée par le loueur de voitures (le plein d’essence initial de la voiture, par exemple, sera facturé sans ciller 1,50 €/l !) ou lorsqu’on doit en acheter au marché noir pour cause de pénurie des stations officielles (fréquentes). À savoir aussi, certaines stations sont destinées uniquement aux touristes !
Pourboires
Le pourboire (propina) est une pratique aujourd’hui généralisée à Cuba. Dans les lieux touristiques, à l’hôtel pour le bagagiste, dans les restos pour le serveur et même pour madame (ou monsieur) pipi. Et bien entendu pour les groupes de musiciens qui chantent quelques chansons avant de passer dans un autre lieu, ce qui est bien normal. On laisse alors 1 ou 2 €. L’usage dans les restaurants (a fortiori s’ils sont touristiques) est de laisser environ 10 % de l’addition, lorsque le service n’est pas déjà précisé sur la note, ce qui arrive de plus en plus, notamment dans les restos un peu chics.
Marchandage
Cuba n'est pas vraiment le pays du marchandage. Pourtant, certains prix gonflent, inconsidérément parfois.
Vous obtiendrez généralement davantage dans les lieux moins touristiques, mais les prix y sont déjà plus raisonnables, voire bon marché.
En basse saison, on peut obtenir des réductions dans les hôtels. On déconseille de le faire dans les casas particulares, où les tarifs sont très raisonnables.
Artisanat, achats et souvenirs
Si les cigares et le rhum cubains font l'unanimité, on ne peut pas en dire autant de l'artisanat local. Cuba n'a pas de tradition artisanale, même si l'arrivée des touristes a modifié la donne. Vous pourrez toujours vous rabattre sur un chapeau de paille, une guayabera - la fameuse chemise traditionnelle cubaine en coton ou en lin - ou des personnages religieux de la santería, cette religion populaire à Cuba...
Dans les villes touristiques, sont apparus des marchés d'artisanat qui vendent une production, certes peu typique, mais de plus en plus variée : objets réalisés en yarey (feuilles de palmier) ou en fibre de noix de coco, colliers en graines et coquillages, bracelets en nacre, dominos, mobiles, céramiques...
Attention, le corail noir, décliné en bijoux, est une espèce menacée et interdite d'importation en Europe.
Citons aussi les objets en papier mâché, la peinture, les disques, les objets en bois, les produits autour du Che...
Passage des cigares en douane
Attention, les lois cubaines et françaises sont assez peu compatibles l’une avec l’autre.
- À la douane cubaine : on vous autorise la sortie du territoire d’un maximum de 50 cigares par personne sans facture. En revanche, vous pouvez acheter et quitter le pays avec le nombre de vraies boîtes que vous voulez. Les douaniers vous réclameront la facture (et la copie à leur remettre) de vos achats ; n'oubliez pas de l'exiger à la boutique.
- À la douane française : la franchise douanière est de 50 cigares par personne (vrais ou faux), pas un de plus. Attention, cette franchise porte sur tous les types de tabacs achetés, c’est-à-dire que si vous achetez des cigarettes (200 unités autorisées), ça abaisse le nombre de cigares tolérés... Au-delà, on vous fera payer les taxes !
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