Géographie et paysages Cuba
Cuba est la plus grande île des Caraïbes, devant la Jamaïque et Saiont-Domingue et la 17e plus grande île au monde. Avec ses 110 860 km², sa superficie équivaut à 3 fois et demie celle de la Belgique, ou la Bulgarie. Tout en longueur, ce « crocodile » mesure peu ou prou 1 250 km de la tête à la queue, mais à peine 200 km dans sa plus grande largeur. Précisons que Cuba, ce n'est pas seulement une île mais... des îles.
Cuba n'est pas seulement une île mais des îles. Il faut ajouter au navire amiral la grande île de la Jeunesse (isla de la Juventud), qui couvre 2 419 km², ainsi qu’une multitude d’îlots appelés cayos, qui font le bonheur des amoureux de sable fin et d’eaux turquoise : cayo Largo, cayo Coco, cayo Levisa... Ces gros radeaux ne sont pas forcément aussi paradisiaques qu’ils le paraissent : largement dépourvus d’eau douce, ils sont enserrés entre la mangrove et des lagunes saumâtres.
L’île principale se divise très grossièrement en 2 : l’Ouest (Occidente) et l’Est (Oriente). Environ 80 % du territoire est plat, notamment au Centre, où se regroupent la plupart des villes importantes. La canne à sucre y occupe des surfaces immenses. Les chaînes de montagnes, appelées sierras, sont peu nombreuses. La principale, la fameuse sierra Maestra, à l’ouest de Santiago, théâtre des exploits des guérilleros castristes, est dominée par le pic Turquino, point culminant du pays à 1 974 m. C’est là que naît le río Cauto, le plus long cours d’eau du pays, qui s’étire sur 343 km avant de se jeter dans le golfe de Guacayanabo. C’est cependant le río Toa, près de Baracoa, tout à l’est du pays, plus court mais alimenté par des pluies plus soutenues, qui présente le plus fort débit.
D’un point de vue administratif, le pays se divise en 15 provinces.
Environnement
Cuba compte une vingtaine de parcs nationaux, dont près de la moitié ont été créés très récemment. S’y ajoute une panoplie de réserves et zones protégées, couvrant en tout près de 15 % du territoire national. Ils englobent des milieux très variés : forêt tropicale (Alejandro de Humboldt, Cuchillas del Toa, Pico Cristal), îlots coralliens et récifs (Jardines de la Reina, Cayos de San Felipe), zones humides (Ciénagas de Zapata et de Lanier), mogotes (collines calcaires) et montagnes (valle de Viñales, sierra Maestra), grottes (Caguanes), etc. Parmi ceux-ci, 5 ont été désignés « Réserves de la biosphère » par l’Unesco (une 6e a été créée) et 2 classés au Patrimoine mondial. C’est dire la richesse des écosystèmes cubains et leur diversité.
Un fort taux d’endémisme
Une particularité singularise l’environnement cubain : en partie grâce à l’insularité, le taux d’endémisme y est très important. Dans le parc national Alejandro de Humboldt, tout à l’est de l’île, par exemple, 58 % des 1 300 espèces de plantes répertoriées ne se trouvent qu’à Cuba et 26 % dans ce seul parc !
Cuba est notamment un paradis pour les oiseaux.
Côté mammifères, la récolte est plus ténue : on rencontre surtout le jutía (agouti), un gros rongeur à l’air bancal, et les chanceux devinent parfois l’ombre d’un lamantin (manatí) dans les mangroves du parc national Alejandro de Humboldt.
S’agissant de la flore, l’endémisme ne faiblit pas : avec 7 500 espèces répertoriées, dont près de la moitié endémiques, Cuba occupe la quatrième place des îles présentant la plus importante diversité végétale au monde.
L’arbre roi à Cuba est, bien sûr, le palmier. Il en existe plus d’une centaine de sortes (90 % endémiques), à commencer par le très élégant palmier royal de Cuba.
Un constat contrasté
Peu industrialisée, en particulier dans l’Oriente, Cuba bénéficie globalement d’un faible taux de pollution. Certaines zones péri-urbaines sont toutefois plus touchées. C’est le cas de La Havane, dont la baie s’entoure encore d’industries chimiques, métallurgiques et pétrolières aux installations antédiluviennes, qui crachent leurs fumées polluantes dans l’air et rejettent leurs déchets dans les eaux.
Côté traitement des eaux usées, à La Havane, les égouts se jettent directement dans la mer, à deux pas du Malecón... À l’est du pays, la ville de Moa est, elle, prise sous le feu d’une immense exploitation et zone de transformation du nickel.
L’agriculture, elle, n’a plus d’impact majeur : l’abandon partiel du productivisme a vu largement remiser pesticides et engrais, au profit de petites coopératives et fermes individuelles favorisant souvent le bio ou des techniques favorables au développement durable.
Le nombre de voitures reste, lui, très peu élevé : on comptait en 2014 environ 20 voitures pour 1 000 habitants, ce qui place Cuba, dans ce domaine, au même niveau que l’Afghanistan ou le Sri Lanka, même si les choses changent rapidement.
Parmi les sujets de polémique, les dauphins souffrent parfois de très mauvaises conditions de vie dans les delphinariums de l’île. Autre préoccupation : les requins. Un projet d’alliance entre le Mexique, Cuba et les États-Unis est dans l’air pour limiter leur pêche excessive dans le golfe du Mexique.
Enfin, la collecte des ordures domestiques reste encore très archaïque et sommaire, hormis dans certains quartiers de La Havane. La situation économique chaotique a néanmoins des effets positifs : elle limite la consommation, la quantité de déchets produits et favorise le sens de la récup' (recyclage) !
Protéger l’environnement
Les spécialistes l’assurent : si la hausse du niveau des mers et des océans se maintient au rythme actuel, en 2050, Cuba aura perdu 2 700 km²de territoire. Beaucoup de ses 5 746 km de littoral sont en effet occupés par des côtes basses et sableuses, des marais ou de la mangrove, directement menacés. Le gouvernement a annoncé son intention de placer sous protection jusqu’à 25 % des eaux littorales cubaines ; 104 réserves marines ont été créées, mais beaucoup n’existent que sur le papier...
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