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Transports et déplacements Cuba

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Les conditions de transport restent un problème majeur à Cuba. Il y a relativement peu de voitures, elles circulent surtout sur de courtes distances, les trains sont rares et pourris, les bus pris d’assaut... Résultat : les Cubains passent leur temps à marcher, à faire du stop ou la queue. Chacun se débrouille comme il peut, et tous les moyens sont bons pour avancer un peu : on fait du cheval, on circule en calèche, on fait du vélo, on s’entasse sur de vieux tracteurs-taxis, etc. !

L'avion

Cubana de Aviación assure des liaisons plus ou moins régulières au départ de La Havane vers Camagüey, Holguín, Nueva Gerona (isla de la Juventud) et Santiago. Elles sont peu fréquentes et on conseille de réserver bien à l’avance. L’avion est un bon moyen de gagner du temps, même si les tarifs sont assez élevés. Un vol La Havane-Santiago de Cuba vous fera gagner plus de 12h de trajet par rapport au bus, mais vous coûtera 3 à 4 fois plus cher.

 

 

Le bus

est pour les touristes un moyen de transport sûr, pratique et beaucoup moins cher qu’une voiture de location. On constate de grosses améliorations en matière de transports urbains dans les grandes villes et surtout entre les principales villes et les destinations touristiques cubaines, grâce à la mise en service de milliers de bus chinois. On aperçoit aussi de temps à autre des bus déclassés de compagnies européennes, revendus à l’État cubain. Le problème demeure la desserte des campagnes. Il existe 3 compagnies de bus réguliers :

- Viazul : c’est la compagnie dédiée aux touristes et à quelques Cubains privilégiés. Les bus sont confortables, climatisés et avec des toilettes à bord sur les longs parcours (pas toujours opérationnelles). 

Les tarifs sont plutôt élevés au regard du niveau de vie du pays et de la qualité de service. Transport gratuit pour les enfants de moins de 5 ans sans siège et moitié prix pour les 5-11 ans. À cela, il vous faudra ajouter le prix du taxi pour vous rendre au terminal, quand celui-ci est éloigné du centre. Les horaires sont généralement respectés. Le personnel est loin d’être serviable, mais les chauffeurs sont prudents.

En haute saison, il vaut mieux réserver plusieurs jours à l’avance sur certains trajets clés (voire plusieurs semaines au moment des fêtes). En passant par le site internet, il est obligatoire de réserver au moins 7 jours avant le voyage. La procédure est assez simple, si ce n’est qu’il faut effectuer un achat séparé pour chaque trajet... Attention quand même aux éventuels problèmes liés à l’accès à Internet sur place ; certains lecteurs ont dû demander à des proches de réserver depuis la France. Imprimer l’accusé de réception(comprobante de pago) pour récupérer son billet à la gare routière, et s’y présenter au moins 1h avant le départ (queue souvent longue au comptoir et/ou pour l’enregistrement...). On peut acheter son billet Viazul dans les bureaux de la compagnie situés dans les gares routières, mais ceux-ci sont souvent ouverts à des horaires un brin fantaisistes, voire seulement 1h avant le départ des bus... L’organisation est différente d’un lieu à l’autre. Ainsi, il est parfois impossible d’acheter un billet au départ d’une autre ville.

- Transtur, Cubanacan Cubatour et Gaviotta : ce sont des bus « excursions », qui font l’aller-retour vers un endroit touristique donné, souvent dans la journée, à partir d’une ville touristique, avec guide à bord et déjeuner inclus dans le prix la plupart du temps. Ces excursions sont vendues par toutes les agences de tourisme.

Le taxi

Taxis La Havane
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– Les Cubataxi sont bien pratiques et très nombreux. À La Havane et dans les villes touristiques, compter 5 à 10 € pour une course moyenne en ville et un forfait de 25 € pour aller à l’aéroport. Dans les autres villes, on s’en sort plus facilement pour 3-8 € selon la distance. Enfin, tout dépend du trajet, de l’heure, du chauffeur... Bien fixer le prix avant la course, bien entendu.

- Les VTC se sont développés à Cuba au travers de « La Nave », une appli simple et précise qui fonctionne dans les grandes villes du pays à condition de détenir une carte SIM cubaine (l’appli nécessite un numéro d’appel cubain). Attention toutefois, les heureux titulaires d’iPhone n’ayant pas accès à l’App Store à Cuba, il est préférable de télécharger l’appli avant son départ et de créer son profil une fois la carte SIM cubaine en place. Les courses sont généralement moins chères qu’en taxi. On précise sa destination à l’appli, qui vous aura préalablement géolocalisé, ainsi que les VTC situés à proximité de votre position. L’évaluation financière de la course est établie en direct et on vous précise les caractéristiques du véhicule qui vous rejoint (marque, modèle, couleur) ainsi que le nom et la photo du chauffeur : royal ! On paie la course une fois à destination.

Taxis collectifs en ville : là, on trouve de tout. Des vieilles américaines (baptisées boteros, almendrones ou maquinas), des motos, des tracteurs, des calèches, des carrioles, des tricycles à pédales ou d’authentiques landaus tout droit sortis du XIXe s... tout dépend du lieu. Demandez aux locaux quelles lignes utiliser, c’est souvent difficile à décrypter pour le néophyte, particulièrement en ville.

Taxis collectifs entre les villes : l’explosion du tourisme et la saturation des bus a vu l’utilisation du taxi collectif littéralement exploser. Que ce soit une vieille voiture américaine (on conseille !) ou un Cubataxi flambant neuf, le principe est le même. Le prix est en théorie fixe d’une ville à l’autre (vérifier tout de même auprès de plusieurs voitures) et parfois un poil négociable. Si autrefois le prix du trajet entre 2 villes était donné pour la voiture entière, actuellement, les tarifs sont donnés par personne. Si vous n’êtes que 2, le chauffeur pourra se charger de trouver 2 autres personnes pour amortir son trajet. Si vous êtes seul(e), il vous glissera avec d’autres passagers. On trouve ces taxis aux abords des stations de bus et de certaines places centrales. Y aller la veille pour trouver son chauffeur et se faire préciser tarif et heure de départ (souvent le matin). Le tarif s’entend soit par personne (si on partage le véhicule), soit pour la voiture entière. Votre casa particular pourra vous aider à trouver une voiture et un chauffeur de confiance. On indique ville par ville les tarifs moyens entre les grandes villes (susceptibles de varier).

Train

Le réseau ferroviaire relie La Havane aux principales villes du pays, mais il est en totale déshérence. Les trains sont franchement archaïques, lents, rarement à l’heure et circulent selon un calendrier très aléatoire. Soyons clairs : rares sont les touristes qui l’utilisent.

La location de voiture

La voiture de location reste la meilleure solution pour visiter le pays en toute liberté, en particulier si vous avez prévu de visiter des recoins du pays mal desservis par les transports publics. En revanche, sachez-le, c’est cher !

– La location d’une petite voiture coûte 60-80 € par jour en haute saison, ce à quoi il faut ajouter l’assurance obligatoire (10-15 € par jour selon le type de véhicule). Parfois incluse dans la location, parfois à payer lors de la prise du véhicule. Si vous comptez laisser le véhicule dans une autre ville que celle du départ, il faudra payer le drop off, calculé en fonction de la distance. À titre d’exemple, prévoyez environ 100 € si vous prenez la voiture à La Havane et que vous la laissez à Santiago.

– Il est impératif de réserver longtemps à l’avance par une agence de voyages (plus encore pour la haute saison, entre mi-novembre et fin février). Cela revient moins cher qu’en louant directement sur place, mais, surtout, il est fréquent qu’il n’y ait plus un seul véhicule disponible à la location durant toute la haute saison ! 

- Il existe 3 compagnies nationales de location de voitures : Cubacar et Havanautos (groupe Transtur), Vía (groupe Gaviota) et Rex. Cette dernière est à peine plus chère que les autres mais dispose de voitures en meilleur état et, miracle, d’un site internet : l rex.cu l (en espagnol et anglais). Attention, il existe de nombreux faux sites de location de voitures à Cuba qui encaissent les cartes pour une résa bidon...

- Arriver à l’heure pour récupérer la voiture, même si la location est déjà payée. Un retard de 1h est un prétexte courant pour louer le véhicule à quelqu’un d’autre.

- Faites-vous bien sûr (re)préciser si le kilométrage est illimité ou non. Ça doit être indiqué sur le contrat.

- Vérification du véhicule : bien vérifier, en présence du personnel de l’agence, que le matériel est complet (roue de secours gonflée et en bon état.

- Certains loueurs facturent le plein d'essence au moment de la location, en vous invitant à rendre la voiture vide.

L’assurance couvre en général tout (y compris la franchise), sauf ce qui peut arriver aux pneus ou à la radio (faites-vous toutefois bien préciser tout ça)... Attention, cette assurance n’est JAMAIS INCLUSE dans le voucher que vous a remis votre agence de voyages. Vous aurez donc à la payer sur place, à l’arrivée, en liquide (refusez fermement de payer plus cher que ce qui est inscrit sur votre voucher).

- Les stations-service Cupet (Cubana de Petroleo) et Oro Negro (ouvertes 24h/24) sont présentes dans toutes les grandes villes et sur tous les grands axes.

Certaines acceptent les cartes de paiement moyennant une petite commission (moins de 2 %), mais ça ne marche pas toujours (avoir du liquide).

- Le soir, faire surveiller sa voiture.

- Limitation de vitesse : elle est de 50 km/h en ville, 90 km/h sur route et 100 km/h sur « autoroute ».

- Taux d'alcoolémie autorisé : ne pas dépasser « les niveaux qui les mettent en danger ou affectent leurs capacités de conduire » (sic). À vous de juger !

- Les autoroutes, par endroits larges comme des pistes d’atterrissage, ne possèdent pas forcément de bandes de circulation bien tracées : chacun roule un peu où il le sent et au rythme qui lui convient.

Les routes sont souvent encombrées par les marcheurs, les vélos, les carrioles à cheval ou à bœufs (!) et toutes sortes d’animaux. Dangereuses la nuit, d'autant plus qu'elles ne sont pas éclairées et parfois mal entretenues ! On déconseille de circuler la nuit, l’éclairage est inexistant.

- Si les « autoroutes » et routes principales sont globalement bonnes, l’état des routes secondaires est parfois désastreux, notamment dans l’Oriente.

- Dans les villes, beaucoup de rues sont à sens unique et pas toujours par alternance... Le sens de circulation est (épisodiquement !) indiqué par une flèche blanche sur fond bleu. Les rues prioritaires sont indiquées par un carré jaune sur fond blanc.

- Le réseau routier cubain brille par la faiblesse des panneaux indicateurs.
- GPS : certaines applications, à télécharger à l’avance sur son smartphone, permettent d’avoir des cartes très détaillées.

- En cas de vol d’accessoires, comme pour les accidents, vous devez faire une déclaration à la police dans la ville où s’est produit l’incident. Souvent, la police appelle l’agence de location qui contacte ensuite la compagnie d’assurances pour régulariser la situation.
Quoi qu’il en soit, demandez une copie de la déclaration pour la remettre au loueur (obligatoire si vous voulez être pris en charge).

Auto-stop

On appelle ça botellas. C’est un moyen de transport très répandu à Cuba pour les Cubains... faute de transports en commun efficaces ! À chaque embranchement, vous verrez des dizaines de personnes postées sur le bord de la route, agitant le bras avec un éventail de billets. Elles attendent, parfois des heures, dans l’espoir d’un bus qui ne viendra jamais, d’un camion dont la benne est déjà remplie à ras bord, d’une voiture qui daignera s’arrêter. On déconseille donc vraiment de faire du stop, entre autres parce que vous prendriez la place des Cubains ! Inversement, si vous louez une voiture, vous pourrez faire plaisir à quelques stoppeurs de temps en temps. Pour se déplacer, les Cubains comptent de plus en plus sur les voitures de location, facilement reconnaissables à leur plaque d’immatriculation (commençant par un T). C’est l’occasion de faire quelques rencontres si les langues se délient. Quelques précautions élémentaires valent toutefois la peine d’être appliquées.

– Même si ça reste rare, il faut signaler quelques cas de touristes volés par des auto-stoppeurs, en particulier sur les autoroutes entre La Havane et Pinar del Río ou Santiago. Le coup le plus fréquent : on vous fait signe parce qu’une voiture est en panne et on vous demande d’emmener les occupants (souvent jeunes) jusqu’à la ville d’à côté. Parfois, certains utilisent un sifflet pour vous faire stopper sur le bord de la route (comme la police) afin de vous embobiner avec une histoire à dormir debout. Embrouille assurée ! Si c’est le cas, poursuivre votre chemin doucement en faisant un gentil signe de la main.

– Petits conseils : prenez vos passagers aux points de ralliement où se trouvent les amarillos (des gars en tenue jaune moutarde), qui sont là pour réguler l’auto-stop. Là, en principe, vous ne courez aucun risque. Un autre truc consiste à prendre exclusivement des personnes âgées ou des femmes, avec ou sans enfants. D’abord, ce sont elles qui en ont le plus besoin, et puis les risques de traquenard sont quasiment nuls. Les embrouilles ont presque toujours lieu avec des jeunes hommes qui parlent l’anglais, sont fort sympathiques et connaissent bien les touristes. Leurs entourloupes sont bien rodées.

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