Voyage en Iran
Téhéran, capitale aux joyaux secrets
Capitale sans grand charme, Téhéran (8 millions hab.) recèle pourtant de jolis palais et musées.
Le palais du Golestan, traduisez « du jardin des fleurs », semble sorti des contes des mille et une nuits : rafraîchi en son centre par de beaux bassins, il accueille plusieurs édifices pleins d'élégance. Fines céramiques, moucharabiehs, magnifique trône de marbre. Les intérieurs, eux, multiplient les fastueux salons, que des tours du vent rafraîchissent.
Juste au sud, le grand bazar intéresse par sa typicité plus que pour y acheter des souvenirs. Il draine une foule effervescente, bousculée par le cri des charretiers à bras qui se fraient leur chemin sans grand discernement.
Vers le nord, on atteint le quartier de Bagh-e-Melli qui garde du XIXe s d'imposants bâtiments, dont le très riche musée National. On y trouve les superbes collections tirées des fouilles archéologiques effectuées en Perse : âge des "pensionnaires" parfaitement conservés, jusqu'à 8 500 ans !
Un peu plus au nord, le musée du Verre et de la Céramique propose d'intéressantes pièces, valorisées par une muséographie moderne, qu'abrite un hôtel particulier du XIXe s très cossu. Un lieu plein d'âme.
Pour finir sur un point d'orgue : les joyaux de la couronne, jalousement conservés dans les coffres de la banque d'Etat. Après avoir laissé au vestiaire appareil photo, téléphone et tablette (on garde son dentier...), ce saint des saints révèle toute la magnificence du trône de Perse. De la « simple » perle à l'indescriptible trône d'apparat, en passant par des couronnes et autres œufs de Fabergé, on en prend plein les yeux !
À l'écart du centre, histoire d’emprunter le métro moderne : la place Azadi avec son ostensible tour monumentale, bâtie juste avant la Révolution islamique, et l'ensemble palatial Sa'dabad (XXe s) dont l'immense parc accueillait les plaisirs d'été du Shah sur la fraîche pente de la montagne.
Texte : Fabrice Doumergue
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