Johannesburg, au cœur de la nation arc-en-ciel
Soweto : la « Cité mère des Noirs d’Afrique du Sud »
Soweto ! À perte de vue un dédale de bicoques en bois, en tôles, en briques, au sud de Johannesburg. Pour Nelson Mandela c’était « l’endroit marqué d’une croix dans ma géographie mentale ».
Après 27 ans d’incarcération, au lendemain de sa libération le 11 février 1990, le prisonnier politique le plus célèbre de la planète débarqua en hélicoptère dans le stade de Soweto. Tel un messie venu du ciel, il y fut acclamé par une foule enthousiaste. Le poing levé il annonça que l’Afrique du Sud était engagée dans la voie d’une démocratie non raciale et unie. Il retrouva sa maison du 8115 Orlando West.
Orlando ? Ce n’est qu’une des parties de cet immense ensemble de townships (Kliptown, Rockville, Pimville, Diepkloof…) peuplés par 1 271 000 habitants, tous des Noirs (sur près de 200 km2). Soweto n’est-elle pas l’abréviation de SOuth WEstern Townships ?
En venant de Johannesburg, l’entrée de Soweto est marquée par les Orlando Towers, deux anciennes tours d’usine à charbon, couvertes de fresques et destinées à présent aux amateurs de saut à l’élastique. Quel beau symbole ! Orlando fut la pépinière de grands leaders politiques noirs, Mandela, Walter Sisulu et bien d’autres jeunes activistes de l’ANC.
La maison de Nelson Mandela, une modeste demeure, abrite un petit musée relatant une destinée hors du commun. De 1946 à 1961 y vécurent Mandela et ses deux premières femmes (Evelyn d’abord, Winnie ensuite), avant son arrestation en 1963.
À côté, sous un feuillage, se cache la maison de Mgr Desmond Tutu, archevêque anglican du Cap et ami proche de Mandela. Deux célèbres prix Nobel réunis dans un même township !
Pour comprendre l’histoire de Soweto, ne pas manquer le Musée et Memorial Hector Pieterson du nom de ce jeune écolier noir tué lors des massacres de juin 1976.
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