Costa Rica : le parc national Corcovado, un voyage dans le voyage
Une biodiversité d’exception
Bienvenue dans l’une des forêts tropicales primaires les mieux préservées d’Amérique centrale. Là où la faune et la flore sont livrées à elles-mêmes, loin de toute humanité.
Pour les amateurs de chiffres, le Corcovado regroupe 10 000 espèces d’insectes, près de 2 500 espèces de plantes, pas moins de 140 espèces de mammifères et pas loin de 400 espèces d’oiseaux !
Ici, les singes ne viennent pas nous observer de près, comme à Manuel Antonio, parc le plus petit et le plus fréquenté du pays. À notre passage, ils continuent simplement leur vie. Un de leur passe-temps favoris ? Cueillir des mangues, ici en nombre, et les croquer succinctement avant de les rejeter. Voilà pourquoi, à peine entamées, elles tapissent le sol et dégagent comme une forte odeur de cidre dans la jungle.
À nos pieds, s’activent aussi des armées de fourmis. Elles avancent en ligne, fragment de feuilles sur le dos. Une jolie parade qui trouve évidemment son explication : en se décomposant dans la fourmilière, ces derniers donneront naissance à des champignons, leur nourriture.
Parmi les espèces menacées, on aperçoit des tapirs de Baird, des fourmiliers géants ou encore la harpie féroce, un des plus grands rapaces d’Amérique. Comme si de rien n’était, des hordes de pécaris, sortes de mini-sangliers, traversent le chemin un à un. Tout comme les coatis, cousins des ratons-laveurs, qui surgissent parfois par dizaines. Il s’agit là de femelles et de petits : les mâles, eux, s’en sont allés en solitaire.
Les plus chanceux des visiteurs croiseront peut-être une maman puma et ses petits… Dans la rivière Rio Sirena, près de la station du même nom, on aperçoit même des crocodiles.
Quant aux oiseaux exotiques... ils sont partout ! Comme le manakin à cuisses jaunes, qui passe pour rivaliser avec Michael Jackson à la danse du Moonwalk... Certains autres pondent des œufs d’un turquoise incroyable. On pense d’abord à une blague du guide, qui les aurait peints... avant de réaliser qu’ils sont bien réels. On les doit au tinamou, un oiseau marron furtif qui ne vole pas très bien et dont le chant, singulier, reste en tête toute la journée.
Préparez votre voyage avec nos partenairesTexte : Aurélie Michel
Mise en ligne :