Costa Rica : le parc national Corcovado, un voyage dans le voyage
Sirena : un camp hors du temps, de superbes randonnées
La vie au camp est singulière, comme coupée du monde. Dans ce semblant de civilisation qui ne ternit pas la nature, on vit sommairement, loin de nos préoccupations habituelles. Notre seule obligation : suspendre ses sacs poubelles et sa nourriture : les animaux ne sont jamais très loin et affectionnent les expéditions nocturnes !
Ici, la vie est simple : on dort en collectivité chacun dans une tente, on se lave à l’eau « froide » dans une douche rudimentaire et on ne pense plus à rien. Les moments de pause, entre deux randonnées, sont propices à la sieste ou à l’échange avec les autres randonneurs, venus des quatre coins du monde.
Le matin, on se lève tôt. Très tôt. Tout bon guide le sait : l’aube est le moment propice pour observer la nature. Tout bon guide vous donnera donc rendez-vous à 5 h du matin, pour la première balade de la journée. À Sirena, on ne peut, de toute façon, guère dormir plus... Bien avant que le soleil ne se lève, la sonorité de la jungle est déjà à son comble.
Les singes hurleurs, bien réveillés, se font entendre à des kilomètres à la ronde. Des sons mélodieux, quasiment envoûtants, retentissent à travers la forêt : ce sont les chants des râles de Cayenne, de drôles d’oiseaux gris et marron au bec jaune et aux pattes rouge vif.
S’enfoncer dans la jungle
Toute la journée, on s’enfonce dans la jungle épaisse en suivant le guide de près. À chaque mètre ou presque, il trouve quelque chose à nous montrer : un tapir, un fourmilier recroquevillé dans un arbre, un paresseux... Quand les jambes commencent à se faire lourdes, il nous emmène au Rio Claro, pour se baigner, mais pas seulement... Voilà qu’il recouvre d’argile le visage des randonneurs volontaires ! Bien mieux qu’un séjour en thalasso !
Le lendemain matin arrive vite : c’est déjà l’heure du départ. Le chemin du retour a beau être identique, il semble différent. La marée y est pour quelque chose : submergées à l’aller, de minuscules îles sont désormais découvertes. On peut y grimper et encore découvrir des merveilles, comme de petites orchidées blanches qui poussent au pied des palmiers. Pas plus pressé que nous de rentrer, le guide nous invite à faire un détour secret... dans une grande grotte habitée par des centaines de chauves-souris.
Soyez prévenu : il est difficile de revenir d’un tel voyage. Pour reconnecter avec le monde réel, mon guide, Nito, a depuis longtemps trouvé une belle astuce : ramasser les déchets laissés par la marée dans de grands sacs poubelles. Il avait donc tout prévu... Des souvenirs plein la tête, chacun l’accompagne dans son geste jusqu’à l’arrivée.
Préparez votre voyage avec nos partenairesTexte : Aurélie Michel
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