Les Saintes, perles de la Guadeloupe

Les Saintes, perles de la Guadeloupe
Les Saintes © Dussauj - stock.adobe.com

« La troisième plus belle baie du monde », qu’ils disent ! Quelques minutes à vol d’oiseau séparent seulement les Saintes, cet archipel sauvegardé, de la Guadeloupe. Oubliés le stress, les voitures, la pollution. Saintes chéries, on vous adore…

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Les Saintes, tout en langueur caribéenne

Les Saintes, tout en langueur caribéenne
Bourg Terre-de-Haut © Christelle.delforge - stock.adobe.com

Les Saintes : à moins d’1 h de bateau de la Guadeloupe, voilà une vraie merveille composée de deux petites îles, Terre-de-Haut et Terre-de-Bas, et de 7 îlets rocailleux et inhabités.

D’adorables maisons blanches aux toits rouges, des scooters qui parcourent l’île dans tous les sens et sans interruption : le bourg de Terre-de-Haut s’étire tout en longueur (et en langueur, aux heures chaudes). Au centre, une mairie et un square presque ombragé.

L’église de campagne marque la limite entre le quartier du Mouillage et celui de Fond-Curé, où habitent les pêcheurs. Pendant longtemps, ces derniers arborèrent fièrement le salako, chapeau en lamelle de bambou recouvert de tissus, d’inspiration tonkinoise. Ils furent longtemps réputés pour la qualité de leurs bateaux, ces saintoises, légères et rapides, qui pouvaient mesurer jusqu’à 10 m de long.

Aujourd’hui, les bateaux à moteur ont pratiquement remplacé les blanches voiles triangulaires, et seuls quelques vieux habitants portent encore le salako. Largement tournés vers la mer, les Saintois, peuple de pêcheurs isolés sur leur île, ont ainsi conservé leur particularisme à travers les siècles.

Les Saintes, une île marquée par l’histoire

Les Saintes, une île marquée par l’histoire
Fort Napoléon © bennymarty - stock.adobe.com

Les Saintois descendent pour la plupart de Bretons, Normands et Poitevins. La canne ne poussant pas sur leur sol aride, l’esclavage ne fut pas vraiment une nécessité, et le mélange des populations resta limité. Vous n’aurez pas de mal à retenir les noms à l’entrée des boutiques, on retrouve partout des Cassin, Maisonneuve, Joyeux, Laurent, tous descendant des rares foyers qui s’étaient accrochés au 17e au flanc des mornes.

C’est Christophe Colomb, vous vous en doutiez, qui découvrit l’archipel en novembre 1493 et le baptisa Los Santos, en l’honneur de la Toussaint. En 1648, les Français occupèrent les Saintes, mais la sécheresse ambiante les fit fuir. La deuxième tentative, en 1652, fut la bonne. Si vous arrivez le 15 août, vous participerez à la fête patronale, car on commémore ce jour-là la victoire, en 1666, sur la flotte anglaise.

Cette dernière se rattrapa en 1782, les Anglais, à leur tour, s’emparant de l’île. Le musée installé dans le fort Napoléon évoque le sort du « Ville de Paris », vaisseau amiral, coulé au large. Les Saintes ne redevinrent françaises qu’en 1816...

Les Saintes, le charme fou des Antilles

Les Saintes, le charme fou des Antilles
Plage de Pompierre © Sébastien KOMARNICKI - stock.adobe.com

Il faut prendre le temps de parcourir ces rues, les yeux grands ouverts, enregistrant ici une conversation qui finit en éclat de rire, là un détail d’architecture : une frise délicate en bois, un bout de jardin fleuri, une barrière, une jalousie à la peinture fatiguée…

Ensuite, on goûte à la tranquillité de la fin d’après-midi, une fois les bateaux repartis remplis de touristes d’un jour, et on profite de la qualité de la nuit, avant de déguster la fraîcheur de l’aube pour les balades à pied ou les baignades au levant. De Pompierre (très agréable, avec ses restos à l’entrée) à Rodrigues, de Figuier à Crawen, autant d’anses et de plages au charme différent, singulier.

Parmi les grands plaisirs saintois, on peut s’arrêter pour reprendre des forces avec un cocktail de fruits frais, savouré le regard perdu vers le large, goûter aux tourments d’amour, la spécialité de l’île, délicieux gâteaux à la confiture de coco (ou de goyave, de banane, etc.). Les Saintoises, en attendant leur mari pêcheur sur la plage, ramassaient des noix de coco pour confectionner ce fameux gâteau, fruit de toutes leurs inquiétudes. Leurs descendantes vous les proposent à l’entrée de leur maison.

Cet art de vivre est retranscrit à merveille par Cathy Régnier, aquarelliste discrète et adorable que vous rencontrerez au retour de votre promenade, peignant dans son atelier de plein air à l’ombre d’un flamboyant. Des traces de vie, des portraits intimes qu’elle a rassemblés dans un « Carnet de Route » réalisé avec ses complices Pierre Séguret et Catherine Voglimacci, eux aussi résidant aux Saintes.

Île terriblement gâtée par la nature, Les Saintes reste épargnée par les dangers que cette manne, mal distribuée, pourrait un jour causer. Pour l’heure, l’identité saintoise résiste aussi bien aux revers de fortune des uns qu’à l’arrivée de ceux qui, nouveaux aventuriers, viennent à leur tour tenter leur chance dans cet(te) « archiperle » des Antilles.

Pour ceux qui ont le temps, et rêvent de vraie randonnée, loin des bruits de mobylette, prolongez le séjour par une découverte de Terre-de-Bas, la partie la plus sauvage, la mieux préservée.

Fiche pratique

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Office de tourisme de la Guadeloupe 

Office de tourisme des Saintes

Terre de Haut Tourisme

Arrivée en bateau depuis la Guadeloupe

- De Trois-Rivières : l’idéal, si vous êtes déjà en Guadeloupe. CTM-Deher assure plusieurs traversées/j pour Terre-de-Haut :

- De Saint-François via Marie-Galante : attention, ça peut secouer pas mal ! Liaisons avec Comatrile possibles à condition de dormir une nuit à Marie-Galante. Départ lun-ven à 7 h 45 et dim à 8 h via Saint-Louis (Marie-Galante), puis Saint-Louis vers les Saintes mar et jeu à 8 h 25 et dim à 8 h 45. Des Saintes vers Saint-Louis, tlj sf sam à 15 h 45 ; puis Saint-Louis vers Saint-François mar, jeu et dim à 16 h 30. Pas simple tout de même si vous ne voulez pas vous arrêter à Marie-Galante.

Où dormir ?

- Hôtel Kanaoa : anse Mire. À 500 m du village. Un petit hôtel les pieds dans l’eau d’une vingtaine de chambres, spacieuses, colorées, qui peut réserver une jolie surprise si on a la chance d’y trouver une chambre de libre. Jolie piscine, mais surtout plage privée, et sentier agréable et ombragé pour rejoindre le centre en longeant la mer. Double 110-170 €/nuit. 

- Les Petits Saints : La Savane, Les Anacardiers. Sur la colline dominant le village, en direction de Grande-Anse et de l’Anse Rodrigue. Selon saison, doubles 136-186 €, suites 178-308 €. Cet établissement domine la baie et propose des chambres, des suites ou des bungalows disséminés dans la verdure, autour de la piscine, où l’on se sent délicieusement bien.

- Hôtel Bois Joli : après le Pain-de-Sucre, dans le morne Bois-Joli. À 2,5 km du port (navette plusieurs fois/j). Un hôtel au charme caraïbe, dans la grande tradition des îles... Les bungalows plus anciens sont devant la mer, à un pas de la petite plage quasi privée, tous avec terrasse et vue mer. Les chambres les plus récentes sont perchées dans un grand bâtiment moderne. Doubles 153-225 €. 

- Rêve de Robinson : Grande-Anse (Terre-de-Bas). Sur Terre-de-Bas, Michelle et Jean-Louis Vincent ont réalisé un ensemble d’hébergements bénéficiant de tout le confort. 2 jolies maisons créoles traditionnelles en bois rouge, mais également une hutte caraïbe avec douche extérieure, des chambres réparties dans la végétation auxquelles on accède par des passerelles... Compter 60-75 €/nuit pour 2, 110-130 €/nuit pour 4, dégressif dès la 2e nuit ; gîte 460 €/sem pour 2 ; 750 € pour 4. 

Où manger ?

- Le Triangle : rue Benoît-Cassin. Tél. : 05-90-99-50-50. Tlj sf dim et mer soir. Agréable terrasse au bord de l’Anse Fond-du-Curé, presque les pieds dans l’eau, à laquelle on accède en se glissant dans un étroit passage entre deux maisons. Cadre très coloré. Juste quelques tables côté salle, les autres s’étirant côté plage. Cuisine créole simplement préparée.

- La Fringale : 32, rue Jean-Calot. Tél. : 05-90-98-14-65. Tlj midi et soir. Cadre encore plus sympa le soir que le midi, avec ses tables dans la cour intérieure, aux allures de jardin exotique. Vous pouvez prendre aussi bien un pavé de thon Rossini que des spécialités créoles, en fonction de votre humeur et de votre porte-monnaie.

- Café de la Marine : 19, rue Jean-Calot. Tél. : 05-90-99-53-78. Tlj sf lun. Carte 35-40 € le soir. L’ancien bar a été transformé en un espace contemporain au cadre feutré qui propose en soirée une des meilleures cuisines de l’île : poisson à la tahitienne, fricassée de langouste, filet de bourse, tout cela accompagné de purées originales, de légumes parfaitement cuits, avec toujours la vue sur le coucher de soleil et un service impeccable.

Où boire un verre ?

Ô Bar : place du débarcadère. Le lieu de rendez-vous des habitués, entre 8 h et 20 h. Mettez-vous en terrasse, ou repliez-vous dans une salle envahie par les tableaux de la maîtresse de maison.

À voir

Le fort Napoléon : sur le Morne-à-Mire. Compter 25 min de grimpette à pied depuis le centre du bourg. Tlj 9 h-12 h. Entrée : 5 €. Essayez d’arriver dès l’ouverture, si vous montez à pied, avant que n’affluent les visiteurs d’un jour. Ce fort-là ne connut jamais le feu et Napoléon n’y mit jamais les pieds ! Il fut utilisé jusqu’au début du 20e s comme pénitencier et, à l’occasion, comme prison politique pour les opposants à Vichy durant la Seconde Guerre mondiale. Musée d’histoire attachant, et, surtout, quelle vue depuis les remparts !

Plongée

- Pisquettes : anse du Bourg. On aime bien l’atmosphère simple et tranquille de ce centre.

- La Dive Bouteille : plage de la Colline. Autre centre sympa (avec un nom pareil !).

Texte : Gérard Bouchu

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