Santé et sécurité Guadeloupe
Santé
Département français, la Guadeloupe est soumise aux mêmes normes et réglementations sanitaires que la métropole. En conséquence, n’oubliez pas d’apporter votre carte Vitale voire la carte européenne d'assurance maladie pour les ressortissants de l'Union européenne. L'infrastructure médicale et hospitalière y est comparable, si l’on excepte tout de même les récents problèmes actuels du CHU de Pointe-à-Pitre, en partie incendié en 2017 et depuis toujours un peu au ralenti, même si les soins et les urgences sont assurés.
Cela dit, la ville de Basse-Terre possède aussi son centre hospitalier et les Antilles françaises restent à l'évidence l'endroit le plus sûr de la région à plusieurs milliers de kilomètres à la ronde. En cas de pépin, le numéro du SAMU est le 15.
Les maladies infectieuses et parasitaires autrefois redoutées ont disparu dans cette zone pourtant tout à fait tropicale.
On retiendra néanmoins un chiffre grave : les Antilles peuvent être considérées comme une des régions françaises les plus touchées par le virus du sida, juste avant l'Île-de-France. Malgré cela, les campagnes de prévention sont encore mal perçues, et l'usage du préservatif n'est pas vraiment banalisé. Pensez-y.
Il est recommandé d’être à jour de ses vaccinations « universelles » : diphtérie, tétanos, polio, hépatite B, et pour les séjours un peu longs, l’hépatite A, surtout si vous voyagez dans les pays limitrophes.
Carte européenne d’assurance maladie
Pensez à vous procurer la Carte européenne d’assurance maladie auprès de votre caisse d’assurance maladie, ou directement sur votre compte ameli.fr. Cette carte fonctionne dans tous les pays membres de l’Union européenne (y compris les 12 petits derniers), ainsi qu’en Islande, au Liechtenstein, en Norvège, au Royaume-Uni et en Suisse. C’est une carte plastifiée bleue, valable 2 ans, gratuite et personnelle (chaque membre de la famille doit avoir la sienne, y compris les enfants).
Les moustiques et la dengue, le chikungunya et le virus Zika
- Des épidémies de dengue surviennent régulièrement, comme dans toutes les zones humides et chaudes du globe, spécifiquement pendant la saison humide. Il s’agit d’une infection virale qui se traduit par de très fortes fièvres, mais peut aussi s’accompagner d’hémorragies et de manifestations beaucoup plus graves. Il ne faut pas la prendre à la légère, et la convalescence est longue. Cette maladie est transmise par un moustique, du genre Aedes, qui a la particularité de ne piquer que le jour.
Désormais, depuis avril 2016, un vaccin est homologué, mais il n’est pas disponible en France.
- Le chikungunya (dont une épidémie importante a eu lieu en 2014) se manifeste aussi sur les îles de la Guadeloupe. Provoqué par la piqûre du moustique-tigre (lui aussi ne pique que la journée), du genre Aedes, il entraîne chez les patients des douleurs articulaires fortes et durables.
- Le zika est présent depuis 2016. Comme la dengue ou le chikungunya, c’est une maladie virale transmise par les moustiques du genre Aedes. Les symptômes sont des éruptions cutanées avec ou sans fièvre modérée, les yeux rouges, des douleurs articulaires et musculaires. Le virus zika peut avoir des conséquences neurologiques graves, notamment pour les femmes enceintes, étant, dans de rares cas, à l’origine de malformations congénitales.
- Les yen-yens, de minuscules moucherons très pénibles qui ressemblent à de tout petits moustiques, sont un véritable fléau et piquent non-stop. Méfiance, donc, dès que le temps change ou quand la nuit tombe.
- Pour combattre toutes ces bestioles, il est recommandé de porter des vêtements longs et de s’enduire les parties découvertes du corps, de jour comme de nuit, et de renouveler l'application.
Il faut savoir que la quasi-totalité des répulsifs vendus en grande surface sont insuffisamment efficaces contre ces moustiques. Pour se protéger, la gamme conforme (OMS, ministère de la Santé) est Insect Ecran.
Il est recommandé, de dormir sous une moustiquaire imprégnée, sans brasseur d’air ni AC. Si l’on voyage avec un bébé, il faut le faire dormir également sous une moustiquaire imprégnée, sans aucun autre produit (genre diffuseurs antimoustiques) mais en revanche en prenant grand soin de bien la tendre, afin qu’il ne puisse pas mettre la moustiquaire à sa bouche.
Poissons, plages, étangs, boue, mancenilliers
- Certains poissons contiennent des toxines qui peuvent entraîner, en cas de consommation, quelle que soit la cuisson, des troubles parfois graves (paralysie, chute de tension) et toujours désagréables (démangeaisons, fourmillements, vertiges, etc.). C’est ce que l’on appelle la ciguatera ou « gratte ». Évitez autant que possible de manger des poissons que vous auriez pêchés avant de les avoir montrés à un connaisseur.
- Sur les plages, il est préférable de porter des sandales ou des chaussons de mer pour marcher sur le sable, et de s’allonger sur une natte ou une serviette. Les chiens errants peuvent laisser des parasites qui en pénétrant la peau, développent une petite larve sous-cutanée qui donne de fortes démangeaisons (Larva migrans).
En outre, le sable est parfois brûlant !
- Évitez de vous rafraîchir les pieds dans des étangs d’eau douce ou de marcher dans la boue : si la bilharziose a disparu des îles, l’ankylostomiase et l’anguillulose peuvent encore s’attraper.
- Évitez également de vous baigner dans les sources chaudes et autres « bains chauds » lorsqu’un panneau vous avertit des risques d’amibes et de méningite. Dans tous les cas, ne mettez jamais la tête sous l’eau et veillez à ce que vos enfants respectent strictement cette consigne.
- Il n’y a pas de serpents venimeux en Guadeloupe. Une bonne nouvelle.
- On n'observe plus guère de mancenilliers, sauf encore au Moule, aux Saintes, à Marie-Galante. On en trouvait autrefois partout et principalement au bord des plages. Tout est toxique dans ce végétal redoutable - qui ressemble au pommier, fruits compris (mais ses « pommes » sont plus petites) - de l’écorce à la sève, en passant par les fruits et même les feuilles.
En Guadeloupe et en Martinique, la plupart des rares mancenilliers restants sont bien signalés (pancarte ou tronc peint en rouge).
- Il est recommandé d’être prudent avec tout ce qui fait le charme de ces îles : les boissons alcoolisées un peu raides (le rhum notamment), évidemment, et le soleil, qui tape fort.
Sécurité
- Vols et agressions : on parle épisodiquement de la délinquance, de la criminalité et du taux d’armement en Guadeloupe avec des chiffres battant tous les records en France. Une publicité dont l’île se serait bien passée.
Pour les visiteurs, il s'agit avant tout de respecter les règles élémentaires et de redoubler d'attention dans certaines parties de l'île, notamment dans la région la plus visitée par les amateurs de plages, entre Pointe-à-Pitre et Saint-François. Méfiez-vous en sortant des restaurants le soir et évitez les plages la nuit.
Ne laissez rien dans votre voiture. De même, nous vous déconseillons de vous retrouver seul dans des coins trop isolés. Évitez aussi de partir seul sur les sentiers de randonnée de Basse-Terre (de toute manière, il est toujours prudent de bien préparer ses sorties, de prévenir de ses absences et du lieu où l’on se rend). Enfin, on recommande une certaine prudence aux femmes voyageant seules.
- Photo : comme partout, évitez de prendre les habitants en photo ou de les filmer sans leur autorisation.
- Bruit : les nuits tropicales sont sonores. Un véritable carnaval de grenouilles, de crapauds (encore plus fort), avec solos de vaches et même de chiens. Quant au coq antillais, il doit être insomniaque ou déréglé, car il chante même avant le lever du jour, provoquant la frénésie de ses congénères. De jour, l’homme prend le relais : radios à tue-tête, moteurs pétaradants, klaxons en liberté, tout devient une obsédante cacophonie.
Solutions pour la nuit : acceptez la réalité ou mettez des bouchons d’oreilles.
- Les scolopendres : appelés plus communément mille-pattes. Ces petits carnassiers, fréquents en Guadeloupe, sortent souvent les jours de pluie. Leur morsure venimeuse, mais pas mortelle, est très douloureuse et nécessite parfois une courte hospitalisation. En tout cas, penser à à vérifier lit, draps et taies d’oreiller avant de dormir.
- Les mancenilliers : attention à ces arbres à l'aspect trompeur, qui peuvent vous conduire tout droit à l'hôpital si vous vous abritez dessous ou les touchez. Ils sont signalés par un anneau de peinture rouge au niveau du tronc.
- Randonnées par temps pluvieux : du fait de pluies violentes, ponctuelles et locales, le moindre petit cours d'eau peut s'enfler en quelques secondes, quand bien même le soleil brille sur votre tête ! Donc prudence : si les eaux sont boueuses, mieux vaut rebrousser chemin.
- Baignades : nous constatons avec effarement l’absence de poste de secours et de maîtres nageurs sur les plages les plus fréquentées. Même si la plupart offrent des conditions de baignade plutôt sans danger, cette question mérite d’être considérée avec sérieux par les maires, qui sont responsables des plages. En attendant, soyez très prudent et renseignez-vous quand vous avez un doute ou quand la plage est peu fréquentée.
- Apparu en 2011, le phénomène des algues sargasses qui s'échouent et se décomposent sur les plages des côtes orientales devient un véritable problème sanitaire et économique. Voir la rubrique « Environnement » dans « Hommes, culture, environnement » pour plus d’informations. Choisissez bien votre plage et notez que les propriétaires des hébergements sont tenus d’informer leurs locataires de l’état environnemental de la zone lors de l’établissement du contrat.
- Il y a aussi les oursins, qui justifient largement l’achat de chaussons de mer.
On arrête là, vous n’allez plus vouloir vous tremper, ce serait dommage.
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