Géographie et paysages Guadeloupe
Grande-Terre
Située à l'est, elle forme un triangle d’environ 40 km de côté. Mal nommée, la Grande-Terre est en réalité une terre moins étendue (et moins haute) que Basse-Terre.
Au sud, du Gosier à Saint-François, la côte aligne des stations balnéaires, une marina et surtout de belles plages. À l’extrême est, la pointe des Châteaux forme une avancée rocheuse battue par les flots de l’océan : on dirait parfois un coin de la côte bretonne.
Au nord, la campagne est occupée par les champs de canne à sucre et bordée par un littoral escarpé qui se termine par des falaises abruptes et quelques anses sableuses.
Microrégion discrète et peu fréquentée dans l'arrière-pays de Sainte-Anne, les Grands-Fonds forment un labyrinthe étrange de mornes cultivés et de vallées encaissées. On dit que certaines vallées seraient au-dessous du niveau de la mer.
Basse-Terre
Située à l'ouest, c'est la partie montagneuse, luxuriante et volcanique de la Guadeloupe.
L'activité volcanique se manifeste épisodiquement par les réveils du volcan de la Soufrière, qui culmine à 1 467 m. Cette île-montagne possède des volcans d'âges différents alignés du nord au sud sur la crête montagneuse. En période de somnolence volcanique, seules quelques sources chaudes jaillissent dans la région de Bouillante, sur la côte Sous-le-Vent.
La forêt domaniale couvre Basse-Terre aux trois quarts, incluant le parc national dans sa moitié sud-ouest.
Sur la Côte-au-Vent de Basse-Terre, il pleut souvent et plus qu'ailleurs. Les précipitations y sont bien plus importantes qu'en Grande-Terre, et augmentent considérablement avec l'altitude.
Les îles satellites : les Saintes, Marie-Galante et la Désirade
Dans un rayon de 10 à 25 km et à 1h de traversée maximum avec les bateaux rapides, les Saintes, Marie-Galante et la Désirade sont rattachées administrativement à la Guadeloupe. Ces îles sont plus sèches et proposent des reliefs variés. La longiligne Désirade dessine une courte crête émergée. Marie-Galante consiste en un plateau circulaire bosselé. Les Saintes se présentent comme un petit chapelet d’îlets escarpés.
À 200 km au nord-ouest de la Guadeloupe se situent Saint-Barthélemy et Saint-Martin, îles indépendantes de la Guadeloupe depuis 2007 mais qui sont également traitées dans ce guide. Pour info, la Martinique se trouve à 150 km au sud de la Guadeloupe, séparée d’elle par la Dominique.
Enfin, sachez que l’arc caraïbe dessine une fracture entre 2 plaques tectoniques et peut être sujet aux séismes dévastateurs, comme celui de janvier 2010, qui a ravagé Port-au-Prince en Haïti. Le dernier gros tremblement de terre à la Guadeloupe a eu lieu en 1843.
Environnement et parc national
Le parc national de la Guadeloupe
Avec son parc national, classé par l’Unesco « Réserve mondiale de la biosphère », la Guadeloupe dispose d'un argument majeur pour le développement raisonné d'un tourisme tourné vers les richesses du patrimoine, qu'elles soient naturelles ou mises en valeur par l'homme. Créé en 1989, le parc est longtemps resté le seul Parc national français d'outre-mer.
Le cœur du parc couvre environ 40 % du massif forestier de Basse-Terre du massif forestier de Basse-Terre, des Deux Mamelles au nord aux contreforts de la Soufrière au sud. Il englobe aussi 3 200 ha dans le parc national du Grand Cul-de-Sac Marin, une zone de 981 ha couvrant les îlets Pigeon et la zone maritime alentour, ainsi que les parties terrestres des îlets Kahouanne et Tête-à-l’Anglais...
Les richesses naturelles du parc peuvent s'énumérer en chiffres, soit 300 espèces d'arbres et d'arbustes, 270 espèces de fougères, une centaine d'espèces d'orchidées, une quarantaine d'espèces nicheuses d'oiseaux, une dizaine d'espèces de chauves-souris, dont 2 uniques au monde, sans oublier, pour partir à leur découverte, plus de 200 km de « traces », les sentiers entretenus par le parc.
Le parc dispose d'ailleurs d'une vitrine pour familiariser les visiteurs à la forêt tropicale humide, la Maison de la forêt, à mi-chemin de la route de la Traversée. Mais plus que les indications précises fournies sur la faune et la flore, ce sont sans doute les conseils prodigués par les gardes qui en font une étape obligée pour les amateurs. Idéalement située, elle constitue par essence un très bon point de départ pour des randos dans la forêt.
Du coup, on peut s’étonner qu’un projet de téléphérique privé dans le parc soit sérieusement à l’étude, d’autant que le cyclone Maria est venu rappeler la puissance de Dame Nature.
Quant au Grand Cul-de-Sac Marin, il est classé en zone humide d’importance internationale pour les oiseaux d’eau (convention de Ramsar).
Les zones protégées du Grand Cul-de-Sac sont à la fois terrestres (1 622 ha) et marines (2 085 ha). Elles sont au nombre de six, bien délimitées, et représentent un quart de cette grande baie fermée par un long récif corallien. Plusieurs îlets sont concernés.
Enfin, devant la plage de Malendure, à Bouillante, les îlets Pigeon, haut lieu de la plongée sous-marine, sont connus sous le nom de « réserve Cousteau ». Fonds riches et magnifiques, dont la fréquentation est heureusement réglementée depuis qu’ils font partie du parc national.
En plus du travail de conservation du patrimoine naturel, le parc a aussi pour mission de mener des actions de sensibilisation à la protection de la nature afin de promouvoir l'écotourisme.
Le parc accorde donc son label à un certain nombre d’adresses (hébergements, activités et sites) allant dans ce (bon) sens.
Réserves naturelles
- Les îlets de Petite-Terre, au sud-est de Saint-François, sont devenus réserve naturelle guadeloupéenne.
Les 2 îles de Petite-Terre – Terre-de-Haut et Terre-de-Bas – ont été habitées autrefois. Aujourd’hui, elles sont intéressantes pour leur biotope. Les iguanes constituent la particularité de la faune de Petite-Terre, alors que la flore compte un arbre magnifique, le gaïac, dont il ne reste qu’une centaine de spécimens.
- On trouve également une réserve naturelle de 1 200 ha à Saint-Barthélemy, une autre de 3 060 ha à Saint-Martin, créée en 1998, et une réserve biologique au nord de Grande-Terre depuis 2015.
Ces classements imposent un certain nombre de contraintes comme le respect, pour les visiteurs, de la réglementation en vigueur (interdiction de pêcher et de chasser, de camper, de déranger les animaux, de faire du feu...). Tout professionnel du tourisme pénétrant avec des clients dans une zone classée Réserve doit aussi posséder une autorisation délivrée par l’autorité gestionnaire.
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