Aragon : l’Espagne en majesté

Aragon : l’Espagne en majesté
Alquezar © milosk50 - stock.adobe.com

Situé entre Madrid et la chaîne des Pyrénées, l’Aragon forme le noyau dur historique de cette Espagne qui s’est constituée au fil des siècles.

Sans aucun accès à la mer, l’Aragon, vaste comme 5 départements français, pourrait se résumer à trois parties : une immense plaine moutonnante avec des horizons semi-désertiques, mais aussi des champs, de la garrigue, des oliviers, paysage vert au printemps, jaune et sec en été. En arrière-fond, les Pyrénées majestueuses, avec une ligne de sommets enneigés et de fraîches vallées. Enfin, au centre, Saragosse (Zaragoza) sa capitale chargée d’histoire et bourdonnante de vie.

Voyage au cœur d’une Espagne en dehors des sentiers battus.

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L’Aragon, noyau dur de l’histoire espagnole

L’Aragon, noyau dur de l’histoire espagnole
Saragosse © rh2010 - stock.adobe.com

Celtibère, Romaine, Wisigothe, Arabe musulmane, l’Aragon fut reprise par les Rois Catholiques en 1118, et devint le royaume d’Aragon. En 1479, le roi Ferdinand d’Aragon épouse Isabelle de Castille, dite « La Catholique ». Ce mariage célébré à Valladolid consacre l’union des deux grands royaumes d’Aragon et de Castille. « Los Reyes Catolicos » jettent ainsi les bases de la future monarchie espagnole.

Saragosse est alors la résidence royale, le centre politique et le cœur battant de la nouvelle Espagne.  Avec le temps, la capitale du pays fut transférée à Valladolid, Tolède puis Madrid. Au 17e siècle, la ville est opulente, la plus propre d’Espagne, et la plus riche, « où les clochers sont plus nombreux que les hommes », et les environs fertiles grâce à l’Èbre qui baigne la région.

Statue de Goya à Saragosse © Karl Allen Lugmayer - stock.adobe.com

Une des pages sombres de son histoire se déroule avec Napoléon au début du 19e s. Du 28 décembre 1808 au 21 février 1809 les troupes napoléoniennes assiègent Saragosse. Les combats sont d’une violence inouïe. Goya en est témoin. Son œuvre rend compte de la férocité des soldats.

Des toiles de maître volées dans les églises et les monastères servirent de toiles de tente pour héberger les soldats français. Des moines espagnols désespérés les attaquaient à coup de crucifix. Les troupes françaises ont laissé une si affreuse image à Saragosse que la France a longtemps été détestée.

Les habitants résistent, mais beaucoup périssent (environ 54 000) dans les combats. La ville a reçu le titre de « Siempre heróica ». 

Saragosse, cœur battant de l’Aragon

Saragosse, cœur battant de l’Aragon
Auguste © Anibal Trejo - stock.adobe.com

À l’image de l’histoire de l’Aragon, Saragosse a accumulé les strates de plusieurs cultures au fil de deux millénaires et plus. Plus que Madrid, elle rassemble toutes les époques.

Située au confluent de l’Èbre et du Gállego, elle fut une colonie militaire romaine appelée Cæsaraugusta, en l’honneur de son fondateur l’empereur Auguste. Son nom actuel Saragosse dérive de ce premier nom romain.

De l’époque romaine, il reste quelques vestiges : le musée souterrain du forum romain, le port fluvial, les thermes publics (musée) et les restes du théâtre. Après les Romains, les barbares wisigoths la renomment Cesaragos.

Palais de l’Aljafería © Jordi - stock.adobe.com

À partir de 714, les Maures venus d’Andalousie prennent la ville et l’embellissent durant 4 siècles. Au 11e siècle, elle se nomme Medina Albaida Sarakusta.

Aujourd’hui le somptueux palais de l’Aljafería témoigne du rayonnement de la ville à l’époque islamique. S’il y a un lieu à visiter en priorité, c’est celui-là. C’est l’archétype même de l’art arabo-musulman dans toute sa splendeur, avec ses arcs outrepassés, sa cour plantée d’orangers, et sa salle du Trône où siégeaient les Rois Catholiques.

Basilique Nuestra Señora del Pilar © Leonid Andronov - stock.adobe.com

Autre lieu majeur, la basilique Nuestra Señora del Pilar, important lieu de pèlerinage qui abrite une statue de la Vierge vénérée par le peuple, et à côté La Seo (Catedral de San Salvador, exceptionnelle). Ne pas manquer non plus le Museo Goya qui conserve des peintures et des gravures du génie de la peinture espagnole, originaire d’Aragon.

Autre endroit remarquable, le Patio de la Infanta, seul élément conservé d’un palais somptueux d’époque Renaissance incendié en 1894, et détruit en 1904. Rescapé de ce désastre, le patio et ses magnifiques colonnes sculptées furent rachetés par un antiquaire parisien pour décorer son magasin du quai Voltaire. Grâce à la banque Ibercaja, le patio est revenu à Saragosse en 1958 où il a retrouvé sa splendeur d’antan.

Dans la fraîcheur des Pyrénées aragonaises

Dans la fraîcheur des Pyrénées aragonaises
© Lukasz Janyst - stock.adobe.com

Fraîcheur et délice ! Pas de façade maritime en Aragon, aucune vue sur la mer Méditerranée, ni sur l’Atlantique, nul tourisme balnéaire, mais une vue époustouflante de partout sur la majestueuse chaîne des Pyrénées. Elle borde la région sur son flanc nord, avant de continuer vers la Navarre et la Catalogne.

Cet admirable versant espagnol adossé à la France forme une ligne irrégulière de près de 400 km de montagnes aux sommets enneigés, du pic d’Anie au massif de la Maladeta en passant par le Monte Perdido. Les « voisins » français s’appellent Pic du Midi d’Ossau, Vignemale, cirque de Gavarnie.

Monasterio de San Juan de la Peña © curto - stock.adobe.com

Pour y accéder, on passe par les villes de Huesca et de Jaca où le musée diocésain abrite une exceptionnelle collection de fresques romanes et gothiques. Les rois d’Aragon souhaitaient être enterrés dans ces lointaines montagnes. Loin du tumulte du monde, le panthéon royal se cache sous une énorme falaise rocheuse près du Monasterio de San Juan de la Peña.

Chaque vallée aragonaise mène à un village aux maisons de grosses pierres sombres, aux murs larges, aux toitures de schiste (lauzes), faites pour résister aux rigueurs de l’hiver. Pas de canicule estivale dans ces hautes vallées aragonaises.

Ainsa © jarcosa - stock.adobe.com

Nos villages préférés ? Le village d’Ansó (la commune partage 58 km de frontière avec la France !), Torla-Ordesa porte d’entrée du parc national de Ordesa y Monte Perdido, et aussi la surprenante petite ville d’Aínsa au confluent des rivières Cinca et Ara. Leurs eaux vives créent un remarquable environnement de nature et de fraîcheur.

Et que dire du merveilleux village de Bierge dans le piémont ? Au printemps, c’est un écrin de verdure sous un ciel cristallin où virevoltent les gypaètes barbus, une variété de vautours qui ne mange que la moelle épinière des os des carcasses d’ovins…

La gare de Canfranc, le « Titanic des montagnes »

La gare de Canfranc, le « Titanic des montagnes »
Gare de Canfranc © dunga - stock.adobe.com

Au fond de la vallée encaissée de Candanchú, au pied des pics aragonais aux cimes enneigées, surgit une gare fantôme aux proportions hallucinantes. Elle semble vraiment sortie de nulle part…

L’énorme bâtiment de la gare de Canfranc, construit dans le style français, mêle Art déco et classicisme, toitures d’ardoise, murs de marbre et arches de pierre, verrières métalliques et longues salles aux plafonds stuqués. Ce « bijou architectural » mesure 240 m de long et compte 365 fenêtres et 156 portes.

Dans les années 1930 elle fut la plus grande gare d’Europe. On voulait en faire une gare internationale prestigieuse (elle abrita même un hôtel de luxe) mais au quotidien le trafic ferroviaire ne dépassa pas 50 voyageurs par jour.

Entre 1939 et 1945, Canfranc vit transiter près de 90 tonnes de lingots d’or volés aux Juifs dans les camps de la mort. L’or servait de monnaie d’échange avec le Portugal pour les achats de wolfram, un minerai essentiel pour la métallurgie allemande de guerre. Puis la gare périclita.

En mars 1970, elle fut désaffectée, abandonnée de fait. On la surnomma le « Titanic des Montagnes ». Mais « rien ne meurt, rien ne disparaît, tout se transforme » comme l’a écrit Lavoisier ! En 2020, les travaux de restauration de la gare fantôme sont en cours et devraient durer jusqu’en 2021-22.  

Teruel, le grand sud chaud et sec

Teruel, le grand sud chaud et sec
Teruel © JackF - stock.adobe.com

Dans la province de Teruel, au sud de l’Aragon, on a l’impression de changer de pays tellement le paysage est différent du nord montagneux, boisé, verdoyant et frais. Voici le grand sud ensoleillé, brûlant et sec en été, avec ses plateaux semi-désertiques de couleur rouge et fauve, qui glissent de l’aridité vers des collines et des garrigues plantées d’oliviers et d’amandiers (la Matarraña).

Ligne de front stratégique du Sud aragonais, la ville de Teruel fut gravement endommagée pendant la guerre d’Espagne (1936-1938) mais pas anéantie comme le village de Belchite près de Saragosse.

Reconstruite avec soin, connue pour la beauté de ses monuments et ses tours de style mudéjar et mozarabe (l’art chrétien avec des formes arabo-musulmanes) elle renferme un des lieux les plus romantiques d’Espagne, le Mausoleo de los Amantes. C’est l’histoire d’un amour impossible, comme celui de Roméo et Juliette, qui se termine mal. Deux gisants en albâtre représentent les amants qui se tiennent par la main. Amour un jour, amour toujours ! Les Espagnols adorent !

Albarracin © Wojciech - stock.adobe.com

Le style arabo-musulman donne tout son caractère à Teruel, mais aussi à plusieurs endroits de la région aux alentours. L’influence des Maures d’Espagne se retrouve à chaque fois dans les toponymes commençant par la syllabe Al.

Comme à Albarracín, gros village perché à une quarantaine de kilomètres à l’ouest de Teruel, porte de la réserve nationale des Monts Universels (quel nom !). C’est de là-haut que le fleuve Guadalaviar (ou Turia) prend sa source pour couler jusqu’à Valence et la Méditerranée.

André Malraux en Aragon

André Malraux en Aragon
Valdelinares © VEOy.com - stock.adobe.com

Retour sur un épisode dramatique de l’histoire de l’Aragon : la guerre d’Espagne. Deux écrivains majeurs s’engagent sur le terrain : Malraux dans la Sierra de Teruel et Georges Orwell près de Saragosse avant de rejoindre la Catalogne (voir plus loin).

En juillet 1936, la guerre civile éclate en Espagne, après le coup d’état du général Franco qui a renversé le Frente Popular (les républicains). André Malraux crée l’escadrille España avec une vingtaine d’avions. Objectif : fraterniser et soutenir les républicains contre les forces nationalistes de Franco.

Après Madrid et Albacete, Valence est choisie en décembre 1936 comme siège du gouvernement républicain. À la veille de Noël, André Malraux reçoit l’ordre d’attaquer Teruel (coin enfoncé des franquistes vers Valence) et la route de Saragosse, avec au moins deux appareils.

Le 27 décembre 1936, Malraux se rendit en voiture au village de Valdelinares (aujourd’hui dans les monts du Maestrazgo). Il se joignit à la caravane de mulets et grimpa dans la montagne jusqu’à l’endroit où un de ses avions s’était écrasé, pour y récupérer les blessés (et un mort).

Montagnes des environs de Teruel © ANADEL - stock.adobe.com

De ce qu’il a vu et vécu, Malraux a écrit les plus belles pages de son roman L’Espoir paru à la fin de 1937. L’écrivain adapta son livre à l’écran. Le film sortit en juillet 1939, avec le titre « Sierra de Teruel ». Le Front populaire le censura. Les nazis tentèrent de le détruire mais se trompèrent de film. Marcel Carné sauva la seule et unique copie de Sierra de Teruel. En 1945, le film fut retrouvé et renommé Espoir.

De nos jours les monts du Maestrazgo, entre Teruel et Alcañiz, à l’extrême sud de l’Aragon, constituent la dernière enclave sauvage avant la descente vers la mer Méditerranée. Là-haut, entre 1500 et 1800 m, les villages (Villarluengo, Alcala de la Selva…) connaissent les hivers les plus froids d’Espagne.

Vestiges de la guerre d’Espagne

Vestiges de la guerre d’Espagne
Belchite © JackF - stock.adobe.com

Belchite est le plus impressionnant témoignage de la guerre civile espagnole (1936-1939). Un village anéanti, aujourd’hui toujours en ruines, il n’a jamais été reconstruit. Est-ce un hasard s’il est jumelé avec Oradour-sur-Glane en France ?

Ce qui devait être la bataille de Saragosse fut en fait la bataille de Belchite. En août 1937 les avions républicains bombardèrent le village, poche de résistance tenue par les soldats nationalistes de l’armée de Franco. Ensuite les combattants des Brigades internationales attaquèrent au sol, luttant maison par maison. Après la guerre, le gouvernement de Franco n’a pas voulu reconstruire le village détruit.  Plusieurs films ont été tournés dans ce village fantôme, dont des scènes des « Aventures du Baron Münchhausen » de Terry Gilliam (1988).

Bunker de la Route Orwell © pedrosala - stock.adobe.com

Autre vestige important de la guerre civile dans la sierra de Alcubierre (secteur de Los Monegros) à une quarantaine de kilomètres au nord-est de Saragosse : La Ruta Orwell (la route Orwell). À Alcubierre, un panneau indique le chemin qui mène au site du Monte Irazo (Vestigios de la Guerra Civil).

Avant de devenir l’auteur visionnaire de 1984, et le dénonciateur du totalitarisme soviétique, l’écrivain britannique George Orwell fut un combattant idéaliste sympathisant des marxistes espagnols. Dans ce paysage de monts pelés et arides, il a combattu en janvier 1937. Il raconte « sa guerre » dans son livre Hommage à la Catalogne. Sur le terrain on découvre des postes de tir, des tranchées, des fortifications, des bunkers, des refuges. Beaucoup de ces vestiges ont été restaurés par le gouvernement d’Aragon, comme témoins de l’histoire

Aragon : l’appel de la nature

Aragon : l’appel de la nature
Parc national d’Ordesa et du Monte Perdido © Lukasz Janyst - stock.adobe.com

L’Aragon ne se résume pas à son patrimoine culturel, il faut aussi admirer sa nature exceptionnelle, son environnement remarquable, ses paysages sauvages et enchanteurs.

Les Pyrénées aragonaises comptent deux parcs : le parc naturel de Guara dans la sierra du même nom, et le parc national d’Ordesa et du Monte Perdido.

Le premier attire chaque année les adeptes de l’escalade et du canyonisme. Ils viennent de toute l’Europe et se retrouvent à Rodellar, un village niché dans un étrange paysage calcaire et aride, creusé de nombreux ravins et gorges rocheuses.

Le second, archétype du parc national espagnol, couvre une vaste région montagneuse autour de Torla-Ordesa. Il offre de nombreuses possibilités de randonnée pédestre, d’escalade et d’alpinisme.

Congost de Mont-Rebei © Tolo - stock.adobe.com

Été comme hiver, cette partie des Pyrénées aragonaises vit au rythme des amateurs de grands espaces purs et vierges de toute pollution. Plus au sud, le secteur de Sobrarbe (un canton aragonais) autour d’Ainsa est protégé par un Géoparque, zone placée sous l’égide de l’Unesco.

Enfin, dans la partie est de l’Aragón, à la limite de la Catalogne, le Congost de Mont-Rebei constitue sans doute la randonnée la plus spectaculaire d’Aragón, peut-être de toute l’Espagne.

Creusé dans de hautes falaises rocheuses, le sentier forme une étroite corniche surplombant une gorge vertigineuse tombant à pic dans la rivière Noguera Ribagorçana. Des passerelles et des ponts suspendus permettent aux randonneurs de traverser ces gorges.

En Aragon, l’histoire a été faite par les hommes, mais la nature, on le constate, est apparue avec le Big Bang qui engendra ces incroyables paysages.

Merci à Bertrand Deschamps pour son aide

Fiche pratique

Retrouvez toutes les infos pratiques et les adresses dans le Routard Madrid, Castille en librairie

Consulter notre guide en ligne Espagne

Turismo de Aragon

Office du tourisme d’Espagne

Comment y aller ?

- En avion : vols pour Saragosse avec Iberia via Madrid. Trouvez votre billet d’avion

- En train : liaison quotidienne avec Renfe-SNCF au départ de Marseille, Montpellier, Perpignan…

Location de voiture indispensable pour sillonner la région.

Où dormir ? Où manger ?

Saragosse

- Zaragoza Be Hostel : calle Predicadores, 70, 50003. Lit en dortoir 16-18 €/pers ; double environ 35 €, petit déj inclus. Une AJ aménagée dans un palacio datant de 1470. Des dortoirs et aussi une dizaine de chambres doubles, impeccables.

- Hotel Paris : calleSan Pablo, 19. Doubles 40-50 €. Dans une rue piétonne (et calme) un immeuble de 1820 avec une certaine personnalité dans le style et la déco.

- Mercado gastronómico Puerta Cinegia : calleCoso, 35, côté nord de la plaza de España. Au 1er étage d’un immeuble commercial. Bocadillos, sandwiches, tapas et pinchos 4-6 €. Plats et raciones 8-15 €. Tlj lun-ven 12 h-minuit (sam-dim minuit). Une statue de 7 m de haut de l’empereur Auguste domine ce grand food court qui abrite 15 éventaires et stands de cuisine et 2 bars. Toujours bourdonnant de vie, l’endroit propose un choix important de mets à déguster.  

Dans la vallée d’Ansó

- Posada Magoria : calle Milagro, 32, à Ansó. Doubles 58-63 €, petit déj 6 €. Dîner possible pour les hôtes 10-16 €. Cette grande maison de 1916 a appartenu à un riche espagnol revenu des Amériques.  Aujourd’hui c’est l’ancien maire d’Ansó, Enrique Ipas, francophone, qui la tient, après l’avoir restaurée avec soin.

Dans la vallée d’Hecho

- Casa Blasquico – Restaurante Gaby : plaza La Fuente, 1, à Hecho. Tlj mars-oct, sinon ouv ven-dim. Doubles 55-60 €. Carte 30-35 €. C’est une grosse maison au centre du village, aux murs de pierre grise, au toit couvert de lauzes. On y savoure une cuisine goûteuse, plutôt fine, à base de bons produits.  

Dans le parc de Torla-Ordesa

- Asador La Cocinilla : calle Fatás à Torla-Ordesa. Tlj midi et soir, sauf mar et mer. Menu 19 €. C’est de loin la meilleure adresse de la vallée. C’est presque de la haute gastronomie à des prix démocratiques !

Dans les collines du piémont pyrénéen

- Camping Valle Añisclo :  ctra Añisclo, km 2, à Puyarruego, à 12 km au nord d’Aínsa. Ouv de la Semaine sainte à mi-oct. À 700 m d’altitude, un superbe camping privé, un des plus beaux d’Aragon, dans un environnement superbe de champs, de bois, de monts et de montagnes.      

- Casa Atuel : calle Las Afueras, 20, à Bierge. Nuitée 19 €/pers en dortoir. Une auberge gérée par une Française joviale et sportive, tombée amoureuse de la région. Un hébergement plutôt orienté vers les séjours « canyoning » et randonnées.

- O Chardinet d’a Formiga : calle Unica, s/n, à Charo. À environ 14 km à l’est d’Aínsa. Doubles 70-80 €. Endroit remarquable, loin du vacarme du monde moderne ! Dans un hameau isolé au-dessus d’un beau paysage, une très belle maison, tant au niveau des lieux que de l’accueil. On est reçu par un couple de guides naturalistes. 

Teruel et le Sud

- Hotel El Mudayyan : calle Nueva, 18, à Teruel. Doubles 50-100 €. Un beau petit hôtel à la façade « moderniste » toute en céramique vert pomme. Chambres impeccables. Dans les sous-sols des caves et des galeries souterraines du 14e s.  

- Casa de Santiago : calle Súbida a las Torres, 11, à Albarracín, à 40 km ouest de Teruel. Tél. :  978-70-03-16. Fermé fin janv-début fév et 5 j en sept. Doubles 64-70 €. Menu 22 €. Par son style et son caractère, cet hôtel-resto se rapproche d’une maison d’hôtes de charme. Accueil très attentionné.

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La guerre d’Espagne en Aragon

- Belchite : à environ 50 km au sud-est de Saragosse. Visite guidée, seulement en espagnol, durée 1 h 30. Tlj juil-oct 12 h, 17 h et 19 h, et 22 h en nocturne. Billet 6 €/pers, 10 € en nocturne.

- La Ruta Orwell : les sites sont ouverts tlj au public. Accès gratuit. Infos : www.losmonegros.com/sitios/guerracivil/principal.html  

Au village de Robres, à 7 km au nord d’Alcubierre, la guerre civile dans la région de Saragosse est exposée en détail au Centro de Interpretación de la guerra civil en Aragón.

Gare de Canfranc

- Canfranc estación (la gare ferroviaire de Canfranc) : à 24 km au nord de Jaca, et 4 km du village de Canfranc. Ouv dim-jeu 11 h-19 h (ven-sam 10 h-19 h). Visite guidée tlj en juil-août, à raison de 1, 2 ou 4 départs par jour (horaires sur leur site). Langues : espagnol, anglais ou français. Durée : 40 min. Billet : 4 €, gratuit pour les moins de 5 ans. Résa obligatoire au 974-37-31-41 (office du tourisme de Canfranc).

Nature et grands espaces en Aragon

Informations générales sur les activités de nature et les randonnées :

www.rednaturaldearagon.com

www.sierradeguara.fr  

www.guara.org  

www.somontano.org  

www.alberguesyrefugiosdearagon.com  

- Pour le canyonisme et l’escalade : Compañía de Guara calle de la Iglesia, à Rodellar, à la casa Abadia.

- La randonnée du Congost de Mont-Rebei : situé à l’est de l’Aragon, à 66 km au nord-est de la ville de Barbastro, dans un paysage d’une grande sauvagerie. Le point de départ et d’arrivée de la randonnée se trouve au niveau du refugio de Montfalco. Randonnée de 12,5 km. Durée : 6 h. Attention : ce n’est pas une promenade facile et elle ne s’adresse pas à tous. Ne pas porter un sac trop lourd. Ne jamais s’approcher du précipice. Les passages les plus dangereux sont équipés d’une main courante fixée à la falaise.

Infos : www.turismoribagorza.org et www.topopyrenees.com

Goya et Buñuel en Aragon

« L’esprit souffle où il veut quand il veut ». L’Aragon compte au moins deux génies, Goya et Buñuel : un peintre et un cinéaste. Goya est l’enfant du pays dont vous retrouverez les œuvres dans les musées de Saragosse et à Fuendetodos (à 55 km au sud de Saragosse) où il est né en 1746 dans une misérable bicoque.

Est-ce vraiment un hasard si un autre aragonais, Luis Buñuel, était fasciné par l’univers de Goya ? Né en 1900 dans le village de Calanda dans le sud de l’Aragon, il y passa son enfance. En 1927, élève à l’Académie du Cinéma de Paris, le jeune Buñuel écrivit son premier scénario sur Goya, à l’occasion de la célébration du centenaire de la mort du peintre. Le film ne fut jamais réalisé faute de producteur. Imaginez Goya vu par Buñuel, c’eut été sans doute un chef-d’œuvre !

- Museo Goya – Colección Ibercaja : calle Espoz y Mina, 23. Entrée : 6 € ; réduc. La salle Goya abrite 17 peintures de l’artiste et 8 eaux-fortes. Voir l’autoportrait de Goya (1775) âgé de 29 ans, avec son visage poupin et sa tignasse de cheveux.

- Museo provincial de Zaragoza : plaza de los Sitios, 6. Au 1er étage : une grande partie est consacrée à Goya. On peut y admirer une série d’estampes sur ses thèmes favoris, les horreurs de la guerre, la critique sociale et la tauromachie.

- Museo del Grabado y casa natal de Goya (musée de la gravure et maison natale de Goya) : calle Zuloaga, à Fuendetodos. À environ 55 km au sud de Saragosse. Tlj sauf lun 11 h-14 h, 16 h-19 h. Entrée combinée avec la maison natale de Goya : 3 €. C’est dans ce petit village que naquit Goya. Voir les séries des Disparates (où se mêlent les genres grotesque, comique et irrationnel), Desastres de la guerra, et d’autres sujets moins morbides, tels que les Caprichos. À 100 m du musée, la maison natale de Goya, où le peintre vit le jour.

- Centro Buñuel Calanda (CBC) : calle Mayor, 48, à Calanda. À 20 km au sud-ouest d’Alcañiz. Mar-dim 10h30-13h30, 16h-20h. Fermé lun. Entrée : 3,50 €. Calanda est la ville natale du grand Luis Buñuel. Remarquable endroit très bien muséographié, où l’on est confronté à l’univers fantasmatique et aux obsessions de l’auteur (les insectes, la mort, l’érotisme, la religion, les armes, les objets quotidiens…).  

Texte : Olivier Page

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