New York : Lower Manhattan, autour du One World Trade Center
Lower Manhattan, situé au sud de l'île emblématique de New York, revient de loin. Meurtri par les attentats du 11 septembre 2001 contre les tours jumelles du World Trade Center, ce quartier symbole du capitalisme américain s'est réinventé, offrant un visage nouveau.
Qui aurait pu imaginer, au tournant du siècle, qu’on se baladerait aujourd’hui dans un quartier aussi aéré et serein, à l’écart de la frénésie des rues adjacentes, parmi des centaines de chênes blancs d’Amérique entourant un poirier rescapé ? C’est cette sorte de miracle que révèle Lower Manhattan autour du One World Trade Center : une formidable envie de défier le sort...
Quels sont les sites à visiter à Lower Manhattan ? Partons en balade autour du One World Trade Center, du 9/11 Memorial à l'étonnante Little Island, île artificielle sur l'Hudson River.
Préparez votre voyage avec nos partenaires- Un peu d’histoire de Lower Manhattan
- Lower Manhattan, de la résilience à la renaissance
- One World Trade Center, la plus haute tour d’Occident
- Le Mémorial du 9/11, une mélodie en sous-sol
- Le Musée du 9/11, pour ne pas oublier
- Oculus, la gare la plus chère du monde
- Brookfield Place, Little Island et la promenade le long de l’Hudson River
- South Street Seaport, l’ancien port de New York
- Fiche pratique
Un peu d’histoire de Lower Manhattan
La destruction des tours jumelles a obligé une partie des New Yorkais à se replonger dans leur propre histoire. Car nombreux sont ceux qui ont oublié qu’il existait au sud de Manhattan un quartier appelé Lower West Side, peuplé d’immigrants syriens, poussés vers le Nouveau Monde après l’ouverture du canal de Suez et l’effondrement de l’industrie de la soie, dans la 2e moitié du XIXe s.
Le commerce y était si présent que, à son apogée, plus d’une cinquantaine de journaux en langue arabe y étaient imprimés pour être diffusés dans tout le pays. De cette époque florissante, il ne reste aujourd’hui que la Saint George Tavern, une ancienne église catholique syrienne transformée en resto-bar.
A partir des années 1880, la mise en place de la fameuse skyline va donner à New York son image de ville verticale. Dans un contexte de forte croissance économique et de manque de terrains constructibles (Manhattan est une île, ne l’oublions pas), les progrès technologiques permettent la construction d’immeubles de grande hauteur qui se poursuit au XXe s, jusqu’à l’entre-deux-guerres.
Inaugurées en 1973, les Twin Towers du World Trade Center s’inscrivent dans la continuité de cette tradition urbanistique, marquant l’une des dernières opérations d’envergure de l’après-guerre, symbole d’une économie basée sur la finance et l’immobilier. Du coup « Little Syria » fut rasé. Les petites manufactures, les commerces et ses habitants furent priés d’aller se faire voir ailleurs (dans le Bronx notamment).
Puis vint cette matinée du 11 septembre 2001 et les attentats contre les tours du World Trade Center, au terrible bilan humain de 2 752 victimes et aux conséquences matérielles colossales (90 milliards de dollars).
On oublie souvent que le WTC n’était pas « seulement » un lieu d’affaires. Ses 2 tours recelaient aussi de nombreuses œuvres d’art, disséminées dans des collections privées. Selon les experts, les attentats auraient causé le plus grand cataclysme de l’histoire du marché de l’art, en détruisant notamment la plus grande collection d’œuvres de Rodin (plus de 300 sculptures).
Lower Manhattan, de la résilience à la renaissance
Aujourd’hui, Lower Manhattan ne reflète plus la frénésie qu’on lui connaissait il y a une vingtaine d’années. La destruction du WTC et l’épidémie de Covid ont modifié la donne. Ceux qui travaillent ou y vivent saluent son calme et les facilités qu’offre l’Oculus – la futuriste gare signée Calatrava (voir ci-dessous) - en termes de transports en commun.
Qui plus est, de nombreux bureaux se sont mués en condominiums ou en hôtels-résidence, tant et si bien qu’aujourd’hui, on ne vient pas seulement dans le quartier pour y travailler. On y vit aussi. La refonte de South Street Seaport et le « verdissement » des rives de l’Hudson River y sont sans doute aussi pour quelque chose.
C’est donc à une véritable métamorphose que l’on assiste et les touristes de passage dans Big Apple ne s’y trompent pas. Après le déblaiement du site (plusieurs mois de dur labeur), c’est le cabinet d’architecture Daniel Libeskind qui remporte début 2003 le concours initié par Silverstein Properties. Cet architecte a déjà planché sur des ouvrages ayant trait à la notion de mémoire comme le musée juif de Berlin. Il s’attèle donc à la réorientation globale du site, même si d’autres architectes seront par la suite sollicités pour donner corps au projet.
Des cartons sort une esquisse reflétant un précieux équilibre entre la mémoire de la tragédie et la nécessité de redynamiser le quartier. Sur les 6,5 hectares du site, la moitié est consacrée à l’espace public ! Une véritable révolution dans cette partie de Lower Manhattan si densément construit. Les travaux débutent en 2006 par l’élévation de ce qui n’était encore à l’époque que la Freedom Tower mais qui s’appelle aujourd’hui One World Trade Center…
One World Trade Center, la plus haute tour d’Occident
Première tour des six du projet, Freedom Tower, rebaptisée One World Trade Center (One WTC) en 2009 et terminée en 2013, réconcilie les New-Yorkais avec la notion de hauteur. Plus haute tour des États-Unis et du monde occidental avec une hauteur symbolique de 541 mètres, soit exactement 1776 pieds, date de l’indépendance du pays, elle donne l’illusion d’être entièrement construite en verre.
Désormais figure à part entière de la skyline de Lower Manhattan, elle abrite aujourd’hui le One World Observatory, un observatoire panoramique situé au 102e étage.
Une fois la réservation faite en ligne (à faire bien en avance pour être sûr d’obtenir un créneau) et passé les contrôles du style aéroport (sécurité renforcée), un ascenseur bardé de vidéos retraçant la construction du site, vous catapulte à plus de 37 km/h jusqu’à la plateforme (fermée, contrairement à l’Empire State Building) où vous aurez tout votre temps de balayer du regard les environs suivant les 4 points cardinaux.
Là-haut, le spectacle est à couper le souffle, il embrasse un panorama pouvant aller par temps clair jusqu’à 80 km ! On ne se lasse pas d’observer les fourmis-passants s’immiscer dans tous les coins et les recoins et l’on prend réellement conscience du fait que New York est aussi une ville ouverte sur la mer.
Le + de routard.com
Évidemment, toutes sortes de tarifs sont proposés. De la visite « standard » au package « all inclusive » avec dîner (plusieurs formules) en passant les entrées « coupe-file », avec ou sans tour guidé ou avec tablette digitale vous renseignant sur les buildings et monuments que vous verrez. Franchement, la formule de base, assez chère quand même (38 $), est déjà pas mal… Pour en savoir plus : www.oneworldobservatory.com/
Le Mémorial du 9/11, une mélodie en sous-sol
Inauguré 10 ans jour pour jour après les attentats, « Reflecting Absence », mémorial ô combien important pour l’Amérique, a été confié à l’architecte Michael Arad et au paysagiste Peter Walker.
Les 2 bassins alimentés de tous côtés par une cascade d’eau, ont pris place à une petite dizaine de mètres sous le niveau du sol, à l’emplacement exact où s’élevaient jadis les 2 tours jumelles. L’eau, qui coule en cascade perpétuelle, rappelle ainsi la chute interminable des tours, inscrite dans la mémoire collective des Américains. Tout autour sont gravés dans le bronze les noms des victimes des attentats de 2001 et 1993.
À leur périphérie, formant le toit végétal du musée situé en sous-sol, se déploie une forêt riche de 400 chênes blancs d’Amérique sur environ 3 hectares. Un parti pris unique dans une ville aussi densément construite où le prix de l’immobilier atteint des sommets. Faut dire que la négociation entre le cabinet d’architecture en charge de coordonner le projet et le propriétaire du site Larry Silverstein n’a pas été des plus faciles, ce dernier ayant accepté de céder des espaces libres à la seule condition de pouvoir construire 5 tours de bureaux supplémentaires.
Mais le résultat est là. On déambule aujourd’hui dans un espace sans contrainte et ensoleillé, entre le murmure de l’eau et le bruissement du feuillage avec pour horizon le jeu des tours de verre aux infinis reflets. Les employés du coin viennent y engloutir un sandwich pendant leur pose déjeuner, les photographes amateurs y cherchent le meilleur cadrage, tandis que les selfies pleuvent sur les épaules des touristes émus.
Comme pour rappeler le temps d’avant, non loin de là se dresse « The Sphere », la sculpture de Fritz Koenig. Réalisée au début des années 1970, elle était à l’origine installée juste entre les 2 tours. Après l’effondrement de celles-ci, elle déménagea un temps dans un parc avant de reprendre place sur le site en 2016 quand le mémorial a ouvert ses portes.
Le Musée du 9/11, pour ne pas oublier
Sous le mémorial se déploie le musée proprement dit. Un lieu étrange dont la visite ne laissera personne indifférent. Vu de l’extérieur, il semble minuscule. En fait, une fois les contrôles de sécurité franchis, on découvre que celui-ci a été entièrement construit à la manière d’une cathédrale souterraine, avec des volumes démesurément grands comme pour signifier la petitesse les visiteurs, le caractère éphémère de nos vies.
Puis s’impose l’œuvre magistrale de Spencer Finch, un assemblage de 2 983 aquarelles formant un camaïeu de bleu infini, comme pour rappeler la couleur du ciel de ce matin de septembre. Elle s’accompagne d’une citation de Virgile.
On entre ensuite dans le vif du sujet avec le déroulement des 102 minutes qui ont fait basculer la journée du 11 septembre dans l’horreur. Sa chronologie est hyper précise et admirablement bien documentée, sous forme d’enregistrements et de vidéos. Le visiteur est même invité à écouter les derniers appels téléphoniques des passagers. Glaçant. Dans un coin, des clichés montrent les personnes piégées par les flammes en train de se jeter dans le vide.
La visite se poursuit par le chaos généré par l’effondrement des tours, à grand renfort d’objets personnels, de photos, d’articles de presse et de témoignages. Le visiteur est happé par des récits incroyables de certains survivants, on y apprend l’immense courage des pompiers dont nombre y ont laissé leur vie, le tout avec peu de discernement…
À moins de prendre une visite guidée, le visiteur est abandonné à lui-même, tant et si bien que parfois, on ne sait plus très bien ce qui dérange, la réalité objective des faits ou la manière dont ils sont mis en lumière. Manque juste encore un peu de distance sans doute. Cependant, libre à chacun de remonter en surface pour écouter le bruit de l’eau… Des portes de sortie ont d’ailleurs été disposées tout au long du parcours, pour permettre aux visiteurs qui en ressentent le besoin, de quitter les lieux avant la fin.
Oculus, la gare la plus chère du monde
La refonte de l’espace du WTC est quasiment achevée, il manque juste 2 gratte-ciels et une salle de spectacle, tout de marbre translucide vêtue, qui doit ouvrir prochainement : The Perelman Performing Arts Center. En attendant la fin des travaux, quelques bâtiments provisoires ont reçu des fresques du muraliste brésilien Eduardo Kobra représentant 5 femmes originaires des 5 continents.
Facilement identifiables grâce à leurs couleurs vives infusées de lignes audacieuses à la manière d’un Arlequin, les murals de Kobra donnent de la pêche au quartier. L’artiste avait déjà rendu hommage aux pompiers intervenus le 9/11 dans une fresque intitulée The Braves of 9/11, peinte dans Midtown (780 3rd Ave et 49 th Street).
À un jet de pierre de là s’élève la majestueuse et très controversée (en raison de son coût faramineux et des 7 ans de retard pris dans sa construction) gare Oculus de l’architecte Santiago Calatrava, qui signe également la reconstruction de l’église grecque orthodoxe Saint Nicholas, à quelques encablures de là.
Oculus est un projet audacieux avec ses 111 m de long et ses 49 m de large. De forme elliptique évasée, le bâtiment est surmonté de peignes dirigés vers le ciel, censés représenter une colombe prenant son envol quand d’autres y voient un coquillage bien connu aux Caraïbes, le peigne de Venus (Murex pecten).
Son hall central ovale, aux dimensions de cathédrale, voit passer chaque jour quelque 200 000 commuters transitant par ce hub qui relie entre eux les trains de banlieue desservant le New Jersey (PATH) et 11 lignes de métro, avec des passages souterrains entre les différentes tours du World Trade Center et, bien sûr, quantité de boutiques et de restos !
Son nom d’Oculus (œil en latin) augure pourtant celui plus prosaïque d’une structure anthropomorphe, puisque l’arrête sommitale en verre, qui se déploie sur toute la longueur de l’ouvrage, s’ouvre une fois par an, le 11 septembre, pour laisser le soleil inonder le parvis de marbre blanc du hall. Une référence au corps humain que l’on retrouve aussi à l’intérieur, où piliers et poutres prennent l'allure d'un squelette biomécanique.
Brookfield Place, Little Island et la promenade le long de l’Hudson River
De l’Oculus qui abrite au passage quelques food courts et magasins, on peut gagner en souterrain le centre commercial Brookfield Place, situé à l’opposé de l’esplanade du mémorial.
Brookfield Place est un complexe regroupant plusieurs buildings. Sérieusement endommagé par les attentats, il a subi depuis une cure de jouvence et offre aujourd’hui une belle galerie commerciale, un food court très sympa et un gigantesque atrium où s’élèvent 16 majestueux palmiers.
Ses terrasses donnent sur le front de l’Hudson River, entièrement repensé depuis plusieurs années. La Hudson River Greenway est une promenade agréable. De Brookfield Place, on gagne en une quarantaine de minutes Little Island, le projet fou-fou d’un milliardaire, en égrainant quelques piers dédiés aux sportifs (sur le pier 26, Downtown Boathouse propose même des sorties kayak gratuites le week-end et pendant toutes les vacances).
Little Island est une presqu’île créée ex nihilo au-dessus de l’Hudson River. Il s’agit d’un projet colossal ayant nécessité la construction de 132 tulipes en béton armées piquées au fond de l’eau et remplies de terre végétale, donnant l’illusion d’une île flottant sur le fleuve.
Il a fallu pas moins de 260 millions de dollars pour la réaliser et 120 millions sont dédiés à son entretien dans les années à venir. C’est aujourd’hui un lieu de promenade apprécié des New-Yorkais. On y trouve quelques belvédères pour humer l’air du New Jersey situé juste en face. L’été, un théâtre en plein air accueille concerts et spectacles.
De là, on peut poursuivre vers le nord en empruntant la Highline, la promenade paysagère « suspendue » reprenant le tracé d’une ancienne voie ferrée. Elle permet de remonter jusqu’à Chelsea et aux Hudson Yards tout en effeuillant quelques buildings remarquables au passage.
Pour le shopping et une belle vue sur Lower Manhattan, embarquez à bord du NYC Ferry’s (St George Route) pour vous rendre à Staten Island, l’Empire Outlets n’attend plus que votre carte de crédit ! Départs de Battery Park ou Midtown West (39th Street).
South Street Seaport, l’ancien port de New York
Enfin, pour être tout à fait complet, comment ne pas parler de la réhabilitation du World Trade Center sans évoquer celui de South Street Seaport, situé à 10 mn à pied de là ?
C’est le port historique de New York, on y trouve des édifices comptant parmi les plus anciens de la ville (début du XIXe s). Des quais, où sont amarrées quelques vieilles coques, la vue est imprenable sur le pont de Brooklyn et le quartier de Dumbo. C’est aussi d’ici que l’on embarque à bord du NYC Ferry’s en direction de Brooklyn (Red Hook, Dumbo ou encore Williamsburg).
Les New-Yorkais s’y retrouvent volontiers pour goûter aux embruns iodés, laisser filer les heures devant une bière ou le nez dans un bouquin en été, déjeuner en amoureux ou encore pour lécher les vitrines.
Entre juin et octobre, on peut larguer les amarres à bord d’une goélette historique de 1885 afin de voir New York telle que l’ont vu les premiers arrivants (abstraction faite de la skyline, bien sûr). Une expérience inoubliable à prolonger par la visite du South Street Seaport Museum qui recense plus de 28 000 œuvres d’art et objets en relation avec le port ou la mer et pas moins de 55 000 documents historiques.
Fiche pratique
Retrouvez les adresses, bons plans et infos pratiques dans le Routard New York en librairie
Consulter notre guide en ligne New York
Office de tourisme de New York
Comment y aller ?
Vols directs quotidiens depuis Paris-CDG vers New York avec Air France et Delta (JFK), United (Newark), vols depuis Orly avec French Bee et depuis Nice avec Delta. Trouvez votre billet d’avion.
Bonnes adresses
- Place Makr Wall Street : 110 Wall St. Stratégiquement placé, cet hôtel-résidence se distingue par la qualité de ses finitions. Entre le studio avec 1 lit rabattant (plus de place en journée) et l’appart 4 chambres et 2 salles de bains avec vue plongeante sur l’East River, le Why décline tout un panel de logements. Studios 1 lit à partir de 110 $ ; appart 4 chambres, 2 sdb 510 $.
- Club Quarters Hotel – NYC World Trade Center : 140 Washington St (et Albany). Avec sa vue plongeante sur l’architecture novatrice du quartier, cet hôtel présente un excellent rapport qualité-prix. Chambres plutôt petites mais dotées d’un agréable style contemporain et fonctionnel. Doubles 110-210 $.
- George’s : 89 Greenwich St (et Rector). Depuis 1950, George’s rassasie le petit monde du FiDi – travailleurs, cols blancs et touristes – de ses classiques spécialités US. Plats 10-22 $
- Hudson Eats : 230 Vesey St (et West), à l’étage du centre commercial Brookfield Place. Spacieux et lumineux, des food courts bénéficiant de belles terrasses face à l’Hudson River. Moins de 15 $.
- Industry Kitchen : 70 South St (et Maiden Ln, sous la voie rapide). Vaste resto-bar apprécié pour son agréable terrasse sur l’East River, ses plats d’inspiration méditerranéennes et ses pizzas. Bien à n’importe quelle heure de la journée. Plats 17-34 $.
- The Dead Rabbit : 30 Water St (entre Broad et Coenties Slip). Pub irlandais idéal pour une pinte de bière ou un whisky. En prime, concerts live certains soirs.
- Ear Inn : 326 Spring St. Avec ses boiseries patinées, Ear Inn fut un speakeasy au temps de la Prohibition. C’est l’un des plus anciens débits de boissons de la ville.
Trouvez votre hôtel à New York.
Écoutez Road Trip New York, le podcast du Routard :
Texte : Eric Milet