La Catalogne, versant pyrénéen
Un chapelet d'églises
Peu distantes les unes des autres, les églises du val de Boí offrent de réels et multiples prétextes- pour se balader : à pied, à cheval, en voiture…
Certaines d’entre elles recèlent de véritables trésors, telle la descente de croix de l’église Sainte-Eulalie d’Erill La Vall. Sculptée dans le bois vers la fin du XIIe siècle, cette œuvre représente un Christ souffrant, en total décalage avec les représentations de l’époque (il préfigure le style gothique).
Dans l’église Saint-Jean de Boí, ce sont les fresques qui attirent le regard. Sur ses murs se déploie un bestiaire fantastique représentant les caractères moralisant de l’humanité. Le paysage est stylisé, presque moderne, alors que ces chefs-d’œuvre datent du XIIe siècle.
Mais c’est le village de Taüll qui mérite la palme. Consacrée en décembre 1123, l’église Saint Clément dresse fièrement son campanile dans le paysage. Dans l’abside principale, un Christ Pantocrator côtoie un crucifix et une madone à l’enfant du XIIIe siècle.
À une encablure de là, Sainte-Marie, la seule église de la vallée à occuper la place du village (paraît que les gens du coin n’étaient pas trop fous de la messe), est aussi la seule à avoir gardé trace de sa période baroque.
Perché sur sa montagne, l’ermitage de Saint Quirc expédie ses deux cloches vers les nuages. C’est de là-haut que descend chaque année le feu purificateur qui commémore le solstice d’été. Une fête païenne à laquelle les villageois sont encore très attachés.
Préparez votre voyage avec nos partenairesTexte : Eric Milet
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