La Grèce, de l’intérieur : de Delphes au Pélion
Delphes, un piercing sur le nombril du monde
Non, Delphes n’est pas le t……. du monde mais son nombril. Enfin parfois, vu le nombre d’heures de bus pour y aller, on se demande si ce n’est pas les deux à la fois ! Mais ça vaut vraiment le coup. Classé patrimoine de l’humanité par l’Unesco, Delphes est un champ de ruines, mais quelles ruines !
C’est ici que, pendant plus de 1 000 ans, s’est manifesté l’oracle. Une formidable mise en scène sensée prédire l’avenir. Les pèlerins y débarquaient des 4 coins du pays pour consulter la pythie, une pauvre femme branchée en prise directe avec le divin qui vociférait des trucs imbitables. À vrai dire, toute cette mascarade était intelligemment orchestrée par les prêtres d’Apollon. Une manière un peu particulière de faire de la politique quand même…
Cela dit, on y croyait dur comme fer, tant et si bien que toutes les Cités-États du monde grec y vinrent bâtir leur temple et le remplir de toutes les richesses amassées au fil de leurs batailles, histoire d’affirmer leur puissance. Delphes était le centre du monde.
Aujourd’hui, si les temples et autres trésors ont depuis belle lurette rendu à la terre les pierres que le mont Parnasse leur avait prêtées, le site est toujours là. Magique. Le temple d'Apollon, le sanctuaire d'Athéna Pronaia (photo) et le théâtre, qui datent du IVe s. av. J.-C., rivalisent de beauté. Tout autour, un paysage de failles, de monts pelés et de vallées profondes où moutonnent les oliviers. Et le ciel noir des étés sous l’orage…
Préparez votre voyage avec nos partenairesTexte : Eric Milet
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