La Grèce, de l’intérieur : de Delphes au Pélion
En Grèce, l’Église ne connaît pas la crise
Les Météores (photo). Des mastodontes de béton naturel coiffés de monastères aux toits rouges qui s’élèvent à plus de 300 m au-dessus de la plaine de Thessalie. Tout le monde connaît la carte postale. Ce site naturel de toute beauté, qui sert de terrain de jeu aux amateurs de sensations fortes (grimpeurs et funambules de tout poils), est aussi une véritable poule aux œufs d’or.
Ce qui à l’origine passe pour être un lieu de méditation, de privation et d’ascèse, a eu tôt fait de se transformer en jackpot pour l’église orthodoxe qui en assure la gestion. Dopé par son classement par l’Unesco en 1988, le site accueille désormais les cars de touristes de manière continue à longueur d’année. Entrées tarifées, vente de produits dérivés, les moines s’en mettent plein les fouilles. Pas de carte de crédit, pas de chèque, on paye tout en espèces.
Pendant ce temps-là dans la plaine, les restaurateurs, les hôteliers et les petits commerçants, qui jadis vendaient des souvenirs, tirent le rideau de fer les uns après les autres. Kalambaka survit au beau milieu de ses fantômes de béton et de ses fers en attente, délaissée par une administration oublieuse.
Préparez votre voyage avec nos partenairesTexte : Eric Milet
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