Made in France
Tissus, dentelles et dessous
Des nappes à carreaux alsaciennes au branché Slip français, en passant par les fantaisies des dentelles de Calais, le textile français n'a pas encore dit son dernier mot !
Tissus
C’est dans le Bas-Rhin, que le fameux Kelsch, tissu rustique en lin à carreaux de l’Alsace, a été relancé vers 1970 par l’un de ses derniers tisserands. Bleu ou rouge, il se pare dorénavant de toutes les couleurs pour les nappes et les tissus d’ameublement des ateliers Gander (EPV) à Muttersholtz. Inusable !
La tradition se poursuit dans le Haut-Rhin avec les tissus de la Manufacture d’impression sur Étoffes de Beauvillé (EPV) à Ribeauvillé. L’atelier reproduit depuis deux siècles les plus beaux motifs sur coton et satin, ajoutant des créations toujours nouvelles dans ses magasins d’usine au pied des Vosges.
Raffinées, les soieries Le Manach (EPV) à Tours, sont les dernières à reproduire les motifs du 17e siècle. Grâce à Pierre Frey, l’or, l’argent et le velours de soie s’entrecroisent pour décorer les plus beaux monuments historiques français.
Dentelles
Si la dentelle au fuseau du Puy-en-Velay et la dentelle à l’aiguille d’Alençon survivent grâce à des institutions d’enseignement, les métiers à tisser Leavers, importés d’Angleterre par Calais au début du 19e siècle, prennent aussi de l’âge...
Depuis 1900, plusieurs entreprises calaisiennes, dont Noyon Dentelle (EPV) avec boutique, Codentel (EPV) et Desseilles Laces (EPV), se partagent la fabrication des dentelles mécaniques. Jean Bracq (EPV) à Caudry a habillé Miss France 2015.
La Cité internationale de la Dentelle et de la Mode de Calais et le Musée de la Dentelle de Caudry (boutique) sont à visiter.
Dessous
Quant à la lingerie française, elle est mise à mal par un quart de siècle de délocalisation.
En témoigne l’héroïque (et très médiatisée) lutte des ouvrières de la maison Lejaby (Rhône) au début des années 2010.
Le salut viendra-t-il de ces messieurs ? Fabriqué à 100 % en France, le tout nouveau Slip français a réussi à se faire un nom… tout comme le Garçon français fabriquà à Troyes.
Enfin, galbant les jambes des mannequins sur les podiums, les bas et collants Gerbe (EPV) sont connus en Saône-et-Loire depuis plus d’un siècle. Ils se sont renouvelés en jouant body, panty et autres leggings.
Texte : Anne-Marie Minvielle