Made in France

Quel pied !

Espadrille, basket, botte, ballerine ou pantoufle… En France, il y a 1001 façons de prendre son pied. Qu'on se le dise !

Les espadrilles des Pyrénées

Les espadrilles des Pyrénées
© Prodiso

En toile de lin, avec une semelle en corde tressée de chanvre ou de jute, cousues main, les espadrilles sont des sandales propres aux Pyrénées.

 Issues du catalan espardenya, ces chaussures légères sont utilisées sur les deux versants de la chaîne et dans le monde entier. On raconte que les fantassins du roi d’Aragon les portaient déjà au 12e s.

Dès le 18s, les fabricants d’espadrilles se concentrent autour de Mauléon, en Pays basque souletin.

Vers 1960, provoquant une véritable révolution de l’élégance, Yves Saint-Laurent commande des espadrilles à talon tressé. L’espadrille liftée trouve un nouvel emploi, passant de la mine au podium de la haute-couture. À talon, à lacets, rayées, brodées, elles sont devenues super-tendance !

L’espadrille jamais has-been

Mais attention, sur 4 millions d’espadrilles vendues chaque année en France, seul un quart est fabriqué dans l’Hexagone.

Si la concurrence asiatique est présente, les six fabricants basques autour de Mauléon, dont la Maison Prodiso, détiennent 65 % de la production française annuelle. Les Fêtes de l’Espadrille se tiennent à Mauléon le 15 août, avec démonstration de fabrication de l’espadrille.

Le sandalier Pare Gabia, « sans égal » en basque, propose des modèles en cuir glossy et en satin. Les espadrilles, du vert à l’indigo, se font écologiques à partir de produits biodégradables.

À tel point que les créations de l’espadrille tropézienne Rondini se font remarquer depuis 2012…  Et les grands couturiers en redemandent.

Baskets, ballerines, bottes, mocassins….

« Des chaussettes qui ne tombent pas et s’usent lentement », telle est la devise des chaussettes Labonal, dont le siège se trouve dans le Bas-Rhin. Sa panthère confirme la réputation du textile alsacien en fil d’Écosse, laine, soie ou bambou.

Toujours dans le chic, l’histoire de la ballerine Repetto (EPV) frise le conte de fées. En 1947, le chorégraphe Roland Petit demande à sa maman Rose Repetto de fabriquer des ballerines pour danser. Zizi Jeanmaire, Noureev et Carolyn Carlson se précipitent bientôt dans la boutique de la rue de la Paix. Brevetées avec une semelle cousue puis retournée, fabriquée en Dordogne, la ballerine, en peau d’agneau de toutes les couleurs, se vend dans le monde entier.

Cocooning, la légère basket Noël, vedette des années 80, prend un deuxième souffle à Vitré, en Ille-et-Vilaine. La pantoufle du Berry, charentaise feutrée, renaît avec élégance à Vatan, dans l’Indre, ou sur le net.  

Super mode, la botte Gardiane (EPV), aux portes de la Camargue, fabrique depuis 1958 des santiags, cavalières, bottines et sandales avec des cuirs cloués, cousus et collés sur place, à toute épreuve.

Limousins malgré leur nom, les mocassins Weston (EPV) s’adressent aux raffinés. Cent mille paires par an fabriquées à Limoges, dont le mocassin Janson-de-Sailly et aussi des bottes militaires. Tout un programme.

Texte : Anne-Marie Minvielle

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