Les Acadiens
L’Acadie aujourd’hui
La diaspora : les territoires acadiens
Depuis le Grand Dérangement du XVIIIe siècle, les Acadiens sont donc dispersés à travers le continent nord-américain. Aujourd’hui, on trouve toujours plusieurs foyers acadiens, dont la majeure partie est regroupée dans les provinces Maritimes du Canada (Nouveau-Brunswick, Nouvelle-Écosse, île-du-Prince-Édouard), territoires qui correspondent plus ou moins à l’Acadie originelle. C’est au Nouveau-Brunswick — dont le tiers de la population est francophone — que l’on trouve le plus de descendants d’Acadiens (250 000 environ), notamment autour de Caraquet et Moncton. En Nouvelle-Écosse, les Acadiens se trouvent essentiellement au cap Breton, dans la région de Chéticamp (35 000 environ).
Les autres peuplements acadiens sont la conséquence directe du Dérangement et de l’exil. Ils se trouvent au Québec (Gaspésie et îles de la Madeleine), à Terre-Neuve, dans le Maine aux États-Unis, en Louisiane — ce sont les Cajuns — et dans l’ouest de la France Belle-île-en-Mer).
Le drapeau acadien
Même s’ils n’ont pas de pays, les Acadiens ont depuis 1884 un drapeau, semblable à celui de la France. Tricolore bleu-blanc-rouge, il arbore une étoile dorée dans la partie bleue : elle représente la figure de Marie et la Stella Maris, qui guide les marins dans la tempête. L’étoile symbolise l’attachement des Acadiens à la religion catholique et au pape.
Langue acadienne
Le français acadien forme la composante essentielle de l’identité acadienne. Il provient de dialectes régionaux de l’ouest de la France, de l’anglais et des langues amérindiennes (le micmac). Il se distingue du français de France par le vocabulaire et la phonétique. En Louisiane, le dialecte cajun est plus marqué par l’anglais.
Quelques exemples de termes acadiens :
Amarre : tout ce qui sert à attacher, est aussi synonyme de « lacet ».
Bailler : donner. Exemple : bailler un objet à quelqu’un.
Bénaise : content. Exemple : je suis bénaise (c’est-à-dire bien aise) de rentrer chez moi.
Déconforter : se décourager.
Espérer : attendre. Exemple : espérer une lettre.
Mitan : milieu. Exemple : le mitan de la rue.
Paré : prêt. Exemple : mes bagages sont parés.
La musique acadienne
Natasha St-Pier et Roch Voisine sont originaires du pays acadien. Mais leurs chansons, aux standards internationaux, ont peu à voir avec la culture acadienne proprement dite. La musique folklorique se caractérise par l’utilisation du violon, de l'accordéon, de la guitare et de la mandoline. Des interprètes actuels comme Edith Butler s’inspirent de la musique folklorique.
C’est en Louisiane, chez les Cajuns, que la musique joue un rôle crucial dans l’affirmation de l’identité acadienne : la musique cajun est influencée par le jazz et le blues. Le chanteur Zachary Richard est l’emblème du combat pour la préservation de la culture cajun. Il faut écouter ses chansons engagées qui rendent leur fierté aux Cajuns. La ville de Lafayette est aussi la capitale du « zydeco », une musique créole inspirée du folklore acadien et du rhythm & blues. Violon, accordéon et guitare sont les piliers du zydeco.
Le 15 août et Tintamarre
La fête nationale acadienne a lieu le jour de l’Assomption, le 15 août, date choisie en l’honneur de la vierge Marie. Depuis 1955, une tradition sympa a lieu chaque 15 août : le « Tintamarre », un défilé traditionnel dont les participants sont déguisés et maquillés aux couleurs de l’Acadie. Il a lieu le 15 août à 17 h 55 exactement, heure symbolique pour se rappeler du Grand Dérangement de 1755. À ce moment-là, tout le monde fait le plus de bruit possible avec des instruments improvisés pour « se faire entendre » et proclamer à la face du monde son acadianité.
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