Le meilleur de la Bulgarie

Nessebar © rustamank - stock.adobe.com

La Bulgarie, le plus méridional des pays de l’Est, offre une sacré diversité malgré sa relative petite taille (110 550 km2). Il y a d’abord sa façade maritime : des kilomètres et des kilomètres de plages de sable doré léchées par les vagues de la mer Noire, entrecoupées de quelques petits ports historiques (et d’autres, beaucoup plus grands).

Il y a aussi la vallée du grand Danube et les belles envolées des massifs montagneux, tapissés de forêts profondes : Balkans, Rila, Pirin, Rhodopes… Des monastères orthodoxes séculaires s’y cachent, le plus souvent à distance des vieux villages marqués par l’architecture montagnarde et les influences ottomanes.

On y trouve aussi la délicieuse vallée des Roses et, vers le nord-est, des tombeaux thraces fastueux, dont on n’imagine pas la richesse.

Et puis, la Bulgarie, ce sont aussi des cités culturelles, comme Sofia, Plovdiv et l’historique Veliko Tarnovo, qui vit s’épanouir le Second Empire bulgare. Du vin, aussi ? Oui. Et des chats, partout.

Lire aussi nos articles La Bulgarie, pays d'histoire et de cultures et Voyage en Bulgarie : nature et activités de plein air

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Sofia, capitale modeste

Sofia, capitale modeste
Cathédrale Alexandre-Nevski - Sofia © dudlajzov - stock.adobe.com

Sofia n’est pas la plus belle capitale d’Europe de l’Est. Pour autant, cela ne veut pas dire qu’il faut l’ignorer… Non seulement parce qu’on y prend le pouls du pays, mais aussi parce que, sous les disparités architecturales du centre, se cachent quelques vraies perles.

Toute visite commence forcément par la cathédrale Alexandre-Nevski, cœur battant de l’orthodoxie bulgare (autocéphale depuis 1945), édifiée à la fin du XIXe s dans un style néo-byzantin grandiloquent pour commémorer la libération du pays de l’occupant ottoman (en 1878) avec l’aide russe. Sa crypte renferme une fort belle collection d’icônes, remontant pour certaines au XVe s. À deux pas (littéralement), l’austère basilique Sveta Sofia, en brique, se distingue par son ancienneté : elle remonte au… VIe s !

Le quartier, monumental, regorge de musées et bâtiments d’État : Galeries nationales des Beaux-Arts (x2 !), bibliothèque et opéra nationaux, université et assemblée nationale veillée par la statue de 12 m du Tsar Libérateur (merci qui ? Merci Alexandre II).

Eglise de Boyana - Sofia © Georgi - stock.adobe.com

Un peu plus à l’ouest, passé le siège staliniste du PC bulgare, on embraye avec le très beau musée d’Archéologie (un must), le musée d’Histoire et un quintet de sanctuaires : cathédrale Sveta Nedelia, Rotonda Sveti Guéorgui (IVe s !), Sveta Petka (cachée sous un carrefour !), synagogue et mosquée. De maigres vestiges de la ville romaine de Serdica se découvrent au pied du Tsoum, l’équivalent bulgare du Goum moscovite (le grand magasin d’État de l’époque communiste).

En périphérie, il ne faut pas rater l’église de Boyana, classée au Patrimoine mondial pour la beauté de ses fresques des XIIe et XIIIe s, les mieux conservées de cette période en Europe de l’Est.

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L’été, on se promène dans les forêts du parc naturel du mont Vitocha (2 290 m), où vivent même des ours et, l’hiver, on y skie, à seulement 30 mn du centre !

Les massifs du Rila et du Pirin, grandeur nature

Les massifs du Rila et du Pirin, grandeur nature
Bansko © dbrus - stock.adobe.com

La Bulgarie est un pays de montagnes. Outre la chaîne des Balkans, qui la traverse longitudinalement, au sud de Sofia se détachent les massifs du Rila puis du Pirin, culminant respectivement à 2 925 m et 2 914 m dans une succession de paysages sauvages aux relents alpins, d’alpages et de forêts de conifères protégés par des parcs nationaux (classés réserves de biosphère). On y randonne de villages en bergeries et, l’hiver, on y skie autour des deux plus importantes stations du pays (plutôt bon marché), Borovets et Bansko.

Outre ses 48 km de pistes, cette dernière, qui n’a cessé de grandir depuis une trentaine d’années, conserve un petit centre historique fort attachant, aux ruelles pavées et maisons en bois à étage traditionnelles, bâties aux XVIIIe et XIXe s par les marchands enrichis. Deux se visitent et il faut aussi voir l’église de la Sainte-Trinité et le petit musée des Icônes, témoignant du savoir-faire des peintres de l’école locale.

Monastère de Rila © Maksim Bukovski - stock.adobe.com

Dans les vallées des deux massifs se cachent des sanctuaires importants — aucun davantage que l’emblématique monastère de Rila, bastion de la foi nationale fondé il y a plus de 1 000 ans. Enveloppé dans une formidable enceinte, il renferme une tour du XIVe s au centre de la vaste cour et, sur les flancs, des bâtiments conventuels de 4 étages aux galeries en bois, largement restaurés au moment de la renaissance nationale du XIXe s. L’ensemble, classé par l’Unesco, se couvre de fresques splendides.

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À Bansko, le restaurant Obetsanova Mehana est touristique mais vraiment attachant avec sa délicieuse cuisine de terroir servie dans une très jolie salle aux énormes poutres, foyer et bibelots.

La Macédoine bulgare et les Rhodopes, de soleil et de montagnes sauvages

La Macédoine bulgare et les Rhodopes, de soleil et de montagnes sauvages
Melnik © ollirg - stock.adobe.com

Au sud-ouest du pays, la Macédoine bulgare, limitrophe du pays éponyme et de la Grèce, dessine une incursion quasi méditerranéenne avec son soleil plus présent, ses oliviers et ses nombreux vignobles.

La ville d’eau de Sandanski est attachée à Spartacus, le gladiateur qui défia Rome. Du boulevard Makedonia piéton, bordé de très vieux platanes, au vaste parc thermal, la balade est entrecoupée de la visite d’un parc archéologique, où voisinent forum romain (avec fontaine) et basilique paléochrétienne (avec mosaïques).

Un peu plus haut, le village viticole de Melnik figure parmi les plus charmants de Bulgarie, avec ses vieilles demeures à encorbellement (l’une se visite) et ses ruines nichées entre les « pyramides » (sortes de cheminées de fée) d’une gorge étroite. Au-dessus, on rejoint le beau monastère de Rojen (XIIIe-XVIIIe s), posé en pleine nature, dans la cour duquel court une immense treille. Joli et serein !

Site de Perperikon © dudlajzov - stock.adobe.com

Vers l’est, le Pirin se fond dans la chaîne des Rhodopes, qui court le long de la frontière grecque. La partie ouest du massif est peuplée par les Pomaks, une minorité de slaves islamisés sous l’occupation turque, dont les minarets rythment l’avancée vers l’est au fil d’une route de plus en plus tortueuse.

Le secteur ne manque pas d’attachants villages, dont Kovatchevitsa et Chiroka Laka, tout de lauzes, de bois et de cheminées. Plusieurs gorges étroites entaillent les flancs boisés du massif, en particulier celles de Yagodina et de Trigrad (avec la grotte du Diable, sa cascade souterraine et son escalier funambule).

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À l’est des Rhodopes, on plonge dans la mythologie avec Tatoul, site légendaire du tombeau d’Orphée, et l’acropole de Perperikon, où aurait été célébré l’oracle de Dionysos.

Plovdiv, l’une des plus belles villes de Bulgarie

Plovdiv, l’une des plus belles villes de Bulgarie
Vieille ville - Plovdiv © rh2010 - stock.adobe.com

Émergeant des Rhodopes, la vallée de la Tchépélarska permet de gagner Plovdiv en s’offrant une halte au monastère très vénéré de Batchkovo et à la forteresse d’Assen, dont l’origine remonte à l’époque thrace.

Plus vieille ville de Bulgarie, fondée il y a plus de 3 000 ans à l’orée de la plaine de Thrace, Plovdiv est aussi l’une des plus belles, avec ses six collines. La vieille ville occupe la plus importante, dominant la rivière Maritsa de son séduisant labyrinthe de rues curvilignes aux pavés lustrés par le temps, bordées de vénérables demeures à encorbellements remontant au règne ottoman.

Plusieurs se visitent révélant, pour les plus intéressantes (la maison de Stepan Hindliyan, notamment), des cours avec treilles, des plafonds de bois sculpté aux soleils rayonnants, des salons à l’orientale et des salles de bains aux échos de hammams. La maison Guéorguiadi abrite, elle, un musée de la Renaissance nationale du XIXe s.

Amphithéâtre romain - Plovdiv © rh2010 - stock.adobe.com

Autre incontournable, l’amphithéâtre romain, ciselé à flanc de colline, a été fort bien restauré, avec son mur de scène en partie conservé. Les vestiges du stade romain, de l’agora et de l’odéon sont moins parlants. Pour compléter, il y a l’intéressant musée d’Archéologie et, plus encore, dans la ville basse, le Centre culturel Trakart-Eirene, auquel on accède par une ancienne voie romaine devenue passage souterrain ! Mosaïques et verrerie antique y retracent les fastes de la vie à Plovdiv 2 millénaires en arrière.

On termine avec la rue Knyaz (Prince) Alexander, ses beaux édifices XIXe et Art Déco, la mosquée Djoumaïa, et une virée dans l’ex-quartier artisan de Kapana, réinvesti par les concept stores.

Le + de routard.com :

Si les vestiges de la citadelle de Nebet Tépé, dominant la vieille ville par le nord, ne sont pas inoubliables, la vue que l’on y découvre l’est, elle !

Le Balkan central, l’épine dorsale bulgare de Veliko Tarnovo à la vallée des Roses

Le Balkan central, l’épine dorsale bulgare de Veliko Tarnovo à la vallée des Roses
Veliko Tarnovo © Olena Zn - stock.adobe.com

Si son altitude reste modeste (2 376 m au pic Botev), la chaîne du Grand Balkan (ou Stara Pianina) marque profondément la géographie bulgare. Traversant le pays de part en part, elle sépare la plaine de Thrace, au sud, de la plaine du Danube, au nord. Sur ses pentes : de la forêt, beaucoup de forêt.

Refuge de l’identité nationale durant l’occupation ottomane, le Balkan a connu les heures fastes de la Renaissance nationale au XIXe s, autour d’une poignée de bourgades conservant un charme intemporel. Koprivchtitsa, où éclata le soulèvement contre l’occupant en 1876, est la plus proche de Sofia.

Les plus nombreuses se regroupent plus à l’est, aux portes de Veliko Tarnovo, capitale du Seconde Empire bulgare aux XIIe-XIVe s, agrippée aux flancs d’une haute colline quasi encerclée par la rivière Yantra. Il faut absolument voir les villages-musées d’Etara, Bojentsi, Tryavna et Arbanassi, d’un charme fou avec leurs vieilles églises, leurs demeures fortifiées aux influences ottomanes, petits ponts, jardinets et chemins pavés.

Monastère de Sokolski © Nadezda Razvodovska - Fotolia

De nombreux monastères orthodoxes se sont nichés dans les vallées et les vallons. Ceux de Troïan (XVIIe s) et de Sokolski, sur le flanc nord de la chaîne, sont parmi les plus célèbres — tous deux ornés de fresques.

La bien nommée vallée des Roses est splendide au moment de la floraison entre mi-mai et mi-juin (musée). Kazanlak n’est pas belle, mais son musée d’Histoire conserve d’exceptionnels objets thraces. Certains proviennent des tombeaux (sous tumulus) éparpillés juste au nord, notamment à Ostroucha, Chouchmanets et Goliama Kosmatka. Un tombeau peint (reconstitué) se visite également en ville.

Le + de routard.com :

Envie de rigoler ? Les communistes bulgares ont inventé le surprenant musée de l’Humour et de la Satire, toujours actif dans la ville industrielle de Gabrovo.

Au fil du Danube, entre forteresses turques et tombeaux thraces

Au fil du Danube, entre forteresses turques et tombeaux thraces
Forteresse de Baba © Vida Atanas - Fotolia

Cette région est l’une des moins visitées du pays. Les grands ports amarrés de loin en loin sur le Danube ne sont certes pas folichons, mais plusieurs sites justifient que l’on s’octroie quelques détours.

À l’extrémité nord-ouest du Pays, Vidin s’implante un peu en aval des Portes de Fer, un resserrement du Danube qui se glisse entre deux falaises séparant Serbie et Roumanie. On y passe assez naturellement en gagnant le pays en voiture depuis l'Europe de l’Ouest. Par la promenade bordant le fleuve, on rejoint la petite forteresse de Baba Vida, avant de découvrir synagogue, mosquée et musées traçant le portrait d’une ville à la croisée des chemins. En direction de Sofia, la bourgade de Belogradtchik s’implante dans un chaos de gros rochers de grès sculptés par l’érosion, au pied d’une grande forteresse ottomane.

© Adrian - stock.adobe.com

Loin en aval, Roussé, jadis surnommée « Petite Vienne », est aujourd’hui une cité industrielle où l’on voit avec plaisir le musée des Transports, rassemblant de fastueux trains royaux du XIXe s. Et pour cause : à ses débuts, l’Orient-Express avait son terminus sur la rive roumaine, juste en face ! Dans les terres, les falaises de craie de la vallée de la Roussenski Lom sont truffées de monastères médiévaux rupestres, dont celui d’Ivanovo (Unesco).

Le nord-est de la Bulgarie est doublement marqué par l’empreinte des Thraces et du Premier Empire bulgare, chacun incarné par un site majeur, tous deux aussi classés au Patrimoine mondial : le tombeau-tumulus de Svechtari, aux splendides caryatides à jupe en forme de fleurs, et le cavalier de Madara, un bas-relief géant d’un cavalier chassant un lion, remontant au début du VIIIe s. Incontournables.

Le + de routard.com :

Les musées de Pleven et, mieux encore, Choumen, exposent de splendides objets en or thraces.

La côte de la mer Noire : la Riviera bulgare

La côte de la mer Noire : la Riviera bulgare
Golden Sands Aleksandar © Todorovic - stock.adobe.com

Le contraste est saisissant. Quittant l’emprise des Balkans, on débarque sur un littoral animé où les grands ports de Varna et Bourgas enserrent une litanie de stations balnéaires petites et grandes, souvent adossées à des forêts de pins. En plein été, l’ambiance est presque méditerranéenne, tant côté climat (chaud et ensoleillé) que par la fréquentation et la tendance à bétonner… En août, la baignade culmine à 25°C.

Principale ville de la côte bulgare et troisième du pays, Varna n’est pas inoubliable, mais c’est une escale agréable qui mérite qu’on lui accorde quelques heures, le temps d’explorer ses rues aux édifices baroques, son immense parc en front de mer (attenant à la plage) et son fantastique musée d’Archéologie. Juste au nord se regroupent les plus grandes stations du pays, qui attirent en saison une foule festive et bruyante : Sveti Constantin i Elena, l’immense Zlatni Piassatsi (Golden Sands) et Albena.

Sozopol © rustamank - stock.adobe.com

L’extrémité nord du littoral bulgare est plus serein mais moins bien doté en plages. À Baltchik, on visite le palais de la reine Marie de Roumanie, dominé par de délicieux jardins dominant la mer.

Au sud de Varna, les plus agréables escales sont celles de Nessebar et Sozopol, deux anciennes bourgades de pêcheurs amarrées à de petites presqu’îles, mais envahies désormais par le tourisme en saison. Nessebar a été classée au Patrimoine mondial pour son bel ensemble d’églises médiévales.

Le + de routard.com :

À l’extrémité nord de la côte de la mer Noire bulgare s’étend la Dobroudja, une jolie région agricole et de marais agréable à explorer. Panorama marin garanti au cap Kaliakra.

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