Voyage en Bulgarie : nature et activités de plein air

La Bulgarie pour les amateurs de randonnée et de nature

À l’ouest du pays, les parcs nationaux de Rila et du Pirin (ce dernier classé au Patrimoine mondial) offrent de vastes terrains de jeux aux marcheurs. Dans le 1^er, le plus célèbre itinéraire mène aux Sept-Lacs — depuis le monastère de Rila ou, plus facilement, de la station de Sapareva Banja. Dans le 2^nd, beaucoup tentent l’ascension assez aisée du pic Vihren (2 914 m) en 2h30-3h depuis le bout de la route. Mais rien n’interdit de partir pour une randonnée au long cours sur le sentier européen E4, direction Melnik et la Grèce ! Beaucoup d’options sont possibles, avec une dizaine de refuges éparpillés à travers le massif, d’apparence très alpine (alpages, lacs glaciaires, zones de pacages, hameaux et petits villages, etc.).

À Melnik même, les paysages de « pyramides » sculptées par l’érosion invitent à des balades sympas, dont une jusqu’au monastère de Rojen (env 1h30, mais parfois difficile à trouver).

Au sud, le très sauvage massif des Rhodopes se prête aussi à la randonnée, notamment vers Guéla, Pamporovo et en direction des arches de Tchoudnitie Mostove depuis Zabardo. Dans les gorges de Trigrad, où tyrolienne et via ferrata attireront les plus actifs, on peut participer à des sorties dans l’espoir d’observer coqs de bruyère, chamois et, avec beaucoup de chance, loups ou ours bruns. Plus à l’est, Madjarovo est un site réputé pour l’observation (aisée !) des vautours (et des cigognes noires).

La Réserve de la biosphère du Balkan Central, étendue sur 3 690 km², est la principale des 6 que compte le pays. Divers itinéraires de randonnée permettent de partir à la rencontre des chamois et vautours résidents, à travers forêts de chênes et de hêtres, puis de pins et sapins — notamment du côté du col de Beklemeto. Grand classique : l’ascension du pic Botev, le point culminant de la chaîne (2 376 m). Les traverseurs s’intéresseront à l’itinéraire menant par les lignes de crête du mont Kom (au nord de Sofia) jusqu’au cap Éminé, sur la mer Noire en 20-25 jours — dernière section d’ampleur du sentier européen E3. Sympathique et bien moins ardu : une jolie rando peu dénivelée entre Tryavna et le village-musée de Bojentsi (2h).

Au nord-ouest du pays, le massif de grès rouge de Belogradtchik se prête lui aussi à de sympathiques promenades en quête des rochers sculptés par l’érosion (et affublés de noms évocateurs).

Si la partie centrale du littoral de la mer Noire (entre Albena et Primorsko) est fortement bétonné, plus au sud, la réserve naturelle du delta du fleuve Ropotamo et le parc naturel de la Strandja offrent de précieuses parenthèses de nature. Les ornithologues amateurs se retrouvent, eux, à la réserve du lac de Srébarna, classée RAMSAR et Patrimoine mondial (proche de Silistra, dans le nord-est du pays). Le plan d’eau, jadis alimenté par le proche Danube, est un site de nidification important. On peut notamment y observer pélicans dalmates, ibis falcinelles, spatules blanches, cygnes sauvages, grèbes et martins-pêcheurs.

La Bulgarie, des plages aux pistes de ski

La côte de la mer Noire est une destination balnéaire prisée, notamment pour la modicité des tarifs qui y sont appliqués. Elle ne manque pas de plages, ni de stations balnéaires — qui ont malheureusement connu une bétonification accrue depuis la fin du communisme. Les plus importantes, avec leurs ribambelles d’hôtels-clubs, comme Zlatni Piassatsi (rebaptisé Golden Sands dans les brochures des agences) et Albena, Primorsko, Pomorie ou Sunny Beach, jouent la carte du tourisme de masse. Obzor est plus familiale, Baltchik plus agréable et tranquille (et pour cause, il n’y a pas vraiment de plage).

Héritage communiste, les cures et séjours d’hydrothérapie et balnéothérapie sont très populaires ici.

L’hiver, le ski prend le relais, à des tarifs encore attractifs. Le week-end, les Sofiotes dévalent les pentes du proche mont Vitocha ou des stations de Borovets et Bansko (les 2 plus importantes du pays). Pour une ambiance plus calme (mais moins de pistes), on peut préférer Pamporovo, dans les Rhodopes.